Une histoire populaire de la laïcité. Pour une laïcité d’émancipation, par Marceau Pivert. Préfacé par Eddy Khaldi

Ce livre (Editions Demopolis 2015, 205 pages, 19 euros) est une réédition du livre de Marceau Pivert de 1932. En lisant ce livre, tous les militants de la laïcité et tous les militants de la gauche de transformation sociale et politique apprendront quelque chose. Car la connaissance de l’histoire des…

Le livre noir des religions, de Frank Timour

Ce livre publié aux Éditions de l’Épervier (514 pages, 25 euros) est écrit par un auteur d'origine turque, né au Canada, qui a enseigné la philosophie et l'histoire aux États-Unis où il vit actuellement. Disons d'emblée que sa thèse n'est pas la thèse laïque car il professe l'interdiction des signes…

Quatre propositions de lecture

Une vieillesse digne et solidaire, d’Alain Gaba Ce livre d’une centaine de pages (14 euros, Editions Libre Label) a été écrit par un pédagogue qui a travaillé au sein des CEMEA, de la Ligue de l’enseignement, de l’Unesco et d’une association de soutien à domicile de la Mutualité française. L’intérêt…

Pour reconstruire une alternative, rejoignez les collectifs « combat social, combat laïque »

La sortie de la période dite « des Trente Glorieuses » s’est effectuée dans une crise sans précédent. Dès les années 70, le capitalisme n’est plus capable d’assurer aux capitalistes un fort taux de profit et une accumulation du capital conforme à son essence. Cela a pour conséquence que l’on ne peut plus penser une alternative dans le capitalisme avec des recettes néo-keynésiennes, comme celles proposées par les stars atterrées et atterrantes de l’Autre gauche.

De plus, le niveau atteint par l’armement n’autorise plus une troisième guerre mondiale permettant (entre autres) une destruction massive de capital et donc la reprise de son accumulation, comme ce fut le cas avec la Deuxième Guerre mondiale, fermant ainsi la séquence ouverte par la crise de 1929-1931 (crise des crédits hypothécaires, bloc-or, crise des débouchés) qu’aucun gouvernement des années 30 n’avait réussi à juguler, à supposer qu’ils aient essayé. Point complémentaire : l’écroulement du communisme soviétique à la fin des années 80 a entraîné les principaux responsables de l’Autre gauche à jeter le bébé nécessaire à la transformation sociale et politique (l’analyse de Marx, d’Engels, de Rosa Luxemburg, de Jaurès, de Gramsci, des communistes républicains de la Résistance, des communistes de gauche du PCI, etc.) avec l’eau sale du bain (le marxisme-léninisme, les trotskismes et le stalinisme).

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Les symboles de la Nation entre détournement et mépris Redonner vie aux symboles en leur restituant leur force révolutionnaire

Article publié dans le dossier « Nation, une voie vers l'émancipation ? », La Revue du projet, n° 46, avril 2015. Reproduit avec l'aimable autorisation de La Revue du projet. L’idéologie nationale a besoin de symboles : repères, expressions figurées d’une communion autour de valeurs, en l’occurrence celle de la Nation, à partir d’objets comme le…

De qui se moque-t-on ?

Il y a en France des millions de femmes et d’hommes qui luttent chaque jour tout simplement pour faire face aux besoins élémentaires de la vie. La pauvreté, l’exclusion, le chômage, la précarité frappent durement des victimes toujours plus nombreuses d’un système capitaliste qui ne connaît plus aucune entrave. Et…

A propos de l’affaiblissement du syndicalisme Retour sur le n° 778 de ReSPUBLICA

Reçu de Denis Billon J'ai lu avec intérêt l'article "Eloge des syndicats"  du dernier numéro.  Le souci constant des capitalistes est de diminuer l'influence possible des syndicats. Une première méthode est la division syndicale. Elle a lieu nationalement. Les USA ont financé FO pour contrebalancer l'influence de la CGT.L'Eglise catholique…

Retrouver, à gauche, les valeurs de la laïcité

La laïcité a des objectifs ambitieux et indissociables : liberté de conscience, égalité des personnes indépendamment de toute considération de croyance, de sexe ou d’origine, construction d’un avenir commun dans un pays où l’accueil des différences se fait dans le respect des valeurs de la République. La laïcité est un…

Pour sortir de l’impasse, réconcilions la gauche avec la laïcité et la nation

Toutes les gauches en Europe ont été traumatisées par les nationalismes de droite et d’extrême droite du XXe siècle. Sauf le communisme soviétique. Après son écroulement fin des années 80, le néolibéralisme, devenu l’idéologie dominante, s’installe partout. Même les gauches anti-néolibérales sont influencées par l’idéologie libérale. Nous y reviendrons plus loin.

