Politique, État, souveraineté : Faire « comme Un ». T. 1 : Le lieu politique. Constitution et déconstitution, par H. Desbrousses

Lorsque Hélène Desbrousses m’envoie son livre (coédition Centre de sociologie historique-Inclinaison), elle prend soin d’écrire : « Cet essai, par maints aspects, s’écarte des points de vue défendus par ReSPUBLICA Le faire connaître peut cependant contribuer à susciter le débat. Bien cordialement ». Avec un P.S. « Remarques et critiques seraient en tout état…

Réflexions autour de l’actualité grecque et espagnole pour notre travail d’éducation populaire politique dès la rentrée de 2015

Il n’est pas dans l’objet de ReSPUBLICA :
– de faire ni du commentaire idéaliste, ni du commentaire solipsiste (1)Conception selon laquelle le moi, avec ses sensations et ses sentiments, constitue la seule réalité existante dont on soit sûr., ni du commentaire matérialiste vulgaire. Nous essayons d’appliquer à l’actualité la dialectique matérialiste avec nos connaissances des lois tendancielles du capitalisme tant sur le plan économique, que politique et culturel. Notre objectif est d’alimenter le débat avec tous les militants et citoyens éclairés pour lesquels nous avons beaucoup d’empathie.
– de donner des conseils aux militants grecs, espagnols ou français, car nous ne sommes ni un parti ni un embryon groupusculaire visant à le devenir. Nous avons de l’empathie pour tous ceux qui agissent, même quand nous estimons qu’ils font des erreurs.
Notre seule volonté est de rester conforme à notre objet, à savoir produire des textes pour susciter le débat critique et propulsif et faire le travail d’éducation populaire politique que nous pratiquons avec le Réseau Education Populaire (REP). Rien de plus, mais rien de moins !

Première réflexion : le « gauchisme » est toujours la maladie infantile de toute transformation culturelle, sociale et politique

Pour toute transformation culturelle, sociale et politique, il faut la plus grande justesse quant à la ligne, la stratégie, l’organisation, la réflexion institutionnelle et il faut le lien culturel, social et politique avec les couches populaires et plus généralement avec le peuple. Prenons le temps de réfléchir à cette dernière condition. Tous ceux qui n’ont pas ce lien ou qui n’y travaillent pas, n’ont aucune chance de participer de façon propulsive à ladite transformation culturelle, sociale et politique. Et ce quels que soient les enthousiasmes des meetings ! Avoir raison sans le peuple voire contre lui, c’est l’inefficacité assurée et donc l’ouverture de la voie au fatalisme, aux « yaqua et fauqu’on », à l’entre soi mortifère et au solipsisme (Voir note 1.). (suite…)

Notes de bas de page

Notes de bas de page
1 Conception selon laquelle le moi, avec ses sensations et ses sentiments, constitue la seule réalité existante dont on soit sûr.

Penser la République sociale pour le XXIe siècle, un livre de B. Teper et P. Nicolas

« Que voulons-nous, nous socialistes ? Nous voulons créer peu à peu de vastes organisations de travailleurs qui, devenues maîtresses du capital, s'administrent elles-mêmes, dans toutes les parties du travail humain, sous le contrôle de la Nation. » Jean JAURÈS, Socialisme et liberté Cet ouvrage en deux tomes parus au premier semestre 2015…

Une grande réforme de la Sécurité sociale : son extension à la sécurité économique "Penser la République Sociale pour le XXIe siècle". T. II

NDLR - Extrait abrégé des pp. 219 à 240 de Penser la République Sociale pour le XXIe siècle. II - Du salariat aux travailleurs associés (Eric Jamet éditeur, 2015. Voir le Sommaire). Pour une présentation graphique de ce qui suit, voir aussi le diaporama associé :  Sécurité Economique et Sociale. °…

Les Grecs ont dit OXI. Et après ? Continuer à combattre la tyrannie du capitalisme

Les dirigeants néolibéraux répètent à l’envi : tina, tina, tina (there is no alternative, il n’y a pas d’alternative). L’un de ceux-là, celui-là même qui a permis l’ « optimisation fiscale » des banques et des firmes multinationales au Luxembourg, véritable paradis fiscal au milieu de l’Union européenne, Jean-Claude Juncker, donc, actuellement président de la Commission européenne, placé là par les néolibéraux de droite et de gauche, ajoutait : « Il ne peux y avoir de choix démocratique aux traités européens ». Peu importe aux néolibéraux que ces traités n’aient pas été décidés par un processus démocratique, la démocratie doit s’effacer devant les intérêts du capital.
La Commission et le Conseil européens ne pouvant exclure un pays via le traité de Lisbonne, ont délégué à l’Eurogroupe, qui n’est pas une instance légale de l’UE, le pouvoir d’asphyxier la Grèce par l’assèchement des liquidités.

La situation grecque est inhumaine

On connaît la situation sociale de la Grèce : hausse de 45 % de la mortalité infantile, hausse de 42 % du taux de suicides, baisse de trois ans de l’espérance de vie, 44,6 % de retraités vivant en dessous du seuil de pauvreté, le plus grand hôpital du pays, Évangélismos, ne pouvant plus fonctionner à compter de la fin juillet 2015, violation systématique des droits sociaux, économiques et humains de la population grecque au cours des quatre dernières années (Rapport relatif aux droits humains des Nations unies, présenté par Cephas Lumina).

