Complémentaires santé : la course forcée vers le trust !

En 2011, le nombre d’organismes d’assurance (sociétés d’assurance, mutuelles et institutions de prévoyance) a encore diminué de 55 unités. Ce mouvement de concentration qui concerne l’ensemble du secteur depuis le milieu des années 1990 touche aussi celui des organismes assurant une couverture « santé ». Ainsi, depuis 2001 le nombre…

Ultra-libéralisme et social-libéralisme, même combat contre les services publics ? L’évolution de l’Enseignement supérieur et de la Recherche depuis 1984

La mise en œuvre de politiques économiques au bénéfice d’un capitalisme globalisé s’appuyant sur une logique de l’offre et non sur la demande sociale, modifie complètement les missions et le rôle des services publics avec des conséquences très négatives pour les agents de ceux-ci (délabrement des conditions de travail, baisse…

Développer l’éducation à la laïcité : expliquer la loi du 15 mars 2004, s’approprier la nouvelle charte de la laïcité à l’école

Les dates anniversaire sont l’occasion de bilans et de réflexions sur la façon de réactiver un projet. La loi  scolaire du 15 mars 2004 n’échappe pas à la règle. La Ligue de l’enseignement a eu, pour sa part, l’idée étrange de porter sur son blog Mediapart un texte  d’enseignants  réclamant……

Pour les dix ans de la loi laïque du 15 mars 2004, les réactionnaires sortent du bois

Dans un tango endiablé, les deux organisations phares des dérives anti-laïques ont réagi simultanément. D’abord la Ligue de l’enseignement qui gère le blog « Laïcité » sur Mediapart en publiant un texte d’enseignants (suivi d’un appel à signer en faveur de l’abolition de la loi du 15 avril 2004), puis le Front national sous la plume d’un conseiller de Marine Le Pen. La première organise la publication d’un texte justifiant la position anti-laïque de la laïcité adjectivée (1)Les adversaires de la laïcité et de la République sociale ont commencé par combattre le terme « laïcité ». Quand ce ne fut plus possible, ils ont adjectivé ce mot (ouverte, plurielle, de reconnaissance, apaisée, etc ) pour pouvoir en changer la définition historique et le sens. ; le second la position anti-laïque d’un ultra-laïcisme favorable au cléricalisme catholique et hostile aux musulmans.

Voilà pourquoi nous publions ci-dessous le texte d’Henri Pena-Ruiz comme antidote à ces deux dérives mortifères. Nous rappelons qu’Henri Pena-Ruiz (2)Auteur d’un Dictionnaire amoureux de la laïcité récemment chroniqué ici. fut membre de la Commission Stasi.

D’abord des éléments d’une histoire largement oubliée par nombre d’organisations laïques. (suite…)

Notes de bas de page

Notes de bas de page
1 Les adversaires de la laïcité et de la République sociale ont commencé par combattre le terme « laïcité ». Quand ce ne fut plus possible, ils ont adjectivé ce mot (ouverte, plurielle, de reconnaissance, apaisée, etc ) pour pouvoir en changer la définition historique et le sens.
2 Auteur d’un Dictionnaire amoureux de la laïcité récemment chroniqué ici.

Laïcité scolaire : des textes de Jean Zay à 2004

Circulaire du 1er juillet 1936 Je vous prie d'inviter les chefs d'établissements secondaires à veiller à ce que soient respectées les instructions interdisant tout port d'insignes. (...) Vous voudrez bien considérer comme un signe politique tout objet dont le port constitue une manifestation susceptible de provoquer une manifestation en sens…

Santé au travail : constat d’un désastre

Sous le titre "Le désastre", témoignages à l'appui, un collectif de médecins du travail de l'Ain témoigne, dans son rapport 2013, d'une nouvelle aggravation de la situation en entreprise. Lire leur rapport annuel. EXTRAITS ... Ces histoires montrent les conséquences très dommageables des mesures de la réforme juillet 2011, notamment…

Laïcité scolaire ou communautarisme : L’obligation de neutralité doit s’imposer aux parents qui participent à des activités ou des sorties scolaires

L’exigence de neutralité religieuse et politique concerne-t-elle les parents qui apportent leur concours à des déplacements ou à des activités scolaires ? La question perturbe depuis plusieurs années la vie déjà difficile de nombreux établissements scolaires. La circulaire ministérielle du 27 mars 2012 recommande aux parents collaborateurs du service public de…

Face à une offensive politique réactionnaire et factieuse, les républicains doivent (se) manifester !

