« Délinquance : les coupables sont à l’Intérieur », par F. Delapierre

"Délinquance : les coupables sont à l'Intérieur", par François Delapierre, éd. Bruno Leprince, sept. 2013, 264 p., 10 € La présentation polémique de l'ouvrage (le titre, les visages affrontés à égalité en couverture de Nicolas Sarkozy et     Manuel Valls) pourraient faire croire qu'il s'agit d'une déclinaison du "Tous pourris". Heureusement…

Présidentielle 2002-Brignoles 2013 : la méthode Coué mène à l’horreur !

Dans un canton où la gauche faisait 50 % en 2011 (élection gagnée d’un cheveu par le FN, mais invalidée) et en 2012 (élection gagnée d’un cheveu par le PC, mais invalidée), voici le réel qui fait irruption lors du premier tour de la cantonale partielle de Brignoles, ce dimanche 6 octobre 2013 : aucun candidat de gauche au deuxième tour et l’extrême droite recueille plus de 49 % sur deux candidats (40,40 % pour le premier et 9,1 pour le second, dissident). La gauche passe de 50 % des suffrages exprimés à moins de 24 % en un an. (suite…)

Meeting unitaire : Pour nos retraites, on lutte !

Mercredi 9 octobre à 19h30, 2 rue Japy, Paris 11e (Métro : Charonne ou Voltaire) Avec Verveine Angeli (Attac), Fatima-Ezzahra Ben-Omar (collectif féministes), Olivier Besancenot (NPA), Jean-Jacques Boislaroussie (Trait d’union FDG), Juliane Charton (Collectif jeunes - UNEF), Annick Coupé (Solidaires),Denis Durand (Fédération Finances CGT), Anne Féray (FSU), Gérard Filoche, Pierre Khalfa (Fondation Copernic), Pierre Laurent (PCF), Jean-Philippe Magnen (EELV), Danielle Simonnet (PG). Trois ans seulement après la réforme Fillon, le gouvernement va proposer une nouvelle réforme…

Travailler le dimanche : d’une contradiction entre travailleur et consommateur et de l’affaiblissement des normes sociales

« Après la décision du tribunal de commerce de Bobigny ordonnant à quinze magasins des chaînes Castorama et Leroy-Merlin de fermer le dimanche, le Medef n’a pas hésité : « Quadruple peine pour le pays », a tranché son président, Pierre Gattaz, car elle pénalise les consommateurs, les salariés, les entreprises et l’emploi. » (1)Le Monde.fr 27 septembre, « Le débat sur le travail dominical et nocturne prend une tournure politique ».
Aussitôt, la candidate parisienne NKM embraye, entre hypocrisie et naïveté : « étendre », et non « généraliser », l’ouverture dominicale « permettrait de créer au moins dix mille emplois supplémentaires ». Et propose dans la foulée d’autoriser le travail nocturne , « dans les zones touristiques d’affluence exceptionnelle ou d’animation culturelle permanente » précise le député F. Lefèvre.
Pas en reste, Le Figaro surenchérit : « Libéraliser l’ouverture dominicale pourrait créer jusqu’à 100.000 emplois » ! Ce chiffre, largement repris dans les médias, provient d’une étude menée aux Pays-Bas, selon laquelle l’extension de l’ouverture dominicale aurait créé des emplois car le temps de shopping a augmenté et les consommateurs ont dépensé plus. Pour la France, le président du Cercle des économistes et chef économiste chez Rothschild, Jean-Hervé Lorenzi, élargit même le raisonnement à l’ensemble de la population: « Les Français ont la capacité de consommer plus, en puisant dans leur abondante épargne. Il faut leur en offrir la possibilité en ouvrant davantage les commerces. » (2)Le Figaro.fr du 28 septembre. Certes, ce sont des emplois de seconde zone, aurait-il pu continuer, mais ne vaut-il pas mieux travailler mal payé, que ne pas travailler et être assisté ? L’alliance patrons-économistes de marché joue sa carte à fond, c’est logique. (suite…)

Notes de bas de page

Notes de bas de page
1 Le Monde.fr 27 septembre, « Le débat sur le travail dominical et nocturne prend une tournure politique ».
2 Le Figaro.fr du 28 septembre.

Un engagement prometteur…

NDLR - Nous publions intégralement ce courrier reçu de Malik (16 ans) à titre de témoignage et parce que son auteur ne peut qu’être encouragé à développer ses analyses et à en tirer des conclusions encore plus vigoureuses qu’un simple appel à l’audace auprès du Président de la République... Je…

Les classes moyennes, enjeu politique mais notion floue

La question des classes moyennes revient sur le devant de la scène. L’article « le menteur et le diseur de mensonges » (Respublica n° 680 et 681) montrait comment entre menteries du candidat sortant et mensonges du prétendant, elles n’avaient guère à espérer de l’issue de la bataille électorale en cours entre deux candidats qui se posaient tous deux en seul défenseur de leurs intérêts mis à mal depuis des années. Car la crise économique du capitalisme, qui dure depuis les années 70, oblige tout gouvernant, qui, par définition, accepte le système, à faire baisser la part des salaires dans la richesse nationale. Ainsi, son dernier avatar, la crise de la dette, contraint les gouvernements français à réduire les déficits publics, et il n’y a que deux possibilités, augmenter les prélèvements obligatoires sur les salaires ou réduire les dépenses.

