Santé : chronique avril-mai 2012

A quand la suppression des franchises ? Près de deux tiers des Français interrogés par l'institut CSA sont défavorables au système des franchises sur les soins retenues sur les remboursements effectués par l'assurance maladie, c'est ce que montre un sondage commandé par l'association Aides. Cela corrobore l'ancienne enquête d'opinion Ipsos réalisée…

Santé : que penser des engagements du nouveau Président ?

Voici le résumé des engagements pris durant la campagne par François Hollande, dans le domaine de la santé, de la dépendance et du handicap. Beaucoup de bonnes mesures sont prévues, nous verrons si elles seront concrétisées, dans la mesure où certains engagements ne sont pas chiffrés (pas de chiffrage sur les Missions d’intérêt général et d’aide à la contractualisation -MIGAC- supplémentaires, ni sur la réforme de la tarification à l’activité -T2A).
Nous pouvons regretter que cela n’aille pas assez loin avec certaines propositions comportant des risques : pas de suppression des dépassements d’honoraires, malheureuse confirmation du secteur 2, manque de clarté sur les partenariats publics-privés, pas d’engagement à augmenter le remboursement de l’assurance-maladie, autorisation d’une contractualisation mutuelles-assurance-maladie hors intervention de l’assurance-maladie, rien sur le développement des maisons de retraite publiques, rien sur l’arrêt de la tendance à la privatisation des lits hospitaliers, etc. (Pour comparer avec des propositions plus conformes aux intérêts des assurés sociaux concernant le système de santé et d’assurance-maladie, voir les pages 56 à 92 du livre Contre les prédateurs de la santé, écrit par Catherine Jousse, Christophe Prudhomme et Bernard Teper dans la collection « Osez la République sociale » (2ème édition, éd.) (suite…)

Souffrir au travail dans ce monde cruel

L’utilisation de techniques de plus en plus contraignantes et sophistiquées, l’accroissement des cadences de travail, les impératifs de productivité et la rentabilité, la concurrence internationale et la demande des actionnaires de profits de plus en plus importants font qu’un grand nombre de salariés déclarent éprouver une souffrance au travail. Ce phénomène est en constante augmentation depuis ces dix dernières années aussi bien dans les entreprises privées que dans la fonction publique qui de façon insidieuse s’inspire des méthodes de management anglo-saxonnes en remplaçant peu à peu l’aspect humain par la rentabilité et la gestion. (suite…)

Le service public de l’eau: l’actualité du débat

L’eau pose les mêmes questions que celles évoquées à l’occasion de la campagne présidentielle française. Il est donc logique d’effectuer un parallèle entre l’analyse faite sur l’eau, bien public, à l’occasion du Forum mondial de Marseille (mars 2012) et la grande confrontation démocratique à laquelle est convié le peuple français, y compris les réactions populaires suscitées par le FAME (1)Cf. Colloque (26/01/12), organisé par l’Assemblée Nationale en préparation de ce Forum, qui a suscité une contre- manifestation publique du Fame (Forum Alternatif Mondial de l’Eau) animé par nombre d’ONG. à l’occasion des événements de Marseille. (suite…)

Notes de bas de page

Notes de bas de page
1 Cf. Colloque (26/01/12), organisé par l’Assemblée Nationale en préparation de ce Forum, qui a suscité une contre- manifestation publique du Fame (Forum Alternatif Mondial de l’Eau) animé par nombre d’ONG.

Entretien avec Jean-Luc Mélenchon (5/5)

Voici les 2 derniers extraits de l’entetien exclusif qui a été accordé par Jean-Luc Mélenchon à la rédaction de ReSPUBLICA. Cette semaine il est question de services publics, protection sociale et planification écologique. Vous pouvez voir l’ensemble de l’entretien en cliquant ici : entretien avec Jean-Luc Mélenchon. (suite…)