D’abord de nature conservatrice, la fronde contre les projets sociétaux du gouvernement s’est vite transformée en mouvement réactionnaire. Ces trois derniers dimanche ont vu successivement se dérouler des manifestations qui, bien qu’étant sans commune mesure avec les manifestations contre le mariage de personnes du même sexe de l’an dernier, étaient d’ampleur significative : contre l’interruption volontaire de grossesse, contre le Président de la République, et enfin contre la future loi famille. D’apparence très diverses, ces manifestations étaient toutes d’essence réactionnaire, et si certains ont arpenté la rue trois dimanches consécutifs, c’est bien qu’elles avaient des points communs. (suite…)

Décret Peillon : le mouvement réformateur néolibéral contre l’école émancipatrice

Depuis 40 ans, seule la massification a été une bonne mesure. Mais elle n’a pas été portée à son terme. Et, avec le reste des « réformes » scolaires, le mouvement réformateur néolibéral l’a détourné de son idée initiale. Nous ne reviendrons pas sur les modifications des programmes contre l’émancipation et sur les illusions pédagogistes de la lignée des Meyrieu, Prost, Legrand, sacrifiant la nécessaire priorité de l’instruction de qualité partout et pour tous. Tout cela a conduit à détruire la liberté pédagogique des enseignants et même à pervertir la fonction éducative de l’école tout en assurant la croissance des inégalités sociales scolaires (corroborés par toutes les études et dernièrement par la classification PISA). Nous avons déjà largement écrit sur ce point. (suite…)

Rythmes ou flexibilité scolaire. Impasse ou stratégie libérale ?

Texte également paru dans l'Huma numérique du 5 novembre 2013. « Rythmes scolaires : Comment sortir de l’impasse », titrait l’Humanité dernièrement. S’agit-il réellement d’une impasse ou n’est-ce pas plutôt le résultat calamiteux de la décision d’un pouvoir borné ayant accepté l’idéologie néo-libérale et poursuivant, à son tour, de manière sournoise la…

Classes moyennes et anesthésie de la conscience prolétarienne

Seconde partie du texte "Classes moyennes et conscience de classe", dont la première partie s'intitule : L’émergence des classes moyennes La question de savoir pourquoi la conscience de classe des dominés n’émerge pas est très complexe, mais si la réponse est bien dans « les conditions de la vie matérielle », celle…

Réforme des retraites : des mesures en trompe-l’oeil pour les femmes

Le gouvernement avait promis une réforme des retraites basée sur l’équité et qui réduirait les injustices. La fausse équité des mesures annoncées est pointée à juste titre par de nombreuses réactions à gauche, mais peu commentent les mesures à destination des femmes. Ces dernières sont pourtant très loin de répondre à l’objectif affiché tant elles sont marginales.
Selon le document du Premier ministre présentant la réforme (1)Dossier « Réforme des retraites : garantir notre système, corriger les injustices », 27 août 2013, trois mesures rendront le système plus juste pour les femmes : il s’agit de la validation de trimestres pour les petits temps partiels, la meilleure prise en compte de la maternité et la refonte des majorations de pension pour enfants. De quoi s’agit-il ? (suite…)

Une proposition bien peu étayée ! Pierre Gattaz Président du Medef : « Pour un système des retraites sans dogme, introduisons une dose de capitalisation »

Dans l’article qui suit, Pierre Mascomère démonte l’argumentation de Pierre Gattaz, nouveau président du Medef, qui reprend l’antienne du besoin de capitalisation pour « stabiliser » et « pérenniser » le système de retraites par répartition. L’argument de base implicite de P. Gattaz est que dans un système de répartition, les actifs paient les retraites de leurs contemporains, tandis que dans un système de capitalisation, ils paieraient pour eux-mêmes, que leur retraite serait une sorte de salaire différé mis en réserve dans une cagnotte. Cette idée, trop largement répandue, est totalement fausse, car le revenu ne se transmet pas dans le temps : dans un système de capitalisation, les placements sont dépensés en achats de titres (actions, bons du Trésor, etc.), titres qu’il faudra vendre au moment de la liquidation de la retraite : ce sont bien les actifs qui, en achetant ces titres, paieront les retraites du moment. La seule différence entre répartition et capitalisation est le mode d’acquisition des droits, dont dépend qui va payer, le salarié ou l’employeur. En effet, remplacer la cotisation sociale patronale par l’assurance du salarié à un fond de pension, revient à remplacer une partie du salaire socialisé par une dépense de salaire : le fond de l’affaire est la volonté de rogner la redistribution afin de diminuer encore la part salariale dans la valeur ajoutée et augmenter ainsi le profit. Suivant l’argumentation néo-libérale classique, P. Gattaz prétend que le chômage résulte de coûts salariaux excessifs et que la socialisation des revenus bloque l’activité, ce qui fragilise le système de protection sociale par répartition ; PM montre que techniquement c’est une mystification.
NDLR (suite…)