Les syndicats du Venezuela

Le contexte

Pendant quarante ans, la Confédération des travailleurs du Venezuela (CTV) a été dominée par l’Action Démocratique. La structure de la CTV était peu démocratique avec une bureaucratie dirigeante qui collaborait avec le patronat. Les dirigeants syndicaux percevaient les cotisations syndicales des ouvriers en échange de postes de travail, particulièrement dans les secteurs du pétrole et de la construction. « Les syndicalistes se revendiquant d’une orientation démocratique étaient régulièrement licenciés des entreprises et y compris assassinés par les hommes de main de la bureaucratie de la CTV. » (suite…)

Le vote ouvriers-employés, clé de la transformation sociale et politique

Nous voilà entrant dans une nouvelle année. Nous avons montré dans notre dernier édito que cette année ne se présente pas sous de bons auspices pour la transformation sociale et politique, notamment en regard de la politique gouvernementale. Mais la question est aussi de savoir si le Front de gauche sera à la hauteur des enjeux ! Chance, c’est l’année des congrès des deux partis principaux du Front de gauche, le PC et le PG. Et nous avons même les textes qui servent de support aux motions définitives de ces congrès. Pouvons-nous lire dans ces textes des propositions de politiques alternatives à même de permettre d’enclencher la nécessaire transformation sociale et politique qui s’appuierait sur la volonté populaire générale ? Disons-le, on peut y lire beaucoup de bonnes choses. Mais, disons-le aussi, des manques font que le Front de gauche n’est pas à la hauteur des enjeux.
Principalement, rien n’est proposé pour rassembler les couches populaires ouvriers-employés dans une dynamique de transformation sociale et politique. (suite…)

« Où en est le vote ouvrier ? » de Jean-Philippe Huelin

Note publiée par la Fondation Jean-Jaurès, 10 janvier 2013 Télécharger le document PDF Synthèse Plus qu’aucune autre, la campagne présidentielle de 2012 s’est placée sous le signe de la reconquête du vote ouvrier. Après la campagne de 2007 où les stratèges de Nicolas Sarkozy avaient réussi à préempter le vote…

Enseignements de la manifestation du 13 janvier 2013 : ordre moral et extrêmes droites

Vous avez tous lu de nombreux articles sur la mobilisation contre le « mariage pour tous » officiellement souhaité par le le président de la République et le gouvernement socialiste. Nous allons essayer d’en tirer quelques enseignements. Quelques centaines de milliers de personnes ont répondu à l’appel pour cette manifestation de l’ordre moral. Et les organisateurs veulent réitérer la mobilisation d’ici la fin du mois.
Rappelons que l’exécutif a laissé à l’extrême droite catholique du temps pour mobiliser ses troupes. Alors que la gauche de gauche, opposée au traité budgétaire, n’a eu qu’un petit mois pour le faire. Deux poids, deux mesures. Pan sur le bec de la gauche social-libérale. Cela s’explique par le fait que l’extrême droite catholique, qui est à la manœuvre, bénéficie sur ce type de sujet de larges soutiens à droite mais aussi à gauche (voir par exemple l’évangélique ancienne ministre de François Mitterrand Georgina Dufoix).
Cette manifestation est extrêmement instructive sur la droite, l’extrême droite, mais aussi sur la gauche. (suite…)

La guerre sociale est bel et bien enclenchée

« La lutte des classes existe, et c’est la mienne, celle des riches, qui la mène et qui est en train de la gagner, » dit Warren Buffet, l’un des hommes les plus riches du monde. Dans les situations critiques, l’oligarchie dit ce qu’elle fait et fait ce qu’elle dit. Alors que les organisations salariales et politiques n’assument pas la réalité de la lutte des classes, qui se manifeste aujourd’hui par une grande offensive contre les droits culturels, sociaux et politiques, offensive qui va nous conduire à des guerres sociales dans tous les pays. Devant l’impossibilité d’une troisième guerre mondiale (vu le niveau des armements actuels) pour résoudre la crise globale que nous traversons, l’oligarchie engage des guerres sociales dans chaque pays. C’est pourquoi nous devons étudier « les mécanismes par lesquels la violence sociale s’exerce, et ne cesse de s’exercer et de recommencer à s’exercer », afin de se donner les moyens de réinventer une gauche digne de ce nom à l’échelle française, européenne et internationale. (suite…)

L’Institut Montaigne fixe le nouveau cap du néolibéralisme pour 2013

L’Institut Montaigne, qui ne vit que grâce aux fonds privés de l’oligarchie, propose de réaliser 60 Mds d’euros d’économies nouvelles sur la dépense publique pour l’ensemble des administrations publiques, dont près d’un tiers concerne l’assurance maladie et les personnels hospitaliers.
Dans un document d’environ 140 pages intitulé Redonner sens et efficacité à la dépense publique, l’Institut propose 15 mesures pour réduire encore la dépense publique. (suite…)

Le cléricalisme catholique divise les catholiques !

Le bureau de la Fédération des Réseaux du Parvis a mis en place une pétition qui sera adressée au Secrétariat de la Conférence des évêques de France pour marquer sa désapprobation sur l’implication de l’épiscopat français dans la préparation de la manifestation du 13 janvier 2013 contre le projet de mariage pour tous. (suite…)

A qui profite le crime ?

