« Que faire de la dette sociale ? Pour un audit citoyen de la dette sociale française », par P. Franchet (CADTM)

Dans un document de 57 pages (hors annexes) de janvier 2015, Pascal Franchet, membre du Comité pour l’annulation de la dette du tiers monde (CADTM), nous propose de nous interroger sur les ressorts d’une dette constamment ignorée du débat public : la dette sociale française. Dans un contexte de vampirisation…

La « grande mobilisation de l’École pour les valeurs de la République » : quelle efficacité ? quelle laïcité ?

On doit certainement observer avec intérêt la « grande mobilisation de l’École pour les valeurs de la République », présentée le 22 avril par Najat Vallaud-Belkacem ((http://www.education.gouv.fr/cid85644/onze-mesures-pour-une-grande-mobilisation-de-l-ecole-pour-les-valeurs-de-la-republique.html)), laquelle, parlant sous l’autorité du premier ministre, exprimait le point de vue du gouvernement socialiste néolibéral tout entier. Un gouvernement lui-même héritier non pas de…

Grève des urgentistes : une tactique gagnante

ReSPUBLICA - Tu es porte-parole de l'Association des médecins urgentistes de France (AMUF) et de l'alliance AMUF-CGT. Vous aviez déclenché un mouvement de grève pour le 22 décembre qui n'a duré que 24 heures... D'après votre communiqué, vous avez obtenu des avancées appréciables suite à ce mouvement. Comment expliques-tu cela…

Pour la création d’un collège public, l’application du code de l’Education est un devoir de l’Etat

Le collectif vigilance laïcité de Maine-et-Loire demande à la Ministre de l’Education nationale d’appliquer le code de l’éducation pour imposer au Conseil général de Maine-et-Loire un collège public à Beaupréau. Bien que l’Assemblée départementale soit outrageusement en faveur de l’enseignement privé catholique, le ministère tergiverse. Jusqu’alors il refuse d’user de…

L’affaire Rémi Fraisse n’est pas terminée

L’avocat du gendarme qui a lancé une grenade offensive tuant Rémi Fraisse le 26 octobre 2014 a récemment comparé l’état d’esprit de son client à celui d’« un conducteur qui s’est parfaitement conformé au Code de la route, mais dont le véhicule a heurté mortellement un autre usager qui n’aurait pas…

Allocations familiales : décrypter et dépasser le débat binaire

Le gouvernement solférinien social-libéral vient de reprendre une idée du gouvernement de Lionel Jospin à savoir la modulation des allocations familiales. Tout le monde est alors sommé d’être pour ou contre cette mesure indépendamment du problème global. Et chaque journal y va de son sondage envers ses lecteurs : êtes-vous pour ou contre ? Il n’y aurait alors que deux camps : ceux qui sont, concernant cette mesure, pour le gouvernement et ceux qui sont contre. Ceux qui sont pour le gouvernement développent l’idée que cette mesure est une mesure juste puisqu’elle donne plus d’allocations familiales à ceux qui ont moins et moins à ceux qui ont plus (en fait, elle ne ferait que diminuer les allocations de ceux qui ont plus sans abonder ceux qui ont moins !). Ceux qui sont contre reprennent la position de la doctrine sociale de l’Eglise mise en orbite par la droite catholique et donc de fait par l’UNAF, l’UMP et le FN qui s’arqueboutent sur la catégorie « famille » sans répondre à la question sociale des inégalités grandissantes.

Voilà le décor planté avec, comme dans le cas des traités européens et de la zone euro, l’idée qu’il existe deux camps (le camp néolibéral UMP-PS-Église favorable aux traités européens et à la zone euro, et le camp Front national qui y serait hostile). Tous les autres sont sommés de rejoindre l’un ou l’autre camp, indépendamment des raisons qui fondent leurs convictions et du projet global dans lequel cette proposition s’insère. (suite…)

Autorisation de l’affichage religieux dans les sorties scolaires : le Service Après-Vente de la ministre

La ministre de l’Education nationale, dans son mauvais coup contre la laïcité scolaire, avait bien besoin de quelques appuis. C’est fait ! Allégeance politique, service commandé, ou naïveté, on retrouve les mêmes arguments sous ces plumes. Ils valent qu’on en épingle au moins trois : Caroline Fourest, MM. Bianco et Cadène, La…

Alerte : le soutien à l’Etat social baisse !

