Ils avaient promis de s’inspirer de Jaurès

La politique économique et sociale de l’actuel gouvernement n’a rien de socialiste. Et son échec est patent. Mais le président de la République et le gouvernement s’obstinent dans leur idée d’« aller plus loin et plus vite dans les réformes ». Qu’en est-il de la politique scolaire ? (suite…)

L’ère du peuple, selon Jean-Luc Mélenchon

Le désastre électoral de l’autre gauche aurait pu réveiller ses principaux dirigeants. Mais jusqu’à présent, il n’en a rien été. Jean-Luc Mélenchon est le premier à prétendre tirer les enseignements de cet échec. Il le fait dans un livre, L’ère du peuple (1)Livre paru en octobre 2014 chez Fayard, qui propose un changement de stratégie. Selon nous, l’ouvrage est l’occasion de débattre sans tarder sur le fond. (suite…)

Notes de bas de page

Notes de bas de page
1 Livre paru en octobre 2014 chez Fayard

Comment les néolibéraux attaquent la sphère de constitution des libertés pour restaurer les profits

Si nous voulons comprendre ce titre pour ensuite appliquer la 11e thèse sur Feuerbach de Karl Marx « Les philosophes n’ont fait qu’interpréter le monde de différentes manières, mais ce qui importe, c’est de le transformer », il convient d’abord de comprendre la cause des actuelles politiques néolibérales pour ensuite voir le lien entre le processus d’émancipation d’une part et le développement de la sphère de constitution des libertés (école, protection sociale et services publics) et enfin détailler le rôle de la bataille pour l’hégémonie culturelle.

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CETA : la dinde va-t-elle préparer le repas de Noël ?

La presse annonce, plutôt discrètement, le bouclage de la négociation UE-Canada du CETA (Comprehensive Economic and Trade Agreement, en français AECG : Accord économique et commercial global), négocié par le Canada et l’Union européenne, mais la ratification n’en est pas certaine, notamment car les autorités allemandes sont réticentes ((Cf, par exemple,…

Du point de vue de l’oligarchie capitaliste, tout se passe à merveille !

Entre 2008 et 2011, si l’on considère la masse globale des revenus en France, les 10  % les plus pauvres ont perdu environ 150 millions d’euros, alors que les 10  % les plus riches se sont enrichis de 18 milliards ((http://inegalites.fr/spip.php?page=article&id_article=1156&id_groupe=9&id_mot=130&id_rubrique=1)). L'oligarchie jubile ! Bien sûr, pour en arriver là,…

La Réforme des programmes scolaires : pour faire pire que la droite ?

C’est reparti. L’éducation nationale engage une énième refonte des programmes. Prévue par la loi Peillon de 2013, cette réforme suit de huit années celle imposée par  la loi Fillon qui devait, elle aussi, « bousculer le mammouth », comme disait Claude Allègre. Une réforme en profondeur de l’éducation nationale est-elle nécessaire ? Sans…

Oui M. le Ministre, dans Air France, il y a France !

Pas facile à décoder cette grève des pilotes d’Air France. Tout s’y déroule à contretemps et personne n‘y comprend a priori plus rien : Ils appartiennent à une grande entreprise, un des poids lourds de son secteur, mais se disent très inquiets alors que pointe le retour aux bénéfices. Ils vivent…

L’impensé de toutes les gauches : l’exclusion politique de la classe ouvrière et employée

L’histoire contemporaine est aussi l’histoire d’une inclusion de la classe ouvrière dans la vie politique : celle des partis communistes en général et du PCF en particulier.
Cette histoire a été marquée par l’élection d’une centaine d’ouvriers communistes à l’Assemblée nationale en 1946. Malheureusement, cette inclusion fut réalisée sous direction stalinienne avec donc les conséquences que nous connaissons aujourd’hui. Car pour nous, la critique et donc le combat contre le stalinisme furent nécessaires pour venir à bout de cette doctrine catastrophique. Mais les forces capitalistes et leurs alliées en ont profité pour entraîner les autres gauches à jeter le bébé avec l’eau du bain. Ces autres gauches en profitèrent pour, à la fois : combattre le stalinisme (ce qui nous paraît un combat juste) et engager l’exclusion de la classe ouvrière et employée de la vie politique (politique que nous condamnons).

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Sortir des impasses idéologiques pour mieux réinventer l’école républicaine

Repenser l'école dans le cadre d'un projet de République sociale implique avant tout chose de sortir de l'impasse née de l'opposition entre défenseurs d'un « élitisme » scolaire perclus de positions de classe (y compris au sein d'une vieille gauche intellectuelle) et « pédagogistes » qui ne sont qu'une variante de réformateurs sociaux-libéraux dans…

« Sur le chemin de l’école », de Pascal Plisson

En collaboration avec l'association 0 de Conduite « On oublie trop souvent que l’école est une chance. Dans certaines régions du monde,  le chemin de l’école est un parcours du combattant, et le savoir, une conquête. Chaque matin, parfois au péril de leur vie, des enfants héroïques s’engagent sur le chemin…

La « réforme » des universités, ou la cohérence des « contre-réformes »

Dans le contexte de la longue démolition du système républicain d’enseignement, démolition progressive et programmée par-delà la couleur des gouvernements successifs, il n’y a pas de raison que les universités soient épargnées. Durant les années 2007-2010, elles ont connu des convulsions qui ont alerté l’opinion : en 2007, lors du vote…

Un « enseignement moral et civique » peut-il aujourd’hui se passer de laïcité et de valeurs républicaines ?

