Complémentaires santé : la course forcée vers le trust !

En 2011, le nombre d’organismes d’assurance (sociétés d’assurance, mutuelles et institutions de prévoyance) a encore diminué de 55 unités. Ce mouvement de concentration qui concerne l’ensemble du secteur depuis le milieu des années 1990 touche aussi celui des organismes assurant une couverture « santé ». Ainsi, depuis 2001 le nombre…

Santé au travail : constat d’un désastre

Sous le titre "Le désastre", témoignages à l'appui, un collectif de médecins du travail de l'Ain témoigne, dans son rapport 2013, d'une nouvelle aggravation de la situation en entreprise. Lire leur rapport annuel. EXTRAITS ... Ces histoires montrent les conséquences très dommageables des mesures de la réforme juillet 2011, notamment…

Réforme des retraites : des mesures en trompe-l’oeil pour les femmes

Le gouvernement avait promis une réforme des retraites basée sur l’équité et qui réduirait les injustices. La fausse équité des mesures annoncées est pointée à juste titre par de nombreuses réactions à gauche, mais peu commentent les mesures à destination des femmes. Ces dernières sont pourtant très loin de répondre à l’objectif affiché tant elles sont marginales.
Selon le document du Premier ministre présentant la réforme (1)Dossier « Réforme des retraites : garantir notre système, corriger les injustices », 27 août 2013, trois mesures rendront le système plus juste pour les femmes : il s’agit de la validation de trimestres pour les petits temps partiels, la meilleure prise en compte de la maternité et la refonte des majorations de pension pour enfants. De quoi s’agit-il ? (suite…)

Une proposition bien peu étayée ! Pierre Gattaz Président du Medef : « Pour un système des retraites sans dogme, introduisons une dose de capitalisation »

Dans l’article qui suit, Pierre Mascomère démonte l’argumentation de Pierre Gattaz, nouveau président du Medef, qui reprend l’antienne du besoin de capitalisation pour « stabiliser » et « pérenniser » le système de retraites par répartition. L’argument de base implicite de P. Gattaz est que dans un système de répartition, les actifs paient les retraites de leurs contemporains, tandis que dans un système de capitalisation, ils paieraient pour eux-mêmes, que leur retraite serait une sorte de salaire différé mis en réserve dans une cagnotte. Cette idée, trop largement répandue, est totalement fausse, car le revenu ne se transmet pas dans le temps : dans un système de capitalisation, les placements sont dépensés en achats de titres (actions, bons du Trésor, etc.), titres qu’il faudra vendre au moment de la liquidation de la retraite : ce sont bien les actifs qui, en achetant ces titres, paieront les retraites du moment. La seule différence entre répartition et capitalisation est le mode d’acquisition des droits, dont dépend qui va payer, le salarié ou l’employeur. En effet, remplacer la cotisation sociale patronale par l’assurance du salarié à un fond de pension, revient à remplacer une partie du salaire socialisé par une dépense de salaire : le fond de l’affaire est la volonté de rogner la redistribution afin de diminuer encore la part salariale dans la valeur ajoutée et augmenter ainsi le profit. Suivant l’argumentation néo-libérale classique, P. Gattaz prétend que le chômage résulte de coûts salariaux excessifs et que la socialisation des revenus bloque l’activité, ce qui fragilise le système de protection sociale par répartition ; PM montre que techniquement c’est une mystification.
NDLR (suite…)

Le chewing-gum pour financer l’hôpital !

Lu dans La Revue de l'Hôpital Henri-Mondor  - N°12, Avril à Juin 2013 " La société CENTIMEO s’associe au Fonds Henri Mondor pour récolter des fonds et promouvoir l’existence de notre fonds de dotation. Le Fonds Henri Mondor a pour objectif de collecter des fonds privés pour compléter nos financements…

Retraites : appel à mobilisation maximale pour le 10 septembre 2013 contre le projet du gouvernement solférinien

C’est la première fois de notre histoire qu’un gouvernement de gauche décide de baisser le niveau des retraites et d’augmenter le nombre d’annuités.
1987, 1993, 1995, 2003, 2008, ce sont des gouvernements de la droite néolibérale qui ont décidé d’augmenter les dividendes des actionnaires et, en contre-partie, d’engager un processus de recul social sur les retraites.
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Nouveau plan gouvernemental d’accueil des jeunes enfants : faut-il juste prendre les chiffres à la lettre ?