(suite…)

Ma première vie, par Hugo Chávez (Conversations avec Ignacio Ramonet) « Permettre l'utopie, organiser l'impossible »

Cet ouvrage publié aux Editions Galilée (2015, 720 pages, 32€) dans une présentation très soignée peut être vu comme un document de référence pour ceux qui s'intéressent à l'histoire latino-américaine ((Le lecteur peu familier avec le contexte historique sera aidé par les notes concernant les centaines de personnages mentionnés et…

L’impôt à la source aggrave la surimposition des femmes

TRIBUNE : Le mariage du prélèvement à la source et du quotient conjugal défavorise les femmes. Les implications du prélèvement à la source ont été diversement commentées mais un aspect est oublié, c’est l’impact de sa combinaison avec le quotient conjugal, c’est-à-dire, l’imposition commune des couples. Les femmes en couple…

Sur le texte d’Edgar Morin « Qu’est-ce qu’être Français ? »

Reçu d'Hugues Domergue à propos de l'article « Qu’est-ce qu’être Français ? » paru dans notre précédent numéro D'abord des mises au point historiques : - Clovis n'a pas instauré le Christianisme en Gaule. Celui-ci était déjà  présent depuis un moment déjà sous sa variante "arianiste". Clovis n'est pas le premier roi…

François Delapierre : « Présent » !

Terrassé par une tumeur au cerveau à 44 ans, il a reçu de ses amis et camarades un dernier hommage jeudi 25 juin dernier au crématorium du Père-Lachaise à Paris. Un millier de personnes ont répondu « présent » lorsque son nom a été prononcé à la fin de la cérémonie. Bras…

La logique sociale du néolibéralisme : mieux partager la pénurie A propos des séparations familiales

Nous avons à plusieurs reprises dénoncé les conséquences sociale du mouvement « réformateur » néolibéral (voir le récent article de ReSPUBLICA sur les inégalités). Examinons sur un cas, pris parmi de nombreux autres, celui des familles séparées, comment l’oligarchie capitaliste traite ces conséquences (cf France Stratégie, « Comment partager équitablement le coût des…

Qu’est-ce qu’être Français? Un texte d'E. Morin complété par un commentaire de la Rédaction de ReSPUBLICA

Puisqu'on discute de l'histoire de France, je reprends ici pour les lecteurs de Mediapart un texte de mon livre Enseigner à vivre. J'y refais cette histoire sans rien en changer, mais à partir de l'intégration du divers via la francisation multiséculaire, ce qui permet de mieux franciser les jeunes descendants d'immigrés. Apprendre…

Quelle intégration pour sortir de l’impasse communautariste ?

L’emprise conjointe qu’exercent les idéologies communautariste et nationaliste sur la société française, est aujourd’hui un enjeu politique. Ces deux idéologies qui prétendent se combattre, se rejoignent par leur autoritarisme, leur enfermement identitaire et leur haine de la République. Et pourtant, une partie de la gauche et de l’extrême gauche évite…

Dans quelle crise sommes-nous ? n°7

« La crise c’est quand le vieux se meurt et que le jeune hésite à naître. »
Antonio Gramsci

Voici donc le septième article de notre série « Dans quelle crise sommes-nous ? » (voir les précédents n°s 1, 2, 3, 4, 5, 6) . Le fait même d’en être au numéro 7 prouve que la crise ouverte en 2007-2008 est structurelle et non conjoncturelle comme le pensaient certains.
Depuis le début de cette série d’articles, nous émettons une autre hypothèse bien moins usitée : la crise dite des subprimes-Lehman est, d’après nous, la crise finale du capitalisme financier occidental. Nous assistons en direct à la fermeture du pli historique vieux d’un demi millénaire puisqu’il s’est développé et structuré ainsi depuis le XVIe siècle.
Restent à envisager « l’épaisseur du trait »… et la violence du choc, c’est-à-dire la vitesse de désagrégation du système et ses soubresauts en termes d’années ou décennies. Il semble tout de même que l’ampleur de la faillite financière et bancaire, et des masses monétaires nécessaires pour renflouer ce corps à l’agonie, induit une rapidité de transition vers un nouveau mode de production basé sur une économie en réseau.

(suite…)

Égalité professionnelle, une succession de régressions

Décidément, l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes est bien malmenée. Dernier exemple : l’Assemblée nationale vient de voter, mardi 2 juin, la loi sur le dialogue social, qui supprime l’obligation de fournir un rapport de situation comparée entre les femmes et les hommes au sein de l’entreprise. Ce rapport permettait…

Lettre ouverte aux néo-communautaristes

Marre de votre indifférence, de votre connivence, de votre condescendance !!! Nous, Françaises de culture musulmane, féministes, sommes contre tous les fanatismes religieux, contre toute forme de discriminations racistes et sexistes. Nous refusons de disparaître sous le voile, ce symbole patriarcal de siècles révolus, devenu le porte-drapeau de l’islamisme radical. Pour…