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Brèves critiques contre le système

ECOLE.
Le Conseil national d’évaluation du système scolaire (Cnesco) montre que la restauration scolaire est le miroir – sinon l’un des facteurs – d’une école marquée par les inégalités sociales scolaires . Les élèves issus de familles défavorisées du second degré sont 40 % à ne pas pouvoir bénéficier de la cantine scolaire. En réseau d’éducation prioritaire plus, cela monte à 75%.

JUSTICE.
Depuis trente ans, se sont succédés une vingtaine de loi antiterroristes. La tendance actuelle vise deux lignes directrices. D’abord, celle de contourner l’autorité judiciaire, qui elle ne bénéficie pas des « réformes » nécessaires, au profit de l’autorité administrative(préfet par exemple) et des services de police. Puis de permettre le détournement des cibles en restant flou sur la définition du mot « terroriste » incriminé qui aujourd’hui cible les « djihadistes » mais qui demain pourrait, grâce à une définition floue, développer par exemple la criminalisation de l’action syndicale entre autres.

COMMENT LES DÉSERTS MÉDICAUX SONT TRAITES PAR LA TECHNOCRATIE NEOLIBERALE
La Fédération nationale des centres de santé (FNCS) déclare dans un communiqué : « Le zonage national, établi pour identifier les territoires fragiles pour l’accès aux médecins généralistes, ne prend pas en compte les inégalités sociales de santé (ISS) : les territoires les plus défavorisés sont ainsi exclus des aides conventionnelles destinées à leur installation et à leur maintien. La FNCS, l’Uniopss et ses adhérents sollicitent une révision des modalités de zonage.
Un nouvel indicateur, l’ »Accessibilité Potentielle Localisée » (APL), est utilisé pour déterminer les territoires fragiles ou «déserts médicaux ». Cet indicateur, exprimé en nombre de consultations par habitant et par an, prend en compte d’une façon déterminante la distance entre le domicile et le médecin généraliste, calculée à partir d’un temps de trajet en voiture. Ce mode de calcul ne tient pas compte des modalités de déplacement en zones très urbanisées (transport en commun, à pied), ni du fait que les plus pauvres ne disposent pas de voiture, en zones urbaines comme en zones rurales. Par ailleurs, cet indicateur ne prend pas en compte l’activité des spécialistes d’accès direct comme les gynécologues, les pédiatres et les psychiatres, pratiquement absents des territoires défavorisés et dont l’activité incombe intégralement aux médecins généralistes.
Le Rapport de la Drees, qui avec l’Irdes a élaboré cet indicateur, le dit lui-même : « L’APL ne tient pas compte non plus ici des différences de niveau socio-économique de la population. » Cet indicateur, non pondéré par des indicateurs sociaux, exclut de fait des territoires où les inégalités sociales de santé ne sont plus à démontrer (par exemple plusieurs villes de Seine Saint-Denis).
Pourtant, un décret relatif au zonage, précise bien que les caractéristiques sanitaires, démographiques et sociales de la population doivent être prises en compte, ce que font seulement certaines ARS, et de manière partielle, en intégrant les quartiers prioritaires de la Ville, exclus du zonage national.
Mais heureusement, les déserts médicaux des communes riches sont pris en compte par la technocratie néolibérale.

Brèves collationnées par Bernard Teper

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