La santé coûte trop cher… mais à qui rapporte-t-elle ?

A l'heure de l'accentuation des politiques d'austérités néolibérales, au moment même où la doxa médiatique fustige les dépenses publiques excessives, les OPA boursières des entreprises pharmaceutiques ne sont-elles pas financées par l'argent public ? « La santé n’a pas de prix »… mais elle a un coût, vieille rengaine qui s’ajoute à…

Public/privé : un cas… d’école

NDLR - Jack Proult, président de la Fédération des œuvres laïques (FOL) de Maine-et-Loire, nous a adressé le témoignage suivant qui, s'il est local, nous a paru mériter d'être diffusé comme significatif du petit jeu auquel un gouvernement manquant de fermeté laïque peut être amené à se livrer sous couvert…

L’hyperpuissance états-unienne minée par ses contradictions

Nous avons connu les États-Unis plus conséquents : arrivée victorieuse pour la première guerre mondiale, débarquement pendant la Deuxième guerre mondiale en Afrique du Nord et en Normandie dans la stratégie du double front avec l'Union soviétique contre le nazisme, plan Marshall, etc. Après la guerre du Vietnam, les évolutions…

TISA : comment le mouvement réformateur néolibéral veut privatiser la décision publique

Il faut comprendre les enchaînements. Devant la crise du capitalisme et l'effondrement du taux de profit dans l'économie réelle, les dirigeants du monde (patronat multinational, dirigeants des associations multilatérales et régionales, dirigeants des États des pays riches et l'administration états-unienne) ont décidé la financiarisation pour augmenter les taux de profit…

Dans quelle crise sommes-nous ? n° 6

« La crise c’est quand le vieux se meurt et que le jeune hésite à naître. »
Antonio Gramsci

En cette septième année de crise depuis l’éclatement du système financier en 2007-2008, le paysage commence à prendre forme. Dans les articles précédents (« Dans quelle crise sommes nous ? » n°s 1, 2, 3, 4) nous tentions principalement de comprendre la nature profonde de cette crise, mais aussi d’estimer le moment où adviendrait une réplique violente de l’effondrement de 2007-2008. Si nous avons fait preuve d’une certaine clairvoyance sur la rupture historique, rendant par la même hors de propos les approches monétaristes ou keynésienne, nous avons toutefois péché par court-termisme, envisageant un déblocage paroxysmique assez rapide. Puis, nous avons enfin compris qu’une résolution très provisoire était à l’œuvre pour sauver la finance mondialisée (article n°5). Mais les fondamentaux restent présents. La fermeture du « pli historique » de la Renaissance au 16e siècle engendre un nouveau monde avec une recomposition globale financière et monétaire. La crise du « capitalisme tardif » entraîne la destruction rapide de l’ancien monde et la mise au devant de la scène de formes nouvelles d’exploitation. (suite…)

Assistons-nous à une poussée laïque ?

D’abord deux décisions judiciaires heureuses, qui n’étaient pas acquises, et devraient empêcher un certain nombre d’actions de déstabilisation communautaristes religieuses.

1/ Dans son arrêt de Grande Chambre du 1er juillet (voir CEDH communiqué S.A.S. c. France interdiction de porter une tenue dissimulant le visage), la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a jugé que l’interdiction de porter une tenue destinée à dissimuler son visage dans l’espace public en France, introduite par la loi du 11 octobre 2010, n’est pas contraire à la Convention européenne des droits de l’Homme. Elle note en particulier que  : « la question de l’acceptation ou non du port du voile intégral dans l’espace public relevant d’un choix de société, la France disposait d’une ample marge d’appréciation. Dans un tel cas de figure, la Cour se doit en effet de faire preuve de réserve dans l’exercice de son contrôle de conventionalité dès lors qu’il la conduit à évaluer un arbitrage effectué selon des modalités démocratiques au sein de la société en cause. […] L’interdiction contestée peut par conséquent passer pour proportionnée au but poursuivi, à savoir la préservation du « vivre ensemble ». » (suite…)

Santé publique : manipulation médiatique et augmentation des inégalités sociales de santé

Le trio Hollande-Valls-Touraine use d'une martingale éhontée en terme de communication. Pour cette « loi de santé » qui viendrait en discussion au Parlement début 2015, il décide de médiatiser quelques mesures sur lesquelles tout le monde est d'accord pour masquer l'aggravation pour les assurés sociaux des inégalités sociales de santé. Commençons…

Conjoncture : Tout va très bien, madame la marquise !

Selon l'INSEE, la baisse des emplois marchands continuera en 2014. Il est loin, le retournement de la courbe du chômage prédit par le représentant politique du Medef, François Hollande. La lecture de la note de conjoncture de l'Insee de juin 2014 est éclairante. On y lit : « Au second semestre 2014,…

Pourquoi un nouvel appel aux dons ?

Depuis 14 ans, ReSPUBLICA alimente les réflexions et les débats de la gauche républicaine, laïque et sociale de façon indépendante des forces partisanes et a fortiori financières. Bien sûr cette indépendance a pour contrepartie les limites du bénévolat de la Rédaction et celles des coûts de structure, uniquement liés à…

Les séquences se suivent : après les élections, les luttes sociales et l’éducation populaire !

