Retraites : appel à mobilisation maximale pour le 10 septembre 2013 contre le projet du gouvernement solférinien

C’est la première fois de notre histoire qu’un gouvernement de gauche décide de baisser le niveau des retraites et d’augmenter le nombre d’annuités.
1987, 1993, 1995, 2003, 2008, ce sont des gouvernements de la droite néolibérale qui ont décidé d’augmenter les dividendes des actionnaires et, en contre-partie, d’engager un processus de recul social sur les retraites.
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Dans quelle crise sommes-nous ? (5)

« La crise c’est quand le vieux se meurt et que le jeune hésite à naître. »
Antonio Gramsci

Depuis « l’été des subprimes », en 2007, la crise a six ans et cette série d’articles en est à son cinquième numéro (voir 1, 2, 3, 4). Depuis que nous avons lancé cette réflexion, de nombreux éléments sont venus progressivement nous donner raison sur nos parti pris fondamentaux.
Oui, il s’agit bien d’une crise générale du « capitalisme tardif », pour reprendre l’expression de l’école de Francfort. Depuis une vingtaine d’année, notre courant républicain appelle cette phase « turbo-capitalisme » afin de mettre l’accent sur le caractère de monopolisme intégré, global et essentiellement financier de cette étape ultime du capitalisme. (suite…)

Comprendre l’attaque 2013 contre les retraites

Comprenons d’abord qu’elle s’inscrit dans le droit fil des attaques ordolibérales que nous connaissons depuis le tournant de 1983. Mais ce trentième anniversaire le premier où tous les secteurs de la protection sociale (santé, famille, retraites, droit du travail, etc.) seront touchés et amoindris. Par ailleurs, cela se fera avec une violence inouïe compte tenu de l’importance des reculs sociaux opérés, et du fait que la droite et l’extrême droite sont en mutation culturelle (on l’a vu avec la vigueur des mobilisations contre le mariage pour tous) dans la voie d’un durcissement réactionnaire rarement atteint en France. Cette évolution redonne de la pertinence à l’analogie avec les années 30. (suite…)

Prostitution : encore un effort pour être abolitionnistes !

NDLR Dans son numéro du 12 juillet 2012 Respublica publiait sans prendre parti deux poins de vue respectivement favorable (Abolition 2012) et hostile (le Planning) à la pénalisation du client en invitant le lecteur à se faire une opinion. Avec ce texte, nous relançons le débat auprès de nos lecteurs.

Pourquoi revenir aujourd’hui sur la question de l’abolition alors que tous les arguments possibles « pour », « contre » et « comment » semblent avoir été déjà mille fois exposés ? Disons d’emblée que nous ne discuterons ici ni des positions prohibitionnistes, ni des positions règlementaristes. En revanche la position abolitionniste officielle de la France – où le scepticisme fait bon ménage avec la résignation – se voit interrogée de deux façons : le calendrier parlementaire annoncé par Najat Vallaud-Belkacem amène les partis politiques et le mouvement associatif et citoyen à se positionner, tandis que les médias favorisent jusqu’ici l’expression du scepticisme à l’égard d’un changement législatif ; des schémas de pensée anciens et des résistances demeurent dans l’esprit de nombreux camarades, qu’il est temps de lever pour que le débat progresse et soit porté devant le public de façon raisonnée, sans se cacher qu’il est difficile pour chacun de s’abstraire de la dimension intime de la sexualité que la question implique. (suite…)

Grandeur et décadence du capitalisme français (suite) : La Compagnie Générale d’Electricité – Episode n°3 : CEGELEC & Cie

On se souvient que dans l’épisode 2, le PDG d’ALCATEL, Serge TCHURUK, 2001 avait imposé à ALSTOM, dont il souhaitait se débarrasser, le rachat préalable de CEGELEC, qui était une filiale commune à ALCATEL, ALSTOM & GEC. ALSTOM voulant à son tour s’en délester, compte tenu des ses difficultés de…

Déchets nucléaires : que faire ?

À mesure que s'accumulent les stocks de combustibles irradiés et de déchets nucléaires provenant du cycle électronucléaire, des centres de recherche, des activités militaires, industrielles, médicales, la question du devenir de ces matières se pose aujourd'hui une acuité et une urgence d'autant plus grandes que certaines décisions doivent être prises…

Quartiers Nord de Marseille : un témoignage et un appel aux autorités publiques

NDLR – Depuis plusieurs décennies, les quartiers populaires des banlieues permettent à beaucoup de « gloser ». Seuls les groupes mafieux et intégristes s’installent durablement dans ceux-ci. Les pouvoirs publics avalisent le retrait des services publics, de l’école laïque et républicaine, des systèmes de santé et de protection sociale, le retrait des politiques de développement économique et social, le retrait des politiques sociales de logement, le retrait des politiques culturelles et d’éducation populaire pour instrumentaliser ses quartiers par des discours sécuritaires et ou communautaristes.
Donnons la parole à ceux qui veulent le changement ici et maintenant.

