En 2008, Roselyne Bachelot annonçait la création de 25 000 emplois dans les hôpitaux publics mais à part Angers, elle ne savait pas vraiment dire où et quand.
En 2015, Marisol Touraine annonce la création de 24 000 emplois (« net ») mais elle ne sait pas vraiment répondre aux questions: qui ? où ? et quand ?Du coup on se demande pourquoi Martin Hirsch, directeur de l’APHP, annonce la suppression de 4000 emplois programmés sur 5 ans si l’APHP ne réduit pas le nombre des RTT. (En 2010 Benoît Leclercq ancien directeur de l’APHP annonçait, lui également, la suppression de 3 000 emplois surv3 ans mais ajoutait « je ne le dis plus puis qu’on m’a demandé de ne pas le dire ».)
La séquence est assez semblable : les ministres ne suppriment jamais d’emplois au contraire elles en créent ! En même temps elles réduisent les tarifs et resserrent la progression de l’ONDAM (réduction des dépenses publiques oblige), mettant les hôpitaux en déficit. Pour essayer de maintenir l’équilibre financier, les directeurs sont obligés de supprimer des emplois. A leur tour, ils essaient de refiler la patate chaude aux syndicats qui bien sûr la refusent « dans l’intérêt des malades » ! Finalement Martin Hirsch (ou son successeur) sera très sûrement obligé, dans ce cadre contraint, de diminuer les RTT et de supprimer des emplois.