Honduras-Bolivie-Uruguay : lignes de fracture du continent

A posteriori, on mesure à quel point le putsch organisé par l’oligarchie du Honduras le 28 juin 2009, avec le soutien implicite, puis direct des Etats-Unis, trahissait, depuis le départ, un état de nervosité croissant de cette dernière face à la montée des aspirations populaires dans la vie politique et économique du pays. (suite…)

Honduras, les putschistes sont à la peine

Article publié sur le site Mémoires des luttes

Au Honduras, la résistance populaire au gouvernement putschiste de Monsieur Roberto Micheletti vient de fêter son 100ème jour dans l’indifférence médiatique générale. Pendant ces trois derniers mois, ce sont plusieurs morts, des dizaines de blessés et des centaines – certainement plus – de personnes arrêtées – et au-delà tout un peuple – qui, se battant quotidiennement pour le respect de la constitutionnalité et le retour du président démocratiquement élu Manuel Zelaya, n’auront pas eu le droit aux faveurs de nos journaux et télévisions (1)Sur la question du traitement médiatique des processus de transformation sociale et politique d’Amérique latine, lire l’article d’Eric Toussaint « Venezuela, Honduras, Pérou, Equateur : « petits » oublis et « grands » mensonges des médias » (http://www.cadtm.org/Venezuela-Honduras-Perou-Equateur). . Pour autant, leur combat n’aura pas été vain. Aujourd’hui, le gouvernement « de fait », affaiblit dans le pays et isolé en Amérique latine, semble montrer des premiers signes de recul.

Honduras opposing Zelaya / Photo : Flickr - rbreve
Honduras opposing Zelaya / Photo : Flickr - rbreve

Il convient de le rappeler. Le coup d’Etat du 28 juin au Honduras concerne l’ensemble de la région. Ce pays est le poste avancé de la tentative de reprise en main du sous-continent par les forces de droite et les oligarchies locales, avec le soutien direct de certains éléments du Pentagone et de l’administration des Etats-Unis. Il s’agit de fragiliser l’ensemble des processus démocratiques et sociaux qui ont porté ces dernières années au pouvoir des gouvernements de rupture avec le modèle néolibéral et avec la traditionnelle domination des Etats-Unis et de leurs relais réactionnaires en Amérique latine. Ces gouvernements (Bolivie, Equateur, Nicaragua, Venezuela) se retrouvent au sein de l’Alba et développent aujourd’hui les instruments de leur indépendance politique vis-à-vis des Etats-Unis. Ils promeuvent également de nouveaux espaces de coopération internationale entre pays du « Sud » comme viennent de le confirmer les conclusions du deuxième Sommet Afrique/Amérique du Sud qui s’est tenu, en présence de 27 Chefs d’Etat et de gouvernement, au Venezuela les 28 et 29 septembre (2)Lire « Le deuxième Sommet Afrique-Amérique du Sud débouche sur des propositions historiques » sur le site de Mémoire des luttes (http://www.medelu.org/spip.php ?article275) et de Larevolucionvive.org (http://www.larevolucionvive.org.ve/spip.php ?article302&lang=fr) . (suite…)

Notes de bas de page

Notes de bas de page
1 Sur la question du traitement médiatique des processus de transformation sociale et politique d’Amérique latine, lire l’article d’Eric Toussaint « Venezuela, Honduras, Pérou, Equateur : « petits » oublis et « grands » mensonges des médias » (http://www.cadtm.org/Venezuela-Honduras-Perou-Equateur).
2 Lire « Le deuxième Sommet Afrique-Amérique du Sud débouche sur des propositions historiques » sur le site de Mémoire des luttes (http://www.medelu.org/spip.php ?article275) et de Larevolucionvive.org (http://www.larevolucionvive.org.ve/spip.php ?article302&lang=fr)

Pourquoi je quitte Attac

« Ne te présente pas devant un tribunal dont tu ne reconnais pas le verdict »,
Franz Kafka

En République, il n’existe qu’une seule justice souveraine. La mise en place de procès parallèles – ou plus exactement a posteriori – où l’on désigne, entre soi, au nom de la vertu, et de manière insidieuse mais pesante, des coupables choisis par avance en dépit des décisions des juges, est chose inadmissible. (suite…)

La social-démocratie à bout de souffle

A l’heure où sont rédigées ces lignes, la répartition des groupes politiques au Parlement européen (PE) n’est pas encore définitive mais les tendances issues des élections européennes des 4-7 juin sont désormais claires. Un premier fait marquant de cette consultation est la chute considérable de la représentation des partis issus de la social-démocratie dans l’Assemblée. (suite…)