« Les blancs, il faut les manger crus », un roman de Jean Estivill

« Les blancs, il faut les manger crus » de Jean Estivill (1)Jean Estivill est Historien. Professeur d’Histoire-géographie et l’auteur de nombreux articles publiés notamment dans le cadre de L’Arac (Association Républicaine des Anciens Combattants).
Aux éditions de L’Harmattan

« Les blancs, il faut les manger crus » : la plaisanterie aux allures de fable de l’Africaine Mama Bontidad a fait son chemin dans l’esprit de ses enfants et a rejoint, par le parcours sinueux de l’Histoire, la cruelle réalité. C’est l’apparition d’une nouvelle forme de Sida menaçant les pays riches qui fait de la bonne Mama Bontidad, une sorte d’oracle et de l’Histoire, une tragique ironie, par les trouvailles d’un professeur de médecine, marié à Adlée, une de ses descendantes. (suite…)

Notes de bas de page

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1 Jean Estivill est Historien. Professeur d’Histoire-géographie et l’auteur de nombreux articles publiés notamment dans le cadre de L’Arac (Association Républicaine des Anciens Combattants).

Oui, Armand Lanlignel, de Riposte laïque, le colonialisme est un crime contre l’humanité

Il y a quelques semaines, le réalisateur algérien Nasreddine Guenifi, réfugié en France depuis la vague terroriste islamiste en Algérie, a présenté à Bobigny son dernier documentaire : « Daniel Timsit, l’Algérien ».

Le titre en soi appelle déjà au débat et interpelle d’emblée l’imaginaire collectif. En effet, le travail du metteur en scène ne s’inscrit pas du tout dans un esprit chauviniste. C’est une remise en cause audacieuse des clichés reçus puisque le film invite à réfléchir sur une Algérie dont l’histoire a été travestie et continue de l’être par des manipulations diverses. (suite…)

« Daniel Timsit, l’Algérien » par Nasredine Guenifi

Fidèle à sa tradition, Magic Cinéma, de Bobigny, vient de projeter en avant-première, le documentaire du réalisateur d’origine algérienne, Nasredine Guenifi, intitulé, Daniel Timsit, l’Algérien, relatif à ce communiste et résistant anticolonialiste, d’origine judéo-berbère, né le 16 janvier 1928, à Alger, et décédé le 1er août 2002 à Paris où…

Nasredine Guenifi : « J’étais loin savoir que je côtoyais un grand fidaï »

Nasredine Guenifi, réalisateur d’origine algérienne, a débuté sa carrière professionnelle à la Radiodiffusion télévision française (RTF), au début de 1962, soit peu avant le cessez-le-feu du 19 mars, qui a vu la fin de la guerre de libération nationale algérienne. Il a rejoint, à l’Indépendance, à Alger, le réalisateur français, René Vautier, qui était chargé de monter un atelier de production cinématographique pour le compte du ministère algérien de la Jeunesse et des Sports, jusqu’à la création du Centre national du cinéma.

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Réforme des collectivités territoriales : appel à résister !

Décembre 1789 : création des départements et des municipalités pour casser les provinces et donner le pouvoir aux citoyens. ((9 décembre 1789, création des départements et 14 décembre 1789, création des municipalités.)) Décembre 2009 : casse des départements et des communes pour retirer le pouvoir aux citoyens. Face au pouvoir personnel d’un…

Monsieur le Président, devenez camusien !