Le Conseil supérieur des programmes a publié en juillet son « projet d’enseignement moral et civique » pour l’école élémentaire et le collège. Il dévoilera  prochainement son projet pour le lycée. Cet enseignement tiendra une place névralgique dans l’école des prochaines années. Il concernera tous les citoyens ((Aux dernières nouvelles, la  consultation des…

Le 16 octobre, une grande journée d’action d’action de la CGT pour la défense de notre système de santé et de protection sociale

Depuis plusieurs années les lois de financement de la sécurité sociale ont instauré une politique d'austérité qui met à mal notre système de santé et de protection sociale. Le virage idéologique du gouvernement avec la mise en place du gouvernement Valls II va amplifier et aggraver cette situation. Depuis des…

Dans le programme de rentrée

27-28 septembre (Arcueil) : Festival Femmes en résistance Violences faites aux femmes, obscurantisme en expansion, extrémisme vainqueur, menaces sur nos droits, 2014 n’amène pas que des bonnes nouvelles pour les femmes. Il est parfois difficile de ne pas sentir désespérées par tous ces retours en arrière. Mais nous ne nous…

Que faire ? Révolution ou révélation, il va falloir choisir !

« Ils ne cherchent pas une révolution, mais une révélation » disait Saul Alinsky, dans Rules for radicals, des militants qui veulent des changements rapides et spectaculaires via leur passion pour les grands leaders charismatiques, le romantisme révolutionnaire et les dogmes messianiques.
Bien sûr, pour ceux qui souhaitent la transformation culturelle, sociale et politique, il faut étudier sérieusement Condorcet et la Révolution française, Karl Marx, Friedrich Engels, la rupture sociale et politique du XIXe siècle, Jean Jaurès et la République sociale, Antonio Gramsci et la bataille pour l’hégémonie culturelle, Jean Moulin et le Conseil national de la Résistance. Mais, sans dresser de parallèles abusifs entre la situation des Etats-Unis à la fin des années 60 et celle d’ici et d’aujourd’hui, il faut aussi lire Saul Alinsky pour comprendre ce qu’il ne faut pas faire et ce que nous pouvons faire d’efficace. Et pour comprendre les possibilités ouvertes par une refondation de l’éducation populaire. (suite…)

Quel féminisme dans les luttes sociales d’aujourd’hui ?

Pourquoi les mouvements féministes ont-ils aujourd'hui moins d'audience chez les femmes ? Dans les années 1960-1970, les mouvements féministes ont eu un impact croissant, obligeant même les pouvoirs publics à légiférer et les représentants de la classe ouvrière à oublier les priorités natalistes qui furent les leurs avant-guerre. Une majorité de…

Ils iront jusqu’au bout ! à moins que…

Voilà que le gouvernement Valls I lancé en grande fanfare ne tient pas plus de 147 jours. On peut prévoir que Valls II sera encore plus dur pour la classe populaire ouvrière et employée. Pourquoi ? Parce qu’ils iront jusqu’au bout pour défendre les intérêts de la classe dominante.

L’accélération, le durcissement, la diffusion dans tous les pores de la société des politiques néolibérales sont patents. Le 29 mai 2005, la France a dit non au Traité constitutionnel européen (TCE). Qu’à cela ne tienne, les néolibéraux l’ont quand même ratifié d’une manière illégitime par le Traité de Lisbonne, ersatz du TCE. Ils ont aggravé le recul de la démocratie. Le Traité pour la stabilité, la coopération et la gouvernance (TSCG), le Mécanisme européen de stabilité (MES), la poursuite des actes de décentralisation anti-démocratique avec l’Acte III, les projets de fédéralisation européenne anti-démocratique sont la réponse de l’oligarchie au choix populaire du 29 mai 2005.

Mais, aujourd’hui, c’est à l’échelle internationale que la politique néolibérale s’accélère. (suite…)

« Nous sommes au bord du gouffre, avançons donc avec résolution ! »

Cette formule, attribuée à Sully Prudhomme, serait-elle plus juste aujourd’hui que le « Tout va très bien, madame la Marquise, tout va très bien… » que nous entendions il y a encore quelques semaines ? Qu’en est-­il aujourd’hui, 70 ans après la signature des accords financiers de Bretton Woods ?
En fait, les néolibéraux mènent une excellente politique… pour l’oligarchie. A court terme, ils ont réussi à contrer la loi de baisse tendancielle du taux de profit. Mais pour combien de temps encore ?
Au deuxième trimestre, le PIB des première et troisième économies européennes (l’Allemagne et l’Italie) recule de 0,2 % et la seconde (la France) est en stagnation. Les politiques de dévaluation internes (baisse des salaires globaux due aux politiques d’austérité) nous mènent tout droit à la déflation. (suite…)