Les Grecs ont dit OXI. Et après ? Continuer à combattre la tyrannie du capitalisme

Les dirigeants néolibéraux répètent à l’envi : tina, tina, tina (there is no alternative, il n’y a pas d’alternative). L’un de ceux-là, celui-là même qui a permis l’ « optimisation fiscale » des banques et des firmes multinationales au Luxembourg, véritable paradis fiscal au milieu de l’Union européenne, Jean-Claude Juncker, donc, actuellement président de la Commission européenne, placé là par les néolibéraux de droite et de gauche, ajoutait : « Il ne peux y avoir de choix démocratique aux traités européens ». Peu importe aux néolibéraux que ces traités n’aient pas été décidés par un processus démocratique, la démocratie doit s’effacer devant les intérêts du capital.
La Commission et le Conseil européens ne pouvant exclure un pays via le traité de Lisbonne, ont délégué à l’Eurogroupe, qui n’est pas une instance légale de l’UE, le pouvoir d’asphyxier la Grèce par l’assèchement des liquidités.

La situation grecque est inhumaine

On connaît la situation sociale de la Grèce : hausse de 45 % de la mortalité infantile, hausse de 42 % du taux de suicides, baisse de trois ans de l’espérance de vie, 44,6 % de retraités vivant en dessous du seuil de pauvreté, le plus grand hôpital du pays, Évangélismos, ne pouvant plus fonctionner à compter de la fin juillet 2015, violation systématique des droits sociaux, économiques et humains de la population grecque au cours des quatre dernières années (Rapport relatif aux droits humains des Nations unies, présenté par Cephas Lumina).

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Ma première vie, par Hugo Chávez (Conversations avec Ignacio Ramonet) « Permettre l'utopie, organiser l'impossible »

Cet ouvrage publié aux Editions Galilée (2015, 720 pages, 32€) dans une présentation très soignée peut être vu comme un document de référence pour ceux qui s'intéressent à l'histoire latino-américaine ((Le lecteur peu familier avec le contexte historique sera aidé par les notes concernant les centaines de personnages mentionnés et…

Dans quelle crise sommes-nous ? n°7

« La crise c’est quand le vieux se meurt et que le jeune hésite à naître. »
Antonio Gramsci

Voici donc le septième article de notre série « Dans quelle crise sommes-nous ? » (voir les précédents n°s 1, 2, 3, 4, 5, 6) . Le fait même d’en être au numéro 7 prouve que la crise ouverte en 2007-2008 est structurelle et non conjoncturelle comme le pensaient certains.
Depuis le début de cette série d’articles, nous émettons une autre hypothèse bien moins usitée : la crise dite des subprimes-Lehman est, d’après nous, la crise finale du capitalisme financier occidental. Nous assistons en direct à la fermeture du pli historique vieux d’un demi millénaire puisqu’il s’est développé et structuré ainsi depuis le XVIe siècle.
Restent à envisager « l’épaisseur du trait »… et la violence du choc, c’est-à-dire la vitesse de désagrégation du système et ses soubresauts en termes d’années ou décennies. Il semble tout de même que l’ampleur de la faillite financière et bancaire, et des masses monétaires nécessaires pour renflouer ce corps à l’agonie, induit une rapidité de transition vers un nouveau mode de production basé sur une économie en réseau.

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Témoignages sur la situation sanitaire en Grèce aujourd’hui

NDLR - Extraits d'un rapport à lire en version intégrale dans le Journal REsistance SOciale n° 137, mai 2015, pp. 2 à 6, sur www.resistancesociale.fr. Certains commentaires de cet article demandé par Résistance Sociale à Jean-Claude Chailley, qui y représentait la Coordination nationale des Hôpitaux et maternités de proximité, sont en…

24M : les peuples d’Espagne ouvrent les fenêtres et aèrent en grand

Alberto Serrano est militant de Podemos Paris. En Espagne, on écrit les dates importantes en concaténant le nombre du jour avec l’initiale du mois : par exemple le 23F désigne la tentative de putsch du 23 février 1982, le 15M nomme l’irruption de la révolte populaire « des indignés » le 15 mai…

Analyse des élections législatives britanniques de 2015

Pour des citoyens français, il convient pour bien comprendre les élections britanniques, d'intégrer le fait que le scrutin s'effectue au scrutin majoritaire à un seul tour, type de scrutin non utilisé en France. Ce qui fait qu'une petite modification de vote peut entraîner des écarts très importants en nombre d'élus.…

Cuba, Iran : y a-t-il une doctrine Obama ?

