Une résolution honteuse du Conseil de l’Europe contre les droits sexuels et reproductifs des femmes

« Le Conseil de l’Europe a pour objectifs de favoriser en Europe un espace démocratique et juridique commun organize autour de la Convention Européenne des Droits de l’Homme et d’autres textes de reference sur la protection des droits individuels » (site du Conseil de l’Europe)

Le 7 octobre, l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe a adopté la résolution 1763 (2010) instaurant « LE DROIT À LA CLAUSE DE CONSCIENCE PAR LE CORPS MEDICAL » A l’origine, cette Résolution devait faciliter la possibilité pour les femmes d’avoir recours à l’avortement en toute sécurité, en particulier dans les pays où le droit des femmes à la santé est entravé par l’interdiction de l’avortement. (suite…)

Face au mépris, ne pas se soumettre !

La presse annonçait il y a deux semaines une semaine « décisive », façon pour les chiens de garde médiatiques de dire que si la mobilisation s’essoufflait, c’était une défaite supplémentaire que le mouvement social enregistrait. Et la mobilisation ne s’essouffla pas. Bien au contraire puisque nous avons assisté à un maintient de la mobilisation, un élargissement de sa base et une amplification des actions. (suite…)

Au secours, la « TVA sociale » revient ! (ou quand Manuel valse avec le Medef)

Dans le numéro 642 de Respublica, nous attirions l’attention sur le « danger de l’intérieur » que représenterait, pour la gauche, la fiscalisation des prélèvements sociaux proposée par le PS. Mais il est toujours possible de faire pire, comme le prouve la Tribune Libre signée Manuel Valls et Jean-Marie Le Guen, parue dans le Monde du 14 octobre dernier. (suite…)

« Cheminots » (film- 80 minutes – sortie nationale 17 novembre 2010) : la vraie vie des travailleurs du rail…

Le documentaire « social » est assurément un art difficile. Mais avec un sujet comme le transport ferroviaire, nul doute que le spectateur curieux trouvera un fort intérêt à regarder sans jamais s’ennuyer le film (80 minutes) réalisé par Luc JOULE et Sébastien JOUSSE qui a pour titre un mot qui résonne fort à l’oreille de n’importe quel(le) citoyen(ne). (suite…)

2005, 2010 : lorsque que le peuple résiste à la politique des choses

Si « comparaison n’est pas raison », certaines analogies sont susceptibles de faire apparaître des effets de structure et de rendre ainsi le réel plus intelligible. Tel est le cas de la mise en parallèle de ces deux séquences que sont mai 2005 et octobre 2010. La première correspond au référendum sur le Traité Constitutionnel Européen, la seconde, à la mise en oeuvre de la contre-réforme des retraites.
Malgré des différences évidentes, il est néanmoins possible de faire apparaître cinq marqueurs communs. (suite…)

Financement des retraites : oui aux cotisations, non à l’impôt !

Dans une tribune libre de l’Humanité du 22 septembre 2010, Liêm-Hoang-Ngoc, secrétaire national adjoint du PS, présente les propositions de son parti pour une réforme du financement des retraites. Il s’agirait de recourir à l’impôt (« fiscalisation »), plutôt qu’aux cotisations : « [le projet du PS] fait jouer la solidarité nationale à travers l’impôt (…), à côté des cotisations, dont l’augmentation exclusive (dans une logique pure de salaire indirect) aurait nui au pouvoir d’achat des salariés et à leur emploi dans les PME. »

Or la « fiscalisation » des prélèvements sociaux est un projet 1) économiquement pervers, 2) socialement inéquitable, et 3) fatal à la solidarité. (suite…)

Pourquoi nous refusons l’écologisme benêt d’Arthus-Bertrand

Par Aurélien Bernier, secrétaire national du M’PEP, auteur de « Ne soyons pas des écologistes benêts » (Mille-et-une-Nuits) ; Paul Ariès, directeur du Sarkophage, théoricien de la décroissance, auteur de « La simplicité volontaire contre le mythe de l’abondance » (La Découverte) ; Yann Fiévet, président d’Action consommation, auteur de « Le monde en pente douce » (Golias) ; Corinne Morel-Darleux, secrétaire nationale du Parti de gauche et conseillère régionale Rhône-Alpes, auteur de « L’écologie, un combat pour l’émancipation » (Bruno Leprince).