Monsieur le Président, je vous fais une lettre, que vous lirez peut-être, si vous avez le temps. Vous venez de manifester votre désir d’accueillir les cendres d’Albert Camus au Panthéon, ce temple de la République au fronton duquel, chacun le sait, se trouvent inscrites ces paroles : « Aux grands hommes, la patrie reconnaissante ». Comment vous donner tort puisque, de fait, Camus fut un grand homme dans sa vie et dans son oeuvre et qu’une reconnaissance venue de la patrie honorerait la mémoire de ce boursier de l’éducation nationale susceptible de devenir modèle dans un monde désormais sans modèles. (suite…)

Recherche (le) peuple désespérement

Nous vous le disons d’emblée, c’est le livre politique de l’automne pour tous les militants et citoyens éclairés. Vous arrêtez de suite le livre que vous êtes en train de lire, il attendra bien les longues nuits d’hiver. Vous pensiez en acheter un autre ? Retardez cet achat et précipitez-vous pour acquérir, avant qu’il ne soit épuisé, le livre qui a le même titre que cet article. Il est édité aux éditions Bourin. Que dites-vous ? Un autre journal vous en conseille un autre ? Changez de journal ! Vous avez un emploi du temps qui ne vous permet pas de lire ? Supprimer vos prochaines réunions familiales et galantes, repoussez au lendemain les activités militantes à l’efficacité douteuse, sachant que beaucoup de lignes stratégiques organisationnelles sont à « l’ouest » comme disent les « djeuns »! (suite…)

Pierre Fréha : « Le système colonial en lui-même appelle des excuses… »

Pierre Fréha, écrivain d’origine algérienne, a bien voulu répondre à nos questions, à l’occasion de la publication de son dernier roman : la Conquête de l’Oued, aux Editions Orizons (l’Exil et le retour vers le pays perdu). L’auteur, qui a été, ainsi que sa famille, arraché à son pays, en 1962, à l’âge de 9 ans, a poursuivi ses études supérieures au lycée Henri IV de Paris et à l’Ecole normale supérieure. Il a été enseignant, consultant en marketing, journaliste, animateur d’ateliers d’écriture et conseiller littéraire. Il a écrit de nombreux ouvrages, dont six romans (Sahib, la Diva des ménages, Tournesol, etc.) Il est également dramaturge, et s’est vu décerner à ce titre le grand prix Paul Gilson 1989. Pierre Fréha s’apprête à publier dans les prochains jours et chez le même éditeur un recueil de cinq nouvelles, intitulé Vieil Alger, autour de la généalogie de la famille Cazès entre 1515 et 1830, pendant l’époque  » turque « . (suite…)

Roman : la Conquête de l’Oued

Pierre Fréha, écrivain d’origine algérienne, vient de publier son dernier roman aux éditions Orizons : la Conquête de l’Oued (1) Paris, 2008 . L’auteur, sous le pseudonyme de Pascal Cazès, personnage central du livre et narrateur, décide d’entreprendre un voyage en Algérie, son pays natal, qu’il n’a pas revu depuis plus de quarante-quatre ans. C’est l’occasion pour lui de raconter le destin qui fut le sien ; un destin intimement lié à celui d’une communauté de près d’un million d’hommes, de femmes et d’enfants, qui ont dû brusquement quitter leur pays lors de son indépendance en 1962. Il avait, quant à lui, 9 ans lorsqu’il en a été arraché. Il en rend responsable la colonisation de l’Algérie. (suite…)

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1 Paris, 2008

L’écœurant spectacle de la politique

5 septembre 1791: publication de la Déclaration des droits de la femme, largement oubliés par le « machisme révolutionnaire »
20 septembre 1792:
l’armée populaire gagne à Valmy
21 septembre 1792:
la royauté est abolie
22 septembre 1792:
premier acte de la Première République
4 septembre 1870 :
après le désastre politico-militaire de « Napoléon le petit », ancêtre politique de Nicolas Sarkozy, la proclamation de la Troisième République qui allait produire dans le sang et les larmes une nouvelle page de l’émancipation humaine
Septembre 1918:
Les écrits de septembre de Rosa Luxembourg sur la révolution russe: un bijou de lucidité!
16 septembre 1959:
discours sur l’autodétermination du général De Gaulle
11 septembre 1973:
la bourgeoisie compradore chilienne alliée à l’impérialisme étasunien massacre le peuple chilien