Les annonces médiatiques suite au rapprochement entre Cuba et les États-Unis puis à l’annonce d’un accord possible à Lausanne entre l’Iran et le groupe dit 5 + 1 sur le nucléaire iranien ont, à juste titre, conduit beaucoup d’observateurs à faire des commentaires positifs sur la nouvelle orientation de la…

Doubler l’euro par des monnaies nationales, ultime fausse solution des myopes de l’économie

Dans une tribune parue le 15 mars dernier dans Libération, sous le titre « L’euro-drachme, ballon d’oxygène pour la Grèce », Thomas Coutrot, co-président d’Attac, Wojtek Kalinovsky, co-directeur de l’institut Veblen et Bruno Théret, de l’IRISSO de Dauphine, prétendent que la Grèce pourrait soulager la contrainte que fait peser l’euro sur sa situation sociale en émettant en complément de la monnaie légale de la zone euro, une monnaie nationale parallèle, l’euro-drachme.
Ils démarquent là une précédente proposition de Nouvelle Donne, qui était de créer un euro-franc qui circulerait parallèlement à l’euro (1)http://www.nouvelledonne.fr/wp-content/uploads/2014/04/LEuroFrancEn16Points_NouvelleDonne.pdf. Cependant, l’idée d’une telle solution pour la Grèce n’est pas nouvelle : dès l’automne 2012, à l’invitation du consul général allemand à Thessalonique et de la fondation Konrad Adenauer, une délégation de la région de Chiemgau (en Bavière) était allée présenter le fonctionnement de sa monnaie régionale, le Chiemgauer, comme base possible d’une alternative à l’usage de l’euro (2)http://regionetzwerk.blogspot.fr/2012/11/chiemgauer-bald-in-griechenland.html. Il semble cependant que le développement des monnaies régionales en Allemagne rencontre de nombreux obstacles et que le concept soit en perte de vitesse : http://regionetzwerk.blogspot.fr/2014/09/regiogelder-auf-basis-nimmt-ab.html. Il s’agirait simplement ici de passer au niveau national.  (suite…)

Notes de bas de page

Notes de bas de page
1 http://www.nouvelledonne.fr/wp-content/uploads/2014/04/LEuroFrancEn16Points_NouvelleDonne.pdf
2 http://regionetzwerk.blogspot.fr/2012/11/chiemgauer-bald-in-griechenland.html. Il semble cependant que le développement des monnaies régionales en Allemagne rencontre de nombreux obstacles et que le concept soit en perte de vitesse : http://regionetzwerk.blogspot.fr/2014/09/regiogelder-auf-basis-nimmt-ab.html

Défaite d’Obama : la totalité des gouvernements sud-américains lui demande de retirer son décret contre le Venezuela

Cinglante défaite pour Barack Obama et nouveau pas dans l’unité et la souveraineté latino-américaines : tous les Etats membres de l’Union des Nations Sud-Américaines (Unasur), à savoir l’Argentine, la Bolivie, le Brésil, le Chili, la Colombie, l’Équateur, le Guyana, le Paraguay, le Pérou, le Surinam, l’Uruguay et le Venezuela se…

Sur la dette grecque : suite

Après notre précédente chronique, dans laquelle Michel Zerbato répondait à une lectrice, nous avons reçu d'autres réactions dont voici les points saillants, avec les éléments de réponse que nous pouvons leur apporter. Mme Martine H. nous rappelle que « certains pays comme l'Allemagne ont prêté de l'argent à la Grèce pour…

Après janvier 2015, l’Autre gauche dans l’impasse !

Les trois événements de janvier 2015 (les assassinats des 7, 8 et 9 janvier, la victoire électorale de Syriza du 25 janvier, la démonstration de force de Podemos du 31 janvier) n’ont pas appris grand-chose aux gauches françaises. Quant aux dirigeants politiques néolibéraux (François Hollande, le gouvernement Valls et la direction du PS), non contents d’avoir tué, dans le temps présent, l’idée de « gauche » en France, ils ont réagi en rajoutant un « catéchisme républicain » à une école des compétences largement dévouée aux désirs du patronat. À aucun moment, la direction néolibérale autour de François Hollande n’a voulu travailler sur les causes du séisme des 7, 8 et 9 janvier, dont Copenhague a eu droit à une réplique de même nature un mois plus tard. Son appel à des intervenants extérieurs à l’école pour prodiguer le nouveau « catéchisme républicain » n’est pas de bon augure pour la suite de l’histoire.