Tribune publiée dans le journal L’Humanité le 9 octobre 2010. (suite…)

Rébellion policière en Equateur : Complot contre une Assemblée constituante et le parlement élu ?

Il faut s’incliner devant les victimes de la rébellion policière du 30 septembre à Quito, équateur. Nous saluons le courage du Président élu Rafael Correa, qui a défendu la loi votée par le parlement jusque devant les policiers mutinés. Nous saluons le courage des milliers de femmes et d’hommes qui ont affronté la répression policière pour tenter de libérer Rafael Correa. (suite…)

La France Etat catholique ?

La visite récente du président de la République au Vatican est consternante. Quels que soient les motifs qui ont pu justifier politiquement du point de vue de monsieur Nicolas Sarkozy cette rencontre, l'Observatoire Chrétien de la Laïcité trouve inadmissible que l'élu de tous les français de toutes croyances et convictions,…

Développement et banalisation de l’extrême droite en Europe

Aux élections européennes de juin 2009, l’extrême droite a réalisé un score à deux chiffres dans sept États membres (Pays-Bas, Belgique, Danemark, Hongrie, Autriche, Bulgarie et Italie), et une performance entre 5 et 10 % dans six autres États (Finlande, Roumanie, Grèce, France, Royaume-Uni et Slovaquie). On peut rajouter la dernière percée de l’extrême droite suédoise (5,7 %) en 2010. (suite…)

Il y a 25 ans : L’Accord de Plazza dévalue le dollar américain et déclenche la réévaluation forcée des monnaies concurrentes

Le 22 septembre 1985 réunis à l’Hôtel de Plazza à New York, les gouvernements des cinq plus grandes économies capitalistes du monde, USA, Japon, Allemagne de l’Ouest, France et Grande Bretagne décidèrent de dévaluer le dollar américain. 10 milliards de dollars furent ainsi dépensés pour un effet spectaculaire. En quinze mois, le dollar effaçait toute sa montée par rapport au Deutsche Mark et retrouvait, fin 1986, son plus bas niveau historique de 1979. (suite…)

Retraites : « il ne peut y avoir de révolution que là où il y a conscience »

L’utilisation de cette citation de Jean Jaurès dans « Etudes socialistes » se justifie par l’importance de la contre-révolution néolibérale opérée par la gouvernance mondiale (patronat des firmes multinationales, dirigeants des firmes multilatérales et régionales, G7 et administration étasunienne) depuis le Consensus de Washington en 1979, dans toutes les activités humaines mais principalement dans le domaine de la protection sociale.
L’ampleur du processus de démantèlement de la protection sociale solidaire réalisé en France par les différentes réformes régressives depuis 43 ans en général et depuis 23 ans sur le dossier des retraites nous impose deux constats :

  • que toute petite amélioration concrète, même si elle est toujours « bonne à prendre » ne résoudra en rien l’étendue du désastre créé,
  • qu’à la contre-révolution néolibérale orchestrée par le turbocapitalisme, il faut préparer une révolution républicaine visant à instituer les neuf principes républicains bafoués par le turbocapitalisme. Et en ce qui concerne la protection sociale, instituer le principe de la solidarité : « à chacun selon ses besoins, chacun y contribuant selon ses moyens » en remplacement du principe néolibéral « à chacun selon ses moyens ».

(suite…)

Religions, ONU soit qui mal y pense

L’anthropologue Jeanne Favret-Saada (1) Jeanne Favret-Saada L’Olivier, Jeux d’ombres sur la scène de l’ONU, 86 pp., 10 €. s’empare des dérives onusiennes sur le principe d’universalité.

Il était une fois la déclaration universelle des droits de l’homme. Ce texte – essentiel parmi les documents fondateurs du système des Nations unies tel qu’il s’est mis en place après la Seconde Guerre mondiale – reste en vigueur même si, dans la pratique, il n’a guère été respecté sinon par une minorité d’Etats de par le monde. Mais aujourd’hui, une majorité de pays membres de l’ONU refusent de reconnaître l’universalité des droits de l’homme. (suite…)

Notes de bas de page

Notes de bas de page
1 Jeanne Favret-Saada L’Olivier, Jeux d’ombres sur la scène de l’ONU, 86 pp., 10 €.