Nous savons depuis longtemps que, dans notre formation sociale capitaliste, les guerres impérialistes en Irak, en Libye, en Syrie sont principalement dues aux nécessités de contrôle de la production énergétique par les multinationales pétrolières et gazières. Voilà pourquoi les États-Unis ont engagé ces guerres, avec des soutiens de la plupart des pays occidentaux.
Depuis, les prix du pétrole baissent pour deux raisons principales :
– d’abord, parce que l’OPEP a suivi la position de l’homme le plus influent de l’Opep, le ministre saoudien Ali al Naïmi. Ce dernier ne déclarait-il pas le 23 décembre 2014 dans une interview à l’Agence de presse officielle saoudienne : « Ce n’est pas dans l’intérêt des producteurs de l’Opep de réduire leur production, quel que soit le prix, qu’il soit de 20 dollars, 40 dollars, 50 dollars ou 60 dollars » ? À noter qu’en dessous de 60 dollars le baril, les gaz de schiste américain ne sont plus compétitifs ;
– ensuite parce que l’impérialisme étasunien (et ses alliés) a intérêt à limiter la puissance des pays à rente comme la Russie, l’Iran, le Venezuela par exemple.
De plus,
– de nouveaux gisements apparaissent en Afrique, au Canada, en Océanie, etc.
– les découvertes de gisement de gaz au large d’Israël et de l’Egypte
Cette situation n’est pas tenable dans le long terme car les pays producteurs ne pourront pas supporter l’accroissement des investissements nécessaires pour tenir ce rythme, d’autant que pour certains pays, les réserves sont prévues à la baisse. Mais l’âpreté des guerres entre impérialismes les oblige à privilégier le court terme, ce que les écologistes idéalistes n’intègrent pas dans leur raisonnement. Plus dure sera la chute, mais plus tard !