Honneur aux soixante-dix !

Soixante-dix députés ont osé voter contre le TSCG. Soixante-dix sur cinq cent soixante-huit votants, c’est peu. Soixante-dix contre quatre cent soixante-dix-sept qui ont voté pour, c’est peu. Mais soixante-dix qui, venant de tous les horizons politiques, ont osé se dresser contre les consignes d’état-major, contre l’intense pression médiatique, contre le…

Compétitivité et austérité : problème du faible ou problème du système ? (1ère partie)

Quand à la fin des années soixante, la crise du mode de production capitaliste a mis fin aux « trente glorieuses », les dirigeants ont tenté de stopper la montée concomitante de l’inflation et du chômage par des dévaluations à répétition. Ils ont ainsi enclenché une spirale explosive contre laquelle les européens ont lancé l’institution de l’euro comme monnaie unique de l’UE. Ce parachèvement de la construction européenne devait faire converger les économies de la zone en imposant aux « retardataires » des réformes structurelles qui les mettraient à niveau et permettrait de retirer tous les gains de l’harmonie du marché. (suite…)

Non à l’austérité permanente Refusons le Pacte budgétaire, ouvrons le débat en Europe !

Le président de la République veut faire ratifier au plus vite par le Parlement le Traité pour la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG) de la zone euro, plus connu sous l’intitulé de « Pacte budgétaire », tel qu’il a été signé par Nicolas Sarkozy le 25 mars dernier. Pourtant, les faibles mesures « de croissance » annoncées le 29 mai dernier ne constituent en rien la « renégociation » promise par le candidat François Hollande d’un traité qui « ajoute l’austérité à l’austérité ». (suite…)

Rentrée : la mobilisation contre le TSCG devient l’axe du combat de la gauche de la gauche

François Hollande ayant décidé de faire voter le Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG) de l’Union économique et monétaire au pas cadencé dès le mois d’octobre, la gauche de gauche s’organise. Le Front de Gauche a déclaré dimanche dernier que c’était l’objectif central de la rentrée. ATTAC a décidé de faire de même. Avec ce traité c’est le traité de Lisbonne puissance 10 car il y aura avec ce traité un cadenaçage complet de la souveraineté populaire. Aucun déficit ne sera permis (maximum 0,5 %). Cela empêchera tout investissement de long terme visant au développement économique social et écologique. Or seuls ces investissements de long terme peuvent nous éviter le chaos & l’austérité et préparer le changement nécessaire de paradigme. (suite…)

Quel statut pour les services sociaux en Europe ?

En l’état du droit communautaire, les services sociaux sont considérés comme des entreprises exerçant une activité économique sur un marché dans lequel, pour ne pas fausser la concurrence, les aides d’État sont interdites, sauf dérogations complexes fondées sur l’intérêt général. La libéralisation de toutes les activités, dont celles des services, se réalise en réalité depuis 1957 par différents instruments juridiques, confortés par l’accord général sur le commerce des services de l’OMC. Cette norme néolibérale pèse sur l’organisation et les pratiques sociales, ouvrant plus encore la porte à leur chalandisation (1)M. Chauvière, Trop de gestion tue le social. Essai sur une discrète chalandisation, La Découverte, Paris, 2010 (1ère éd. 2007) , préparant leur marchandisation. Elle affecte ainsi la signification de l’intérêt général à destination des ayants droit et engloutit le contrat social-démocrate, notamment les valeurs du service public et de la coopération entre partenaires. (suite…)

Notes de bas de page

Notes de bas de page
1 M. Chauvière, Trop de gestion tue le social. Essai sur une discrète chalandisation, La Découverte, Paris, 2010 (1ère éd. 2007)

L’Allemagne ne paiera pas – 2 : L’impossible sortie de crise dans le cadre de l’euro de Maastricht

Voir la première partie de cette analyse.