L’actualité en matière de santé et protection sociale

Nous vivons une période formidable ! Alors que le manque de personnels dans le secteur de la santé et de la protection sociale devient évident, que le management des personnels par le stress devient la règle, que la gabegie de la gestion hospitalière au profit des directeurs devient patente… les inégalités sociales de santé progressent de plus en plus, l’accès aux soins n’est plus égalitaire. La déformation du partage de la valeur ajoutée au détriment des salaires directs et des prestations sociales s’accélère, seules les personnes à partir du 8ème décile de revenus et les actionnaires tirent leur épingle du jeu.
Est-il fou de souhaiter que cela change et que l’on parte vraiment des besoins sociaux, sanitaires et médicaux ? Pourtant, de nombreux sujets liés à la santé et à l’assurance-maladie sont toujours dans l’angle mort de la campagne présidentielle, même si des questions comme la T2A ou le rôle des complémentaires émergent, nous allons le voir. (suite…)

Contre le quotient familial : aller au fond du dossier… et au-delà

Grâce à Christiane Marty, coauteure du livre Un impôt juste pour une société juste (Syllepse, 2011), les lecteurs de Respublica auront d’emblée, en faveur de la suppression du quotient familial, un argumentaire simple et vigoureux dans le premier article de ce numéro. Dans le blog de Jean Gadrey sur le site de Alternatives économiques, on en trouvera une version plus longue et davantage chiffrée  sous le titre « Le quotient familial, un coûteux privilège de classe » qui a ouvert un débat d »économistes et suscité de nombreuses et immédiates réactions. (suite…)

Le quotient familial, un privilège de classe bien plus qu’une aide aux familles

Un débat sur le bien fondé du quotient familial s’est engagé dernièrement sur la scène politique. Défendu à droite, critiqué à gauche, le quotient familial… divise. Rappelons que ce terme désigne le dispositif qui prend en compte les enfants dans le calcul de l’impôt sur le revenu. Il procure aux ménages une réduction d’impôt qui augmente – assez logiquement – avec le nombre d’enfants mais surtout – ce qui est problématique – avec le revenu. L’avantage fiscal est en effet très fortement concentré au bénéfice des ménages disposant des revenus les plus élevés : les 10% de foyers avec les plus hauts revenus se partagent 46% du total de la réduction d’impôt liée au quotient familial (soit 6,4 milliards d’euros en 2009) tandis que les 50 % les plus pauvres se partagent seulement 10 % de la somme (c’est-à-dire moins de 1,4 milliard). (suite…)

Ce que révèle le 3e plan d’austérité de Sarkozy : fiscaliser la protection sociale pour détruire les institutions salariales

Le MEDEF est aux anges, il peut faire couler le champagne. En une demi-année, voilà le troisième plan de rigueur et d’austérité de l’ordolibéralisme français. Les ménages et notamment les couches populaires (53% de la population française) et les couches moyennes intermédiaires (24% de la population française) seront les principaux payeurs, alors qu’ils ne sont en rien responsables de la triple crise actuelle. Le capital, qui est la cause de la triple crise, ne sera appelé à contribuer que de façon très minime et seulement après les présidentielles…
Et, de surcroît, les mesures annoncées manifestent le mépris des citoyens et de la démocratie. (suite…)

La République doit-elle promouvoir le mariage ?

La secrétaire d'État chargée de la famille, Claude Greff, en présentant sa politique de soutien à la parentalité vient d'affirmer : « Le mariage est un acte républicain porteur des valeurs de ''liberté, égalité et fraternité''... Pour la République, la création d’une union entre deux personnes soucieuses de fonder une famille…

Sécurité sociale : comment étatiser pour mieux privatiser

Depuis longtemps, les contributeurs de ReSPUBLICA et les conférenciers du Réseau Éducation Populaire (REP) expliquent inlassablement que le projet du modèle politique néolibéral a pour objectif prioritaire la privatisation des secteurs rentables de la sécurité sociale dont le budget est supérieur au budget de l’État. Ils expliquent aussi que pour les néolibéraux la phase de l’étatisation est un point de passage nécessaire. (suite…)