Pas de congés payés pour la culture : les luttes se suivent et se complètent. Pour la séquence électorale de 2014, ReSPUBLICA a produit 4 chroniques d'Evariste depuis le 26 mai 2014 ((http://www.gaucherepublicaine.org/respublica/25-mai-2014-desastre-des-gauches-en-france-que-faire-%E2%80%8B/81862 http://www.gaucherepublicaine.org/respublica/progression-de-lautre-gauche-en-europe-et-regression-du-front-de-gauche-en-france-pourquoi/6182641 http://www.gaucherepublicaine.org/respublica/aux-7-peches-capitaux-de-lautre-gauche-francaise-opposons-7-pistes-demancipation/736042 http://www.gaucherepublicaine.org/respublica/oser-rompre-avec-les-impasses-intellectuelles-et-politiques/7362508)). Plus d'élections avant la fin de l'année 2015. Place donc aux luttes sociales et…

Oser rompre avec les impasses intellectuelles et politiques

Voir l’autre gauche progresser en Europe et régresser en France doit nous pousser à organiser le plus de lieux de débat possibles pour sortir renforcés de cette épreuve. Nécessité entre autre de rompre avec les séductions de ceux qui ne globalisent pas l’ensemble des éléments de la lutte politique.

Renouer avec la critique de l’économie politique

Dans les années 70, l’introduction surplombante et fascinante du calcul mathématique dans l’enseignement de l’économie fut le cheval de Troie du néo-libéralisme, lequel put, au nom de la « science économique », tenir un discours visant à exclure toute dimension politique dans le débat économique, tant pour les affaires publiques que privées. Ainsi, il suffisait de savoir « jouer » des inversions de matrice et un étudiant formé aux mathématiques pouvait entrer directement en second cycle de sciences économiques et obtenir dans la foulée un diplôme de 3e cycle d’économie. Aujourd’hui, ces mêmes étudiants, devenus universitaires reconnus défilent sur les plateaux de télévision ou dans les émissions de radio posés en « experts en économie », sans préciser qu’ils sont surtout conseillers financiers ou membres d’un CA d’une entreprise du CAC 40, comme le montre le film « Les nouveaux chiens de garde », excellent film d’éducation populaire – pour nous faire des prêches sur la seule politique possible, celle de leurs commanditaires. (suite…)

Suite à la chronique d’Evariste du n° 751

Le texte Progression de l’autre gauche en Europe et régression du Front de gauche en France : pourquoi ? a suscité de nombreux commentaires. Nous en reproduisons deux. 1/ De Daniel A. Suite à la lecture de votre édito dont je partage l'essentiel des idées, je veux apporter quelques réflexions.…

Co-officialité de tous les dangers – Libre opinion

Le groupe communiste à l’assemblée de Corse a voté comme un seul homme le rapport de l’Exécutif Territorial exigeant la co-officialité entre le Corse et le Français. Il y a quelques jours Paul Antoine Luciani défilait dans les rues d’ Ajaccio au nom de la paternité qu’auraient les communistes insulaires…

Aux 7 péchés capitaux de l’autre gauche française, opposons 7 pistes d’émancipation !

Piste n°1 – L’histoire nous a appris que les transformations sociales et politiques ont toujours été le fait d’alliances de classes, incluant celle qui est la plus exploitée, la plus dominée, la plus expropriée.
Aujourd’hui, rien ne peut être tenté sans la classe populaire ouvrière et employée, qui regroupe 53 % de la population. Les chroniques d’Evariste « Désastre des gauches en France » et
« Le vote ouvriers-employés, clé de la transformation sociale et politique » indiquent quel est le travail politique et culturel à réaliser sans lequel toute espérance sera suivie d’une désillusion.

Piste n°2 – Jean Jaurès, fondateur de l’Humanité, stipulait que toute action exige un lien dialectique au sein de la double besogne. D’un côté le plan d’action immédiat, de l’autre, le projet d’ensemble.
Le programme du Conseil national de la Résistance suit cette règle. L’autre gauche en Europe également, notamment au Portugal, en Espagne, en Grèce, avec un score global 2 à 5 fois plus important. (suite…)

Progression de l’autre gauche en Europe et régression du Front de gauche en France : pourquoi ?

Dans le dernier édito de Respublica intitulé  25 mai 2014 : désastre des gauches en France ! Que faire ?​, nous avons montré que le désastre des gauches touchait aussi le Front de gauche et plus généralement toute la gauche de la gauche française sans exception. Et pourtant, l’autre gauche progresse dans de nombreux pays européens (Portugal, Espagne, Grèce, etc.). Quelques pistes pour répondre à ce paradoxe.
En 2009, Syriza faisait 4,7 % des voix et le Front de gauche, plus de 6%. Puis les deux partis progressent. Le Front de gauche atteint plus de 11% à la présidentielle de 2012.
En 2014, Syriza est le premier parti de Grèce avec 26,57 % et le Front de gauche perd 5 %  avec un peu plus de 6%. Devant l’enthousiasme romantique des militants du Front de gauche persuadés que l’attelage du Front de gauche les amènera à la victoire, le désastre français était pourtant programmé.
D’un côté, Syriza axe toute sa campagne contre les politiques concrètes d’austérité. Pendant ce temps, la gauche de la gauche française privilégie le relativisme culturel, priorise  l’écosocialisme, et témoigne de confusion stratégique (alliée au PS en promouvant un discours de rupture). En quelques mots, Syriza se préoccupe de ceux qui souffrent quand la gauche de la gauche française a des préoccupations plus abstraites pour la classe populaire ouvrière et employée, majoritaire dans notre pays, laissant les confessions prendre une part prédominante dans le caritatif et l’associatif . (suite…)

Autisme : suite

Deux textes reçus à la suite de ceux parus dans le n° 750 : http://www.gaucherepublicaine.org/protection-sociale/handicap/autisme-courrier-dun-lecteur-et-reponse-de-lauteur/81872 1/ De Marie Perret ((Professeur de philosophie)) 1. La réponse de Bernard Teper à M. Ramus me paraît contenir une thèse recevable : l'étiologie de l'autisme étant sujette à caution, l'institution médicale peut difficilement écarter…