L’échec constant des plans de sauvetage issus de la litanie de « sommet de la dernière chance » a fini par faire admettre jusqu’aux européistes les plus libéraux qu’il fallait sortir du cadre institutionnel actuel. Mais faute de bon diagnostic sur la nature de la crise, leurs propositions de changements sont tout aussi illusoires. (suite…)

Crise de l’euro et lutte de classe

Comme nous l’avons dit à plusieurs reprises, l’introduction de l’euro lors du traité de Maastricht en 1992, réalisée volontairement entre des économies divergentes d’une part et trop inégalitaires d’autre part et sans aucun transfert budgétaire pour compenser la croissance des inégalités économiques, était la pire des choses. L’euro dans ces conditions a été un terrain de jeu pour la finance internationale, pour l’enrichissement de la bourgeoisie internationale au détriment des peuples, c’est-à-dire des couches populaires et des couches moyennes intermédiaires, appelées à chaque accentuation de la crise à éponger les dégâts causés par la bourgeoisie internationale dans la spéculation la plus débridée possible. (suite…)

Le néoliberalisme propose un avenir de chômage

Le taux de chômage dans la zone euro a atteint en avril le niveau record de 11 % de la population active.17,40 millions de personnes étaient au chômage en avril soit 110.000 de plus que le mois précédent. Et, la réalité est bien pire que ne l'indique ce chiffre. Tout simplement…

La Croissance par l’Industrie

La rédaction de Respublica a décidé de passer cet article, car il défend une idée qui nous est chère à savoir que le développement économique d’un pays développé ne peut se construire sur longue période qu’avec un développement industriel primordial. Nous regrettons néanmoins la non-prise en compte dans l’article de la différenciation entre croissance et développement qui empêche de penser la liaison entre le développement industriel et le nécessaire développement écologique et social. Nous reviendrons sur ce point ultérieurement.
NLDR
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Syriza, la conscience de la Grèce

Après la percée de Syriza, la coalition de la gauche radicale, aux dernières élections législatives grecques (voir notre analyse sur les résultats des élections en Grèce), nous voilà repartis comme prévu pour de nouvelles élections en juin 2012. Nous avons montré dans cet autre article que la gauche de gauche (celle qui est en rupture avec les politiques néolibérales, c’est-à-dire Syriza et KKE) pouvait déjà « empocher » le bonus de 50 députés donné à celui arrivé en tête de la consultation, à la place de la droite néolibérale (ND, Nouvelle démocratie), soit un écart de 100 députés entre les deux lignes contradictoires au profit de la gauche de gauche. Mais le KKE (parti communiste néo-stalinien), qui ne veut s’allier avec personne, a permis que ce bonus aille à la droite néolibérale. Il reste donc au peuple grec à donner à Syriza les 3 % supplémentaires lui permettant d’« empocher » seule le bonus du premier parti. Ce n’est pas insurmontable. (suite…)

Poussée de la gauche de transformation sociale et de l’extrême droite en Grèce

Les élections législatives grecques ont donné les résultats suivants : Extrême droite néonazie - Aube dorée - 7 % - 21 sièges Droite néolibérale - Nouvelle démocratie - 18,9 % - 108 sièges Droite anti-austérité - Grecs indépendants - 10,6 % - 33 sièges Gauche néolibérale - PASOK - 13,2 % - 41 sièges Gauche démocratique (scission de droite de Syrisa) - 6,1 % - 19…

Le CADTM dénonce la campagne de désinformation sur la dette grecque et le plan de sauvetage des créanciers privés

Plus de 85% des créanciers privés (banques, assurances, fonds de pension…) ont accepté jeudi soir de participer à la restructuration de la dette grecque en effaçant 107 milliards d’euros. Sur le papier, ces créanciers renoncent ainsi à 53,5% de leurs créances. Mais contrairement aux apparences, le CADTM affirme que cette opération est surtout une bonne nouvelle pour les banques grecques et européennes (principalement françaises et allemandes), pas pour le peuple grec à qui on promet de nouvelles détériorations de ses conditions de vie. (suite…)