Paco Ibañez : des propos inacceptables

Il y a quelques jours un article de Rue 89 revient sur les propos de Paco Ibañez qu’il a tenus au cours d’un concert à propos de Jean-Luc Mélenchon sur les langues régionales déclarant : « Ah oui, Mélenchon ! J’ai lu dans un journal qu’il avait dit : “La France, c’est un pays, avec une langue !” S’il a vraiment dit ça, qu’il ne vienne pas me voir ! C’est un fasciste ! » ; Puis : « C’est ni plus ni moins ce que disait Franco, c’est du fascisme ! » (suite…)

Le quotient familial, un privilège de classe bien plus qu’une aide aux familles

Un débat sur le bien fondé du quotient familial s’est engagé dernièrement sur la scène politique. Défendu à droite, critiqué à gauche, le quotient familial… divise. Rappelons que ce terme désigne le dispositif qui prend en compte les enfants dans le calcul de l’impôt sur le revenu. Il procure aux ménages une réduction d’impôt qui augmente – assez logiquement – avec le nombre d’enfants mais surtout – ce qui est problématique – avec le revenu. L’avantage fiscal est en effet très fortement concentré au bénéfice des ménages disposant des revenus les plus élevés : les 10% de foyers avec les plus hauts revenus se partagent 46% du total de la réduction d’impôt liée au quotient familial (soit 6,4 milliards d’euros en 2009) tandis que les 50 % les plus pauvres se partagent seulement 10 % de la somme (c’est-à-dire moins de 1,4 milliard). (suite…)

Comprendre les déceptions du « printemps arabe » implique d’analyser la situation sociale et politique dans les pays arabes et/ou musulmans – et au delà

Dans un de ses textes, Tariq Mira (député algérien de Bejaïa) rappelle que Mario Vargas Llosa, futur prix Nobel, déclarait, alors qu’il devait participer à un colloque d’écrivains latino-américains « Le Mexique, c’est une dictature presque parfaite parce qu’invisible ». Il fut expulsé. (suite…)

Suppression du quotient conjugal, ça sent le Sapin !

Le débat fait rage autour de la réforme du quotient familial et le moins que l’on puisse dire c’est qu’au rythme des renoncements, reculades et autres enterrements de première classe, de la grande révolution fiscale reprise par le PS et son candidat, il ne restera plus grand-chose. Or, si nous sommes opposés à certains points de cette réforme globale (1)fiscalisation d’une partie du financement de la protection sociale par la fusion de la CSG et de l’impôt sur le revenu par exemple, échelle de progressivité de l’impôt trop faible, etc., elle avait au moins le mérite de remettre la question de l’impôt et surtout de sa fonction redistributive au cœur de la campagne. Alors que pendant le quinquennat 2012-2017 nous fêterons les cent ans de l’impôt sur le revenu et que celui-ci, à coup de niches fiscales et autres suppressions de tranches d’imposition, pèse de moins en moins dans le budget de l’État, il était temps que la gauche s’y réintéresse. Las, Michel Sapin a aussi annoncé l’abandon de la suppression du quotient conjugal. (suite…)

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1 fiscalisation d’une partie du financement de la protection sociale par la fusion de la CSG et de l’impôt sur le revenu par exemple, échelle de progressivité de l’impôt trop faible, etc.

Les écologistes ont un « Gro » problème avec la République

On pensait avoir tout vu et tout entendu de la part d’Eva Joly, la candidate d’Europe Écologie Les Verts (EELV) à la présidentielle de 2012. Après avoir proposé de supprimer le défilé du 14 Juillet, symbole de « la France guerrière« , après avoir voulu gommer la mémoire de la première guerre mondiale en faisant du 11 Novembre une « journée européenne de la paix » car il faut arrêter « de penser que c’est l’Allemagne qui a perdu la guerre« , après avoir considéré que Jeanne d’Arc était un « symbole ultra-nationaliste« , l’ancienne juge d’instruction a créé la polémique en proposant le 11 Janvier de créer deux nouveaux jours fériés : un pour la fête musulmane de l’Aïd-el-Kebir et un autre pour la fête juive du Kippour. (suite…)

“La République contre son École” écrit par Eddy Khaldi et Muriel Fitoussi

Disons-le tout net ! Nous n’aimons pas le titre, mais nous avons adoré le livre (1)La République contre son École écrit par Eddy Khaldi et Muriel Fitoussi, édité par Démopolis. 21€.

Car il y a longtemps que la France n’est plus en République. La sphère de constitution des libertés (école, services publics, protection sociale) — qui est la matrice des droits-créances pourtant indispensables pour compléter les droits-libertés si nous voulons la République sociale du 21e siècle — a été tuée par les politiques néolibérales. Et comme la république n’existe plus en France, on ne peut pas dire que c’est elle qui est responsable des maux de l’école. (suite…)

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1 La République contre son École écrit par Eddy Khaldi et Muriel Fitoussi, édité par Démopolis. 21€.

Le projet d’école d’Arnaud Montebourg : de la générosité à l’angélisme équivoque

Arnaud Montebourg, célèbre pour ses prises de positions républicaines fracassantes à l’intérieur d’un PS imprégné par l’idéologie dominante, a rendu public son « Mon projet pour l’école par Arnaud-Montebourg (1)également disponible sur le site de campagne d’Arnaud Montebourg ». Projet séduisant, généreux, attendrissant même par la façon dont il se penche sur les destins de cas typiques (Jennifer, Kevin, Ahmed, Pascal, etc.). Mais les bonnes intentions suffisent-elles pour lutter contre la machine à broyer capitaliste ? (suite…)

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1 également disponible sur le site de campagne d’Arnaud Montebourg

Quelle forme de gouvernement ? Quelle forme républicaine de gouvernement ?

Cette question est d’importance. Tout autant que la ligne politique et que la ligne stratégique. Elle est d’importance pour toutes les institutions qu’elles soient supranationales, nationales, locales. Mais elle se pose aussi pour toutes les organisations politiques, syndicales, associatives ou professionnelles. Ne pas se poser la question du fonctionnement d’une institution ou d’une organisation et de sa capacité à résoudre les contradictions qui y surgissent, c’est entrer dans une impasse ou vouloir tout expliquer par des problèmes de personnes ce qui revient au même. (suite…)

Il ne fait rien à la maison. Comment gagner le combat quotidien ? (1)

Le 21 décembre, Arte propose une « Théma » , Le torchon brûle », consacrée à l’inégalité du partage des tâches domestiques dans le couple. Une bonne occasion de nous demander pourquoi, depuis le slogan « ni potiche, ni bonniche », des féministes des années 70, nous n’avons pas plus avancé sur ce terrain-là, et comment gagner ce combat. (suite…)