Le lobby bancaire fait la loi face aux régulateurs : révision à la baisse de Bâle III

Le comité de Bâle, régulateur mondial des banques, avait décidé en 2010 de règles prudentielles dites Bâle III, pour renforcer la résistance des banques en cas de nouveau krach. Il vient d’assouplir lesdites mesures.
Comme vous le savez, quand les banques prêtent de l’argent, elles n’ont pas cet argent, elles le créent, par inscription en compte. Pour sécuriser la création monétaire, elles doivent donc répondre à des règles concernant les ratios de leur bilan, notamment le ratio de fonds propres qu’elles doivent garder en réserve par rapport aux prêts consentis.
Dans le projet Bâle III de 2010, les actifs « très liquides » retenus pour le calcul du ratio étaient essentiellement composés des obligations gouvernementales et des fonds déposés auprès des banques centrales. Aujourd’hui, les régulateurs du comité de Bâle ont élargi la prise en compte des fonds pertinents à certaines actions, aux obligations d’entreprises notées au-delà de BBB- et à des titres adossés à des crédits hypothécaires résidentiels très bien notés. (suite…)

Le principe d’égalité devant l’impôt… inégalement mobilisé

Le Conseil constitutionnel a censuré la taxation exceptionnelle à 75 % de la part des revenus excédant un million d’euros, en invoquant la rupture d’égalité devant l’impôt. Cette taxation devait s’appliquer sur les revenus d’activité des personnes physiques et non des foyers fiscaux. De ce fait, pour un même revenu global, un…

Rien contre le chômage, le Medef a bloqué toute avancée pour les salariés dans cet accord signé par une minorité syndicale

L’encensement de ces « accords de Wagram » (il s’est tenu au siège du patronat) par les médias ne durera pas. Le temps de les lire et on est effaré.
Parce que ce sont des accords régressifs, signés par une minorité de syndicalistes et ils ne feront pas un seul chômeur en moins. Du point de vue de l’inversion de la courbe du chômage en 2013, ils sont hors sujet.
Il n’y a pas une seule avancée… sauf pour le patronat. C’est un « accord AXA ». 4 milliards pour les assurances… en 2016. Et même pour les contrats courts, le patronat se met un différentiel de 45 millions dans la poche. (suite…)

Les syndicats du Venezuela

Le contexte

Pendant quarante ans, la Confédération des travailleurs du Venezuela (CTV) a été dominée par l’Action Démocratique. La structure de la CTV était peu démocratique avec une bureaucratie dirigeante qui collaborait avec le patronat. Les dirigeants syndicaux percevaient les cotisations syndicales des ouvriers en échange de postes de travail, particulièrement dans les secteurs du pétrole et de la construction. « Les syndicalistes se revendiquant d’une orientation démocratique étaient régulièrement licenciés des entreprises et y compris assassinés par les hommes de main de la bureaucratie de la CTV. » (suite…)

« Où en est le vote ouvrier ? » de Jean-Philippe Huelin

Note publiée par la Fondation Jean-Jaurès, 10 janvier 2013 Télécharger le document PDF Synthèse Plus qu’aucune autre, la campagne présidentielle de 2012 s’est placée sous le signe de la reconquête du vote ouvrier. Après la campagne de 2007 où les stratèges de Nicolas Sarkozy avaient réussi à préempter le vote…

La guerre sociale est bel et bien enclenchée

« La lutte des classes existe, et c’est la mienne, celle des riches, qui la mène et qui est en train de la gagner, » dit Warren Buffet, l’un des hommes les plus riches du monde. Dans les situations critiques, l’oligarchie dit ce qu’elle fait et fait ce qu’elle dit. Alors que les organisations salariales et politiques n’assument pas la réalité de la lutte des classes, qui se manifeste aujourd’hui par une grande offensive contre les droits culturels, sociaux et politiques, offensive qui va nous conduire à des guerres sociales dans tous les pays. Devant l’impossibilité d’une troisième guerre mondiale (vu le niveau des armements actuels) pour résoudre la crise globale que nous traversons, l’oligarchie engage des guerres sociales dans chaque pays. C’est pourquoi nous devons étudier « les mécanismes par lesquels la violence sociale s’exerce, et ne cesse de s’exercer et de recommencer à s’exercer », afin de se donner les moyens de réinventer une gauche digne de ce nom à l’échelle française, européenne et internationale. (suite…)