Service public ferroviaire : pourquoi le 3 mars à Clermont Ferrand

La Convergence Nationale pour un Service Public ferroviaire de qualité (1)La Convergence Nationale Rail est la Convergence Nationale des collectifs pour un Service Public Ferroviaire de qualité. Elle rassemble les Collectifs locaux et les personnes (« Individuels » ne représentant pas un Collectif) luttant sur tout le territoire pour le maintien et l’amélioration des services ferroviaires, dans le respect des sensibilités et des choix d’actions des uns et des autres. Elle a pour but de créer des outils d’échanges, de partage et de convergence de luttes pour défendre, promouvoir et développer le Service Public en exigeant une véritable politique publique de transport voyageurs et marchandises. est maintenant sur les Rails. Désormais il nous appartient de mettre en œuvre les résolutions prises lors de notre AG constitutive : « organiser la convergence de luttes pour défendre, promouvoir et développer le service public en exigeant une véritable politique publique de transport voyageurs et marchandises ». (suite…)

Notes de bas de page

Notes de bas de page
1 La Convergence Nationale Rail est la Convergence Nationale des collectifs pour un Service Public Ferroviaire de qualité. Elle rassemble les Collectifs locaux et les personnes (« Individuels » ne représentant pas un Collectif) luttant sur tout le territoire pour le maintien et l’amélioration des services ferroviaires, dans le respect des sensibilités et des choix d’actions des uns et des autres. Elle a pour but de créer des outils d’échanges, de partage et de convergence de luttes pour défendre, promouvoir et développer le Service Public en exigeant une véritable politique publique de transport voyageurs et marchandises.

Une collection de livres en appui à l’éducation populaire tournée vers l’action

Plusieurs membres du Réseau Éducation Populaire (REP) sont à l’origine d’une nouvelle collection de livres intitulée « Osez la République sociale ». Un éditeur, un directeur de collection, de nombreux auteurs travaillent sur ce nouveau chantier. Plusieurs caractéristiques en font une initiative singulière et d’abord le mode de production intellectuelle de la réflexion, sur un mode collectif, en parallèle avec la production d’autres outils, comme les diaporamas issus des séminaires de cohérence organisés au sein du REP. (suite…)

Menaces sur l’eau ?

L’eau est un bien commun, propriété de la Nation. Notre Constituante devrait l’inscrire dans la future Loi Fondamentale du pays comme cela se fait dans de nombreux pays. Bien commun, les sociétés privées n’ont alors rien à faire dans sa production, sa distribution et son assainissement. De plus, l’Assemblée Générale des Nations Unies en a fait, en juillet 2010, un droit de l’homme, opposable à l’Etat dans certains pays. Après les inondations qui ont frappé notre pays et entraîné des pertes en vie humaine et des dégâts considérables et face à le formidable engouement des Tunisiens pour l’eau en bouteille et aux manœuvres de certains, la question de l’eau, cette ressource vitale et irremplaçable doit être à l’ordre du jour de nos gouvernants et de nos concitoyens. (suite…)

Oui, il faut tourner la page du quotient familial, mais uniquement dans le cadre global d’une réforme fiscale

Comme toujours le débat s’installe dans le pour ou contre de telle ou telle mesures sans la remettre dans le contexte général de son environnement. Même si l’on fait l’analyse des « gagnants » et des « perdants » en cas d’application de telle ou telle mesure, il est nécessaire de mettre en lumière les interdépendances dans le système global, car ce qui compte pour les citoyens et les salariés (et leurs familles), c’est le résultat global et non le résultat par « tranche de saucisson ». (suite…)

“La République contre son École” écrit par Eddy Khaldi et Muriel Fitoussi

Disons-le tout net ! Nous n’aimons pas le titre, mais nous avons adoré le livre (1)La République contre son École écrit par Eddy Khaldi et Muriel Fitoussi, édité par Démopolis. 21€.

Car il y a longtemps que la France n’est plus en République. La sphère de constitution des libertés (école, services publics, protection sociale) — qui est la matrice des droits-créances pourtant indispensables pour compléter les droits-libertés si nous voulons la République sociale du 21e siècle — a été tuée par les politiques néolibérales. Et comme la république n’existe plus en France, on ne peut pas dire que c’est elle qui est responsable des maux de l’école. (suite…)

Notes de bas de page

Notes de bas de page
1 La République contre son École écrit par Eddy Khaldi et Muriel Fitoussi, édité par Démopolis. 21€.