Le collectif « Pas de bébés à la consigne » a pris connaissance du plan gouvernemental de « développement de 275 000 nouvelles solutions d’accueil des jeunes enfants » : • 100 000 créations nettes de solutions d'accueil collectif, • 100 000 enfants supplémentaires accueillis par des assistant(e)s maternel(le)s, •…

Comprendre l’attaque 2013 contre les retraites

Comprenons d’abord qu’elle s’inscrit dans le droit fil des attaques ordolibérales que nous connaissons depuis le tournant de 1983. Mais ce trentième anniversaire le premier où tous les secteurs de la protection sociale (santé, famille, retraites, droit du travail, etc.) seront touchés et amoindris. Par ailleurs, cela se fera avec une violence inouïe compte tenu de l’importance des reculs sociaux opérés, et du fait que la droite et l’extrême droite sont en mutation culturelle (on l’a vu avec la vigueur des mobilisations contre le mariage pour tous) dans la voie d’un durcissement réactionnaire rarement atteint en France. Cette évolution redonne de la pertinence à l’analogie avec les années 30. (suite…)

Le krach du système de santé

L’approfondissement des politiques d’austérité va-t-il provoquer un krach sanitaire ? Au moment où l’OCDE estime qu’il serait possible de baisser, en France, les dépenses de santé à hauteur de 1,3 point de PIB sans nuire à la « qualité » des soins, une étude publiée dans la prestigieuse revue médicale…

Comprendre à travers l’actualité comment l’oligarchie veut « réformer » la protection sociale

Après la mise en perspective de l’éditorial de notre précédent numéro « Le triptyque de la protection sociale des néolibéraux de droite et de gauche : austérité, étatisation et privatisation », voici des détails, voici des arguments supplémentaires avec notre veille régulière pour les dernières semaines. Plus cela va, plus c’est pareil mais en pire ! D’où la question : «  Le changement, c’est pour quand ? Quand va-t-on reconnaître que les politiques néolibérales sont mauvaises ? » (suite…)

Prestations familiales : du sable dans la machine à raboter

On nous répète que les Français sont plus que d’autres attachés à l’égalité, aspirent à la justice, d’où le débat toujours aussi vif sur les politiques fiscales. Or les questions d’égalité et de justice reviennent par la fenêtre à propos de la politique familiale, face à la volonté gouvernementale de « gratter » 2,2 milliards d’euros sur plus de 61 milliards d’euros de prestations familiales (1)http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=0&ref_id=NATSOS04603)).

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Le triptyque de la protection sociale des néolibéraux de droite et de gauche : austérité, étatisation et privatisation

 L’ensemble de la protection sociale pèse plus de 30 % du PIB soit plus de 600 milliards d’euros. C’est de loin le premier budget humain, qui pèse près de deux fois plus que le budget de l’État tous ministères confondus. C’est la préoccupation majeure des citoyens et de leurs familles si on globalise l’ensemble de la protection sociale (retraites, santé et assurance-maladie, politique familiale, accidents du travail et maladies professionnelles, perte d’autonomie, assurance-chômage et les politiques d’assistance). Et pourtant, cela ne semble pas la priorité des partis politiques de gauche, y compris de la gauche de gauche. (suite…)

Centres de santé mutualistes : « faire du pognon avant tout »

Confrontés à de grandes difficultés financières, les 500 centres de santé de la Mutualité française doivent adopter un nouveau modèle économique, basé sur la rentabilité et la productivité. Un tournant radical contesté par le Dr. Alain  Beaupin, président de l’Union confédérale des médecins salariés et membre du bureau de l’Union…