Depuis la crise de 2007-2008, la pauvreté s’est accrue en France. Le taux de pauvreté monétaire a atteint 14,3 % de la population en 2011. Il est intéressant alors de voir comment l’opinion publique a réagi à cette réalité. La sortie de l’enquête « Conditions de vie et aspirations » du CREDOC ((Note…

Ils avaient promis de s’inspirer de Jaurès

La politique économique et sociale de l’actuel gouvernement n’a rien de socialiste. Et son échec est patent. Mais le président de la République et le gouvernement s’obstinent dans leur idée d’« aller plus loin et plus vite dans les réformes ». Qu’en est-il de la politique scolaire ? (suite…)

Modulation des allocations familiales : la trahison du Gouvernement vis-à-vis des familles et de la Sécurité sociale

Communiqué de presse du 17 octobre 2014 Source : http://www.ufal.org/tout-sur-l-ufal/modulation-des-allocations-familiales-la-trahison-du-gouvernement-vis-a-vis-des-familles-et-de-la-securite-sociale/ Alors qu’il n’y a que 8 jours que le projet de loi de financement de la Sécurité sociale a été présenté en Conseil des ministres et 3 jours qu’il a été discuté en commission à l’Assemblée nationale, chaque jour apporte…

Du point de vue de l’oligarchie capitaliste, tout se passe à merveille !

Entre 2008 et 2011, si l’on considère la masse globale des revenus en France, les 10  % les plus pauvres ont perdu environ 150 millions d’euros, alors que les 10  % les plus riches se sont enrichis de 18 milliards ((http://inegalites.fr/spip.php?page=article&id_article=1156&id_groupe=9&id_mot=130&id_rubrique=1)). L'oligarchie jubile ! Bien sûr, pour en arriver là,…

La Réforme des programmes scolaires : pour faire pire que la droite ?

C’est reparti. L’éducation nationale engage une énième refonte des programmes. Prévue par la loi Peillon de 2013, cette réforme suit de huit années celle imposée par  la loi Fillon qui devait, elle aussi, « bousculer le mammouth », comme disait Claude Allègre. Une réforme en profondeur de l’éducation nationale est-elle nécessaire ? Sans…

L’école aujourd’hui au service du néolibéralisme

Que de discours sur l’école repliés sur eux-mêmes comme si l’école se déployait indépendamment du système culturel économique et politique ambiant !  (1)En conclusion d’un rapport sur l’instruction primaire aux États-Unis, Ferdinand Buisson écrivait en son temps, que « l’école n’est pas une institution qui se puisse étudier à part et en soi comme un système de chemins de fer ou de télégraphes » !
Que de propositions de rustines pour enrayer tel ou tel mal de l’école ! Que de discours contre les politiques scolaires qui poursuivent les mêmes desseins que les politiques qu’ils contestent !
Comme d’habitude, insuffisance de l’analyse, confusion sur les causes et sur le rôle de l’école. Depuis trente ans, l’opposition RPR puis UMP versus PS est gangrenée par une pseudo opposition entre l’école néolibérale au service de l’employabilité défini par les patrons et le mouvement réformateur néolibéral de « gôche » qui est censé mettre l’enfant au centre de l’école.
Pour un citoyen de gauche, s’opposer à la première est simple car c’est le projet de la droite. Mais il est plus difficile de s’opposer à la seconde, car c’est la politique de la plupart des gauches y compris des pans entiers de l’Autre gauche.

La première politique revient à concevoir une école à plusieurs vitesses en fonction des besoins patronaux pour mieux exploiter les travailleurs. La deuxième est une école également à plusieurs vitesses mais basée sur un discours d’épanouissement de l’enfant, sur le communautarisme, le pédagogisme (2)Nous appelons pédagogisme, le refus de la liberté pédagogique des enseignants – au même titre que la liberté de prescription des médecins – au nom d’une pédagogie officielle décrétée par des « sciences de l’éducation » déconnectés des savoirs académiques. et la soumission aux forces de la société civile. (suite…)

Notes de bas de page

Notes de bas de page
1 En conclusion d’un rapport sur l’instruction primaire aux États-Unis, Ferdinand Buisson écrivait en son temps, que « l’école n’est pas une institution qui se puisse étudier à part et en soi comme un système de chemins de fer ou de télégraphes » !
2 Nous appelons pédagogisme, le refus de la liberté pédagogique des enseignants – au même titre que la liberté de prescription des médecins – au nom d’une pédagogie officielle décrétée par des « sciences de l’éducation » déconnectés des savoirs académiques.