Quand à l’Autre gauche, elle se réduit de plus en plus à la fraction idéologique de la petite et moyenne bourgeoisie, qui ne possède plus aucune force propulsive pour s’allier avec la classe populaire ouvrière et employée, majoritaire en France, mais dont la plus grande partie s’abstient aux élections en partie par défiance envers elle. Pire, n’ayant rien appris de l’histoire des années 30, cette gauche observe, stupéfaite, que les couches déclassées tant de la classe populaire ouvrière et employée que des couches moyennes intermédiaires, lorgnent de plus en plus vers le FN. Les résultats de la 4e circonscription législative du Doubs sonnent le désastre imminent. Dans une circonscription populaire, le Front de gauche allié au NPA et aux chevènementistes du MRC font 3,6 % ! La voie royale vers la marginalité. (suite…)

Sur la dette grecque et son remboursement par le contribuable

Reçu de Dominique Gérin le 9 février 2015 : « Une restructuration forte [de la dette grecque] fera payer les contribuables des pays européens à commencer par l’Allemagne », écrivez-vous dans « Pourquoi la stratégie de Syriza est riche d'enseignements ». C'est précisément le chiffon rouge qu'agitent devant nos yeux effarés les…

Pourquoi la stratégie de Syriza est-elle riche d’enseignements ?

Jusqu’ici la stratégie de la douceur pour faire plier Angela Merkel a échoué. François Hollande pensait que sa victoire électorale dans la deuxième économie de la zone euro lui permettrait d’aller quémander un assouplissement de la politique néolibérale à la chancelière allemande. Un mois après son élection, il acceptait le diktat allemand qui refusait de faire payer ses contribuables. De même Matteo Renzi pensait que sa victoire électorale dans la troisième économie de la zone euro lui permettrait d’aller quémander lui aussi un assouplissement de même nature. Il eut droit à un ridicule plan Juncker. Ce matamore accepta le diktat allemand qui refusait une fois de plus de faire payer ses contribuables.

Alexis Tsipras et de Yannis Varoufakis ne pouvait pas tenter une troisième fois d’engager la stratégie de la douceur car l’économie de la Grèce est encore moins forte que celle de la France et de l’Italie. A noter que ce ne sont plus les banques qui sont majoritaires dans la masse des créances grecques, mais les institutions européennes et donc les Etats de la zone euro (1)Sur 320 milliards d’euros de dette publique grecque, 32 milliards sont détenus par le FMI, 141,8 milliards par le Fonds européen de stabilité financière (FESF) et donc par chaque Etat au prorata de son importance, 27,7 milliards par la BCE, 53 milliards par des États européens ayant accordé des prêts bilatéraux. . D’autre part, l’économie grecque est, selon le ministre grec des finances Yannis Varoufakis, « aux abois » car les échéances des remboursements des dettes sont proches (cet été pour la BCE). (suite…)

Notes de bas de page

Notes de bas de page
1 Sur 320 milliards d’euros de dette publique grecque, 32 milliards sont détenus par le FMI, 141,8 milliards par le Fonds européen de stabilité financière (FESF) et donc par chaque Etat au prorata de son importance, 27,7 milliards par la BCE, 53 milliards par des États européens ayant accordé des prêts bilatéraux.

Podemos : analyse d’un phénomène politique de masse

Note de l'auteur : Ces notes ont été écrites afin d'apporter aux Verts quelques éléments de réflexion et une grille de lecture sur Podemos, le nouveau phénomène politique de masse en Espagne. Étant donné la grande volatilité de la situation politique en Espagne et du flou qui entoure encore certains…

Premiers enseignements de la victoire de Syriza en Grèce pour la situation francaise

Après la crise de 2007-2008 qui a envoyé une onde de choc sur le néolibéralisme mondial, la victoire des amis d’Alexis Tsipras est la première secousse importante pour l’ordolibéralisme européen. L’agenda européen est bouleversé. C’est un tournant historique puisque les deux forces néolibérales (droite et parti socialiste) qui ont gouverné la Grèce depuis 40 ans, ensemble ou séparées, sortent éliminées à court terme de la course au pouvoir.
Qui a gagné ? Une coalition de gauche anti-austérité demandant une relance économique, une relance des bas salaires, une lutte efficace contre le chômage, la restructuration forte de la dette.
Un nouveau rapport des forces est constitué qui permet au moins un espoir que ne permettaient pas les politiques néolibérales.
Le peuple grec a fait le constat que les politiques d’austérité augmentaient la dette, le chômage, la misère, la pauvreté.
Cette victoire ne règle pas la situation mais ouvre un processus bloqué par les néolibéraux de droite et de gauche. Il est à noter que comme les premières « aides » ont surtout permis le remboursement aux banques privées à but lucratif pour les actionnaires, aujourd’hui la grande majorité des créances grecques sont auprès des institutions européennes, ce qui va rendre le rapport de forces d’autant plus violent.

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La privatisation de l’école aux États-Unis : une attaque contre la classe ouvrière

Paru dans Lutte de Classe n° 133, février 2011 (traduction de larges extraits d’un article de Class Struggle,  trimestriel édité par Spark). Aux États-Unis, l’école publique est en butte à des attaques accompagnées d’une débauche de propagande. Fin septembre [2010], un documentaire sur le système scolaire américain intitulé En attendant…