Tenez-vous bien et ouvrez les yeux ! La Commission européenne vient de publier son dernier document sur les aides d’État, le Tableau de bord des aides d'État portant sur l'année 2011. Et là, nous sommes dans le grandiose. Les aides d’État non liées à la crise s'élèvent à 64, 3…

Sur la valeur et son partage

Que le gouvernement soit de droite ou de gauche (pas de gauche), il suit depuis des années une logique globale qui vise à soutenir la compétitivité des entreprises en réduisant le coût salarial, c’est-à-dire, comme communément discuté, en réduisant la part du salaire dans le partage de la valeur ajoutée, ce qui tend à restaurer la profitabilité du capital. Keynes l’avait regretté, qui expliquait que tout pays qui a des difficultés peut certes s’en sortir en baissant les salaires, mais que c’est une solution de courte vue si tous font de même. Cette erreur des gérants du capital, Marx avait en avait donné la rationalité : devant la baisse tendancielle du taux de profit, vient inéluctablement le moment où les palliatifs deviennent inopérants et où il faut en venir à la dernière étape avant l’ultime, la dévalorisation brutale du capital, par une grande crise, généralement conclue par la guerre.
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On ne peut contourner sans cesse le débat stratégique

Il est toujours possible de retarder le débat stratégique mais pas indéfiniment… Celui que nous avions entrouvert dans notre dernière livraison du journal, vient de resurgir suite à l’annonce du départ de Marc Dolez du parti de gauche.
Bien que nous ne partagions pas toutes les réponses apportées par Marc Dolez et leurs conséquences, force est de constater qu’il répond aux questionnements du débat stratégique qui ont été largement évacuées par le Front de gauche en croyant que seule l’euphorie du sentiment et de la croyance permettra la nécessaire émancipation culturelle, sociale et politique. (suite…)

Impossible pour la zone euro et l’Union européenne de s’entendre !

Alors que le budget 2013 de l’Union est infime (138 milliards d’euros, soit 1,26 % du PIB européen), rien ne va plus ! Les désaccords font la une des journaux. Il n’y a même pas eu d’accord sur de grands travaux européens qui auraient pu être une petite bouffée d’oxygène à court terme. Soyons clairs cependant, cette bouffée d’oxygène n’aurait été que de courte durée vu qu’en période de crise intense due à la crise de profitabilité du capital, ces nouveaux débouchés ne seraient acquis qu’au prix d’un endettement encore plus grand et donc inacceptable pour l’oligarchie capitaliste. (suite…)

Les négociations pour l’Accord de libre échange nippo-européen vont commencer

Après avoir signé un accord de libre échange avec la Corée du Sud en février 2011, l’Union Européenne (U.E.) a expliqué son intention de signer un accord similaire avec le Japon dans les années qui viennent. Selon la Commission européenne, cet accord devrait permettre de créer 400 000 emplois en Europe et augmenter le produit national brut de l’U.E. de 2 %, soit environ 250 milliards d’euros. L’accord concerne différents secteurs : industrie pharmaceutique, chimie, alimentaire, services, technologie de l’information et… automobile. Dans un contexte de crise économique, c’est ce dernier secteur qui suscite le plus de controverses. (suite…)

Vincent Peillon et les « républicains autoproclamés »

A l’Assemblée nationale le 7 novembre, Marie-Françoise Bechtel (député de l’Aisne MRC) adressait une question à Vincent Peillon. Question qui eut l’effet manifeste de faire perdre son sang-froid au ministre de l’Éducation nationale. Marie-Pierre Logelin revient ici sur cet échange et fait un compte rendu édifiant de la conférence publique « Refonder l’école » du 16 novembre au Grand Orient de France où le ministre était invité en qualité de Grand témoin. (suite…)

Comme prévu, le chômage poursuit sa hausse frénétique en octobre

Après les 47.000 chômeurs nouveaux de catégorie A (aucune activité) en septembre, voilà les 46.500 nouveaux chômeurs de catégorie A pour octobre 2012 (230.000 depuis l'accession de François Hollande à la présidence de la République et 18ème mois d'augmentation incessante du chômage). Si on y ajoute les chômeurs en activité…

Grèce : un crime se commet sous nos yeux

Nous publions cet article car il montre bien comment la gestion criminelle de la crise de l’euro enclenche le mécanisme de désintégration de la zone. Et il faut répéter ce fait autant de fois que nécessaire. À elle seule, cette idée mérite la publication de l’article dans Respublica.
Cependant, nous ne partageons pas l’autre idée de Jacques Sapir selon laquelle contre ce crime,  » nos gouvernants avaient – et ont toujours – les moyens de l’éviter « . Nous pensons au contraire de Jacques Sapir que la nature même des rapports capitalistes internationaux rend aujourd’hui impossible une sortie raisonnée de la crise. Il faut se faire à l’idée que, comme Keynes l’a expérimenté dans les années 30, notamment, les lois du capital sont plus fortes que la raison. La sortie d’une « grande crise » comme celle que nous vivons est toujours passée par un crime contre les peuples, guerre ou équivalent, jamais par une réorientation du système capitaliste. NDLR (suite…)