« Valls a oublié le logement cher, les mal logés et les sans logis… Faisons nous entendre ! »

Communiqué du 8 avril 2014 de la Fédération Droit Au logement
Le jour où l’on apprend qu’un tiers des ménage en France consacre plus de la moitié de ses revenus pour se loger (IPSOS-seloger.com), que 1/4 des sans abris travaillent et que 2/3 d’entre eux sont demandeurs d’emploi ou en ont un, le Premier ministre en guise de politique du logement annonce la simplification des règles de construction, dans le but, dit il, de relancer la construction de logements « pour tous »
Or la simplification des normes ne suffit pas à relancer la production de logements, car le principal obstacle à la production est aujourd’hui sa cherté. Le pouvoir d’achat sera rétabli par la baisse des loyers, des charges, et des profits tirés de la spéculation immobilière et foncière.
L’immobilier cher, comme le logement cher, ponctionne l’activité économique au profit de la rente, de la spéculation, des classes privilégiées et des groupes financiers. Ceux-là seront-ils protégés par le nouveau Premier ministre ?
Pas un mot non plus sur les victimes de la crise du logement cher, mal logés, sans abri, pour lesquels les lois de la République écrites pour les protéger restent inappliquées et dont les (droit à l’hébergement, DALO …) droit sont bafoués au quotidien.
Pas un mot sur les centaines de milliers de familles qui ne savent plus comment payer leur loyer ou sont sous la menace d’une expulsion, sur l’angoisse des accédants modestes surendettés, sur l’errance vécue par les familles devenues SDF parce que hébergées et ballottées à droite à gauche, sur les difficultés rencontrées par les jeunes pour accéder à leur autonomie, sur la souffrance des malades psychiatriques ou addicts abandonnés à la rue , sur la peur au ventre des habitants de bidonvilles d’être jetés sur le trottoir…