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Qu’est-ce qui change avec l’islamophobie ? La laïcité à la française, universalisme concret

Le 24 août est la date anniversaire des massacres de la Saint-Barthélemy en 1572, symbole de l’horreur des guerres de religion. Un long chemin a depuis été parcouru : reconnaissance de la liberté de conscience inscrite dans la Déclaration des droits de l’homme, citoyenneté accordée quelle que soit la religion, et…

Fachos, machos : hors de nos murs !

Après avoir participé à une manifestation contre l’université du Front National à Marseille le samedi 14 septembre 2013, les jeunes militantes Julie et Sophia sont devenues la cible de “tweets” haineux émanant vraisemblablement de militants d’extrême-droite. Ces messages postés sur twitter, d’une violence extrême, mêlent menaces de viol et d’agressions…

Projet de loi pour l’accès au logement et un urbanisme rénové (ALUR)

Le projet de loi Duflot II Si ce projet de loi présenté devant l’Assemblée nationale permet de nombreuses avancées, notamment dans la régularisation des rapports locataires/propriétaires et propriétaires/agences, il reste très en deçà des revendications des associations travaillant sur le logement. En effet, si la garantie universelle des loyers est…

Loi famille et PMA, les contradictions et les reculades du gouvernement

Communiqué du 13 septembre 2013 « Procrastination Mollement Assumée » : ces mots ne sont pas de l’Inter-LGBT, mais du rapporteur de la loi sur le mariage pour tous, Erwann Binet, sans doute très agacé - comme nos associations - par les récentes interventions des ministres Marisol Touraine et Najat Vallaud Belkacem au…

Lettre ouverte pour une transition énergétique en cohésion avec les besoins de la société

De façon convergente, certaines personnalités du « Débat national sur la transition énergétique » comme Bruno Rebelle ((B. Rebelle a été un pilote institutionnel « leader » du Débat national, après avoir été un responsable de l’ONG Greenpeace)), membre du comité de pilotage, n’acceptent pas que certaines des 15 recommandations issues des différents groupes…

Armes chimiques : un précédent

A l'heure où les Occidentaux s'indignent de l'emploi d'armes chimiques en Syrie, il n'est pas inutile de revenir sur un aspect de la guerre du Vietnam qu'a constitué l'épandage de dioxine (Agent orange) et de ses lourdes conséquences sur la population, toujours actuelles : quarante ans après, les poursuites intentées…

Réforme des retraites : des mesures en trompe-l’oeil pour les femmes

Le gouvernement avait promis une réforme des retraites basée sur l’équité et qui réduirait les injustices. La fausse équité des mesures annoncées est pointée à juste titre par de nombreuses réactions à gauche, mais peu commentent les mesures à destination des femmes. Ces dernières sont pourtant très loin de répondre à l’objectif affiché tant elles sont marginales.
Selon le document du Premier ministre présentant la réforme (1)Dossier « Réforme des retraites : garantir notre système, corriger les injustices », 27 août 2013, trois mesures rendront le système plus juste pour les femmes : il s’agit de la validation de trimestres pour les petits temps partiels, la meilleure prise en compte de la maternité et la refonte des majorations de pension pour enfants. De quoi s’agit-il ? (suite…)

Une proposition bien peu étayée ! Pierre Gattaz Président du Medef : « Pour un système des retraites sans dogme, introduisons une dose de capitalisation »

Dans l’article qui suit, Pierre Mascomère démonte l’argumentation de Pierre Gattaz, nouveau président du Medef, qui reprend l’antienne du besoin de capitalisation pour « stabiliser » et « pérenniser » le système de retraites par répartition. L’argument de base implicite de P. Gattaz est que dans un système de répartition, les actifs paient les retraites de leurs contemporains, tandis que dans un système de capitalisation, ils paieraient pour eux-mêmes, que leur retraite serait une sorte de salaire différé mis en réserve dans une cagnotte. Cette idée, trop largement répandue, est totalement fausse, car le revenu ne se transmet pas dans le temps : dans un système de capitalisation, les placements sont dépensés en achats de titres (actions, bons du Trésor, etc.), titres qu’il faudra vendre au moment de la liquidation de la retraite : ce sont bien les actifs qui, en achetant ces titres, paieront les retraites du moment. La seule différence entre répartition et capitalisation est le mode d’acquisition des droits, dont dépend qui va payer, le salarié ou l’employeur. En effet, remplacer la cotisation sociale patronale par l’assurance du salarié à un fond de pension, revient à remplacer une partie du salaire socialisé par une dépense de salaire : le fond de l’affaire est la volonté de rogner la redistribution afin de diminuer encore la part salariale dans la valeur ajoutée et augmenter ainsi le profit. Suivant l’argumentation néo-libérale classique, P. Gattaz prétend que le chômage résulte de coûts salariaux excessifs et que la socialisation des revenus bloque l’activité, ce qui fragilise le système de protection sociale par répartition ; PM montre que techniquement c’est une mystification.
NDLR (suite…)

Dans quelle période politique sommes-nous ?

Il est toujours nécessaire de caractériser la période, pour qui veut comprendre le monde pour le transformer. Or nous sommes dans une période de fin d’un vieux monde entré dans un processus de perte des justifications idéologiques nécessaires à sa survie, ce qui rend plus facile d’en présenter publiquement les apories. La grande crise économique qui dure depuis quatre décennies maintenant s’est transformée en crise financière, c’est-à-dire de la dette privée, elle-même transformée en crise de la dette publique, et les oligarchies ont perdu la maîtrise du système, d’où une crise politique qui bloque la gestion des contradictions économiques. (suite…)