Sur d’autres continents, il en va autrement. En Amérique latine, le patriotisme est très marqué à gauche depuis la résurgence de la « Révolution bolivarienne » à la fin du siècle dernier. Même en Grèce, on ne peut pas comprendre la victoire de Syriza sans la dimension patriotique. Allons au bout du raisonnement, dans le monde actuel, nous disons pas de transformation sociale sans dimension patriotique. C’est déjà ce que disait le grand Jean Jaurès. Il développait l’idée que la transformation sociale et politique en France et en Europe devait lier les ruptures sociales de grande ampleur (y compris, disait-il, de l’entrée de la démocratie dans l’entreprise, ce qu’ont oublié toutes les gauches françaises) avec le patriotisme de gauche contre le nationalisme de droite et d’extrême droite, aujourd’hui alliés au néolibéralisme et que la bourgeoisie utilisera quand bon lui semblera. (suite…)

Eloge des syndicats

Puisque chacun prétend se soucier de l’envol des inégalités, pourquoi cette analyse du Fonds monétaire international (FMI) ((Florence Jaumotte et Carolina Osorio Buitron, « Le pouvoir et le peuple » (PDF), Finances & Développement, Washington, DC, mars 2015. )) est-elle passée à ce point inaperçue ? En raison de ses conclusions ? Dans une étude présentée…

Après les élections de mars 2015, tout est à reconstruire !

Toutes les gauches reculent. Le parti socialiste a vécu le plus grand basculement vers la droite de son histoire électorale. Sa descente aux enfers est en marche. Avec 13,34 % sous ses couleurs, le PS est en dessous de son plus bas historique des européennes (13,9 %). Il a fallu toute la manipulation du ministère de l’Intérieur et des médias néolibéraux aux ordres pour faire croire qu’il était au-dessus de 20 % grâce à divers amalgames avec le PRG, EELV ou le PCF. Ce parti va donc tenter, pour freiner sa chute, d’entraîner d’autres forces politiques et sociales dans l’abîme en appelant à un rassemblement de toute la gauche sans modifier sa politique néolibérale. Les carriéristes seront bien sûr d’accord. Leurs leaders entreront alors au gouvernement.

La majorité de l’Autre gauche, toujours confuse dans sa stratégie, appuyée sur une alliance sociologique minoritaire sans les ouvriers et les employés (un comble pour ceux qui veulent une transformation sociale et politique par les urnes !), que nous détaillerons plus loin dans ce texte, développe toujours une praxis (dialectique entre la pratique et la théorie) marginalisante. La majorité de l’Autre gauche se console comme elle peut en disant qu’elle a mieux résisté que ce qu’elle avait prévu dans sa désespérance dépressive ! La marche vers sa marginalisation continue. Jean-Luc Mélenchon a donc raison de parler de l’illisibilité de la stratégie du Front de gauche en appelant à un sursaut. Et si on considère que la plupart des composantes de l’Autre gauche rejette la notion d’un prolétariat majoritaire, rejette la nation, la République sociale, la laïcité, il apparaît clair que ces composantes de l’Autre gauche deviennent, à leur corps défendant, les supplétifs du mouvement réformateur néolibéral en empêchant la construction de l’alternative populaire autour de la classe populaire majoritaire (ouvrière et employée) alliée aux couches moyennes intermédiaires (les couches moyennes intermédiaires représentent 24 % de la population et les cadres 15 %). (suite…)

Tout à la baisse sur le front du travail, pour les salariés !

L'INSEE contredit la direction de la CFDT : les salaires baissent ! L'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a contredit les propos de laurent berger, déclarant que nous ne sommes pas dans une politique d'austérité avec baisse des salaires. L'Insee, dans sa note Insee première n° 1528 de…