Aperçu : Construire avec la participation directe des habitants des quartiers populaires une stratégie globale d’intervention de prévention et de sécurité contribuant à mettre en place des moyens pour lutter contre l’occupation des lieux par des jeunes identifiés par la police : cages d’escalier, entrée principale des cités, installation « conviviale » sur les parking des cités, des espaces verts, devant les collèges, les lycées, devant les alimentations de nuit… Cette manière d’occuper ces « espaces » qui sont souvent mobiles dans un même territoire pour fuir les représailles d’autres réseaux démontre que la vente de stupéfiants est connue, au vu et au su de tous. C’est même parfois des lieux où les plus petits se retrouvent recrutés occasionnels. Ces lieux démontrent aux yeux des habitants que la vente de produits se banalise et devient un simple business. Ce marché fonctionne bien et les revendeurs deviennent « des voisins » pour les jeunes.
Les familles fragilisées devront bénéficier d’un accompagnement social et psychologique adapté.

Une législation sur la dépénalisation /légalisation de la vente de résine de cannabis
La protection des mineurs devra faire l’objet d’une attention particulière ainsi la prévention de la récidive pour éviter l’accumulation des délits qui alourdissent le parcours du jeune. L’idéal pour supprimer le trafic, c’est d’introduire la dépénalisation dans l’immédiat, suivie d’un travail saisi par une commission parlementaire sur la légalisation de la consommation de la résine de cannabis. Les associations spécialisées sur les conduites additives et les associations de parents et d’usagers devront participer. (suite…)

La direction nationale de la CFDT pousse dehors son coordonnateur Sanofi

La CFDT reste cohérente avec sa nouvelle ligne stratégique. Son alliance stratégique avec le Medef l'entraîne à faire la chasse aux responsables locaux "coupables" de manifester contre la loi du Medef avec la CGT. La direction confédérale, droit dans ses bottes, visait particulièrement Pascal Vially, coordonnateur CFDT chez Sanofi, l'entreprise…

De pire en pire

Commençons par une bonne nouvelle : le mariage pour tous est passé ! Mais nous avons vu ce dont était capable la réaction : la connivence droite-extrême droite, la complaisance avec la violence des milices d’extrême droite, notamment religieuses. Ne nous y trompons pas : l’opposition au mariage pour tous est une première étape du rassemblement réactionnaire dans un pays où la gauche est minoritaire. Nous rappelons notre analyse du premier tour de la présidentielle de 2012 qui montre la gauche largement minoritaire et comment la victoire de François Hollande n’a été possible que parce la gauche s’est rassemblée et que les droites sont restés divisées. (suite…)

Pour une éducation populaire politique

Tribune parue le 2 avril sous l'en-tête : Comment susciter davantage l’engagement des jeunes ? En décembre 2012, le Credoc publiait un rapport, « Les jeunes d’aujourd’hui : quelle société pour demain ? » Vaste question. Les louables efforts de ses rédacteurs pour éviter le stigmate n’empêchent pas la – cruelle – réalité des chiffres.…

Le féminisme et les chiffres

Les femmes sont fâchées avec les chiffres, dit la sagesse macho. On ne le dira certes pas ici de F-A Benomar, dont l’ouvrage « Féminisme : la révolution inachevée », présenté par E. Barbaras dans ReSpublica n° 716, donne les chiffres d’écarts hommes-femmes sur les salaires ou les pensions de retraite. Mais ces…

Comprendre à travers l’actualité comment l’oligarchie veut « réformer » la protection sociale

Après la mise en perspective de l’éditorial de notre précédent numéro « Le triptyque de la protection sociale des néolibéraux de droite et de gauche : austérité, étatisation et privatisation », voici des détails, voici des arguments supplémentaires avec notre veille régulière pour les dernières semaines. Plus cela va, plus c’est pareil mais en pire ! D’où la question : «  Le changement, c’est pour quand ? Quand va-t-on reconnaître que les politiques néolibérales sont mauvaises ? » (suite…)

Prestations familiales : du sable dans la machine à raboter

On nous répète que les Français sont plus que d’autres attachés à l’égalité, aspirent à la justice, d’où le débat toujours aussi vif sur les politiques fiscales. Or les questions d’égalité et de justice reviennent par la fenêtre à propos de la politique familiale, face à la volonté gouvernementale de « gratter » 2,2 milliards d’euros sur plus de 61 milliards d’euros de prestations familiales (1)http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=0&ref_id=NATSOS04603)).

