A propos des retraites et de la CSG

Reçu de Hugues Domergue

Moi-même ouvrier et mon épouse employée, nous sommes de « jeunes » retraités, avec 44 années de cotisations pour chacun de nous deux. Nous avons des pensions qui sont dans la moyenne de la fonction publique, même si moi-même j’ai une retraite mixte privé-public, nos pensions respectives sont de 1600€ et 1800€ net. Les réformes successives nous ont contraints non seulement à prendre nos retraites au-delà de l’âge de 60 ans, mais aussi avec bien plus d’annuités que les 37,5 qui étaient nécessaires pour avoir un taux plein avant ces réformes scélérates. Arrivé malgré tout à la retraite nous pension que peut-être nous ne saurions plus concernés par les affres de la vie dite « active », même si j’ai gardé un temps des responsabilités syndicales. Que nenni! En plus de voir un de nos enfants père de famille qui se bat syndicalement pour sauver son emploi, les macroniens viennent nous chercher dans les dernières années de notre existence pour nous mettre à contribution en venant fouiller dans le fond de nos poches, pour regarder dans nos armoires si entre les piles de draps il ne reste pas quelques billets à voler. L’augmentation de la CSG, si j’en crois un article du journal Marianne, va nous ponctionner de 40€ à 45€ par mois, près de 500€ annuels pour notre couple. C’est intolérable! De l’argent qui est à nous, que nous réservions à nos loisirs, à nos enfants, à nos petits-enfants. Ce n’est pas de la colère qui germe en moi, c’est de la haine, de celle qui vous fait dire que si les normes urbaines imposent des lampadaires tous les 25 mètres, comme au bon vieux temps des lanternes cela laisse beaucoup de possibilités pour y accrocher quelqu’un de ces aristocrates modernes. La lutte des classes est toujours présente et au crépuscule de mon existence elle me rappelle qu’un prédateur sera toujours un prédateur et que la loi de la jungle ne peut être la loi de l’humanité, sinon ce n’était pas la peine de la quitter cette jungle.