J’ai été surprise que personne ne s’en souvienne. A droite et à l’extrême droite, cela n’étonne guère ; mais pourquoi un tel silence à gauche et à l’extrême gauche ? alors que pour moi, fille d’immigrés, née dans une autre culture, ces dates me font vibrer au diapason des autres dates qui symbolisent l’émancipation humaine ! (suite…)

L’école du sang

Quelques mois après juillet 1789, la gauche française naît dans le sang versé, celui d’un roi condamné à la guillotine. La République s’est affirmée dans la cruauté, qui est en même temps refus de l’hérédité et gloire à l’affranchissement personnel. Deux siècles plus tard, en juillet 1989, un gouvernement de gauche, par la loi d’orientation sur l’éducation (plus connue sous l’appellation de « loi Jospin »), réintroduit dans l’école le sang, c’est-à-dire la famille, la lignée. Ces deux gestes symboliques (en finir avec la famille royale et oser se gouverner par soi-même, faire des parents des acteurs de la communauté éducative) se répondent l’un l’autre et s’annulent. Car comment ne pas voir dans cette école du sang le signe précurseur d’une école du cens où les enfants (du peuple) n’auront aucun droit à l’émancipation ?

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Le Grand Orient refuse d’initier les femmes : retour sur l’analyse de la franc-maçonnerie

La franc-maçonnerie existe depuis près de 3 siècles. Elle est née en 1717 à Londres consécutivement à la décision de 4 loges de créer la Grande loge de Londres. Cette décision philosophique et progressive advient dans une ambiance de guerre civile religieuse et de reconstruction de Londres suite à l’incendie qui ravagea la plus grande ville du monde de l’époque à la fin du 17ème siècle.

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Olympe de Gouges, sa place est au Panthéon !

1748-1793 . Unique auteure d’une Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, elle avait aussi à dénoncer l’esclavage dans les colonies françaises. En vain, elle invita les femmes à revendiquer l’égalité avec les hommes. Elle fut la pionnière d’un combat féministe qui est encore très loin aujourd’hui d’être achevé. (suite…)

La barbarie du 8-Mai 1945 en Algérie : la France doit demander pardon

Le 8 mai 1945, tandis que les Français fêtaient l’écrasement de la barbarie nazie, une autre barbarie se commettait à l’encontre du peuple algérien, qui avait manifesté ce jour-là dans de nombreuses villes d’Algérie à l’Appel des Amis du manifeste et des libertés (A.M.L), un front constitué par le Parti du peuple algérien de Messali Hadj, âme de la revendication de l’indépendance ; par l’Union démocratique du manifeste algérien, de Ferhat Abbas ; et par l’Association des ouléma algériens. Les manifestants criaient et portaient des banderoles où ils avaient écrit : « A bas le colonialisme ! », « Vive l’Algérie indépendante ! », « Libérez Messali ! » (leader du Parti du peuple algérien), etc. La répression policière avait entraîné des blessés et quelquefois des morts, parmi les Algériens. (suite…)

Film : Villa Jasmin, de Férid Boughedir

Le Mémorial de la Shoah, à Paris, a eu la bonne idée, le 27 avril dernier, de projeter en avant-première le film, Villa Jasmin, du Tunisien Férid Boughedir, l’adaptation d’un extrait du roman autobiographique (de même titre) de Serge Moati, Français, juif d’origine tunisienne et célèbre animateur de l’émission Riposte, sur France 5. (suite…)

Conférence d’Anny Dayan Rosenman : les Alphabets de la Shoah

La commémoration de la Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation dans les camps nazis a été l’occasion pour la Mairie de gauche du 12e arrondissement de Paris d’inviter Anny Dayan Rosenman, maître de conférence en littérature à l’université de Paris VII, Denis-Diderot, à donner, le mardi 28 avril 2009, une conférence intitulée « les Alphabets de la Shoah : survivre, témoigner, écrire. » Cet intitulé est également celui de l’ouvrage que la conférencière a publié, en 2007. (suite…)