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Le triptyque de la protection sociale des néolibéraux de droite et de gauche : austérité, étatisation et privatisation

 L’ensemble de la protection sociale pèse plus de 30 % du PIB soit plus de 600 milliards d’euros. C’est de loin le premier budget humain, qui pèse près de deux fois plus que le budget de l’État tous ministères confondus. C’est la préoccupation majeure des citoyens et de leurs familles si on globalise l’ensemble de la protection sociale (retraites, santé et assurance-maladie, politique familiale, accidents du travail et maladies professionnelles, perte d’autonomie, assurance-chômage et les politiques d’assistance). Et pourtant, cela ne semble pas la priorité des partis politiques de gauche, y compris de la gauche de gauche. (suite…)

« Féminisme : la révolution inachevée » de F-A Benomar

Le féminisme sonne souvent comme un gros mot, un mot qui attire à celle ou celui qui le prononce autant de sobriquets que de franche critique. La rengaine de nos opposants ne cesse de revoir notre combat, nos analyses ou nos revendications à la baisse, pointant du doigt une sempiternelle ligne jaune derrière laquelle nous ne sommes que des extrémistes qui quittons le sens des réalités. Et pourtant, que nous dit-elle, cette réalité ? Aujourd’hui en France, il existe 27 % de différences entre les salaires des femmes et des hommes. 80 % des travailleurs pauvres sont des femmes. L’écart de leurs retraites est de 38 %. Une femme meurt tous les deux jours et demi sous les coups de son compagnon. Une femme est violée toutes les sept minutes. Alors, est-ce le féminisme ou le machisme qui est aujourd’hui extrémiste et dominant ? (suite…)

Grandeur et décadence du capitalisme français : la Compagnie Générale d’Électricité. Épisode n°2

Résumé du premier épisode : La Compagnie Générale d’Électricité, apparue en France en 1898 est finalement scindée au bout d’un siècle tout juste en trois entités distinctes (ALSTHOM, CEGELEC, ALCATEL) après avoir connu un siècle de croissance ininterrompue et accompagné l’État dans le développement du secteur productif français. Ou en sont aujourd’hui les anciennes pépites de ce conglomérat qui, tout en soignant ses actionnaires, a tout de même traversé et servi trois Républiques ?

BILGER ou le (presque) fossoyeur d’Alsthom (source : la Bourse)

 Pierre BILGER, ENA, promotion Marcel Proust (1965-1967), inspecteur des finances, fut PDG d’Alstom de 1991 à 2003. Ses erreurs de management et de gestion ainsi que le désastre industriel intervenu dans le secteur des turbines conduiront la société au bord du dépôt de bilan. Comment a t-on pu en arriver là ? (suite…)

Sortir du capitalisme par la République sociale

NDLR : ce texte collectif a été porté à la connaissance de ReSpublica avant le Congrès du Parti de gauche, auquel il était soumis. S’il n’y a pas été repris dans sa totalité – et donc n’engage pas le Parti de gauche – nous avons souhaité le diffuser parce qu’il coïncide avec nombre de thèses privilégiées par ce journal.

Le capital a plongé l’humanité dans la plus grave crise financière, économique, sociale et écologique de son histoire, et n’en poursuit pas moins ses prédations sur les peuples du monde entier. Ce mode de production, fondé sur la marchandisation et l’exploitation de la vie humaine et de l’écosystème, n’est pas une fatalité. Cette formation sociale et historique n’est ni tombée du ciel, ni consubstantielle à une prétendue « nature humaine », qui élirait toujours mystérieusement la pire des solutions. Façonné par la main de l’humanité, le capitalisme peut par conséquent être défait par elle. Au-delà des réformes d’urgence face à la crise, développées notamment dans le programme L’humain d’abord et dans le Contre-budget du PG, notre responsabilité en tant que parti est donc d’oeuvrer concrètement à la libération des travailleurs et de l’ensemble des citoyens en défendant des mesures de rupture avec le capitalisme. Pour ce faire, le Parti de Gauche ne connaît qu’une seule médecine : la République sociale.
Ce texte est issu des différents travaux de la Commission économie du Parti de Gauche. Nous le proposons comme contribution à notre congrès.

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