Combats féministes

1/ Une avocate féministe emprisonnée résiste à la répression Lauréate du prix Sakharov 2012 du Parlement européen, Nasrine Sotoudeh, avocate iranienne et militante infatigable des droits humains et de la liberté des femmes, également connue pour avoir défendu plusieurs prisonnier-e-s politiques, connaît elle-même la prison politique depuis le 4 septembre…

Les « petites lâchetés » et le « grand renoncement » de Marisol Touraine et du gouvernement

Après six mois de communication intense et d'appel à la concertation, le masque tombe. On a connu déjà la légalisation des dépassements d'honoraires par un projet pire que celui de Sarkozy-Bachelot (voir un précédent article), voici l'épisode de la convention 51. Nous sommes en présence de la Convention collective nationale…

L’Institut Montaigne fixe le nouveau cap du néolibéralisme pour 2013

L’Institut Montaigne, qui ne vit que grâce aux fonds privés de l’oligarchie, propose de réaliser 60 Mds d’euros d’économies nouvelles sur la dépense publique pour l’ensemble des administrations publiques, dont près d’un tiers concerne l’assurance maladie et les personnels hospitaliers.
Dans un document d’environ 140 pages intitulé Redonner sens et efficacité à la dépense publique, l’Institut propose 15 mesures pour réduire encore la dépense publique. (suite…)

A qui profite le crime ?

Tenez-vous bien et ouvrez les yeux ! La Commission européenne vient de publier son dernier document sur les aides d’État, le Tableau de bord des aides d'État portant sur l'année 2011. Et là, nous sommes dans le grandiose. Les aides d’État non liées à la crise s'élèvent à 64, 3…

Elections professionnelles dans les TPE : la CGT vire en tête

Les élections professionnelles dans les très petites entreprises (TPE, moins de 11 salariés) ont donné la première place à la CGT avec 29,54 % des voix, suivie par la CFDT (19,26 %) et FO (15,25 %), sur fond d’une faible participation, 10,4 %, soit près de 500.000 votants.
Puis arrivent l’UNSA, en quatrième position avec 7,35 %, la CFTC (6,53 %) et Solidaires (4,75 %). La CFE-CGC participait au seul collège cadre et y a obtenu 26,9 % des voix. (suite…)

Sur la valeur et son partage

Que le gouvernement soit de droite ou de gauche (pas de gauche), il suit depuis des années une logique globale qui vise à soutenir la compétitivité des entreprises en réduisant le coût salarial, c’est-à-dire, comme communément discuté, en réduisant la part du salaire dans le partage de la valeur ajoutée, ce qui tend à restaurer la profitabilité du capital. Keynes l’avait regretté, qui expliquait que tout pays qui a des difficultés peut certes s’en sortir en baissant les salaires, mais que c’est une solution de courte vue si tous font de même. Cette erreur des gérants du capital, Marx avait en avait donné la rationalité : devant la baisse tendancielle du taux de profit, vient inéluctablement le moment où les palliatifs deviennent inopérants et où il faut en venir à la dernière étape avant l’ultime, la dévalorisation brutale du capital, par une grande crise, généralement conclue par la guerre.
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A propos de Florange

En réponse à l'appel d'Edouard Martin dans la lettre 702, Robert K. nous écrit : Je suis de tout cœur avec vous dans cette lutte pour sauver Florange et ses hauts fourneaux. Ayant transmis le lien pour faire signer la pétition à mes amis, l'un d'eux me répond en me…

La politique de Marisol Touraine, ou comment désespérer à nouveau les couches populaires

Une majorité de Français n'en pouvait plus de l'arrogance de la droite néolibérale incarné par l'équipe Sarkozy-Fillon-Copé et autres Bachelot et consorts, de son mépris des intérêts du peuple. Ils ont joué l'alternance. Le premier tour de l'élection présidentielle de 2012 voit, par rapport à 2007, une poussée de la…

Impossible pour la zone euro et l’Union européenne de s’entendre !

Alors que le budget 2013 de l’Union est infime (138 milliards d’euros, soit 1,26 % du PIB européen), rien ne va plus ! Les désaccords font la une des journaux. Il n’y a même pas eu d’accord sur de grands travaux européens qui auraient pu être une petite bouffée d’oxygène à court terme. Soyons clairs cependant, cette bouffée d’oxygène n’aurait été que de courte durée vu qu’en période de crise intense due à la crise de profitabilité du capital, ces nouveaux débouchés ne seraient acquis qu’au prix d’un endettement encore plus grand et donc inacceptable pour l’oligarchie capitaliste. (suite…)