ReSPUBLICA est de tous les combats pour défendre et promouvoir les services publics, principal outil de cohésion et de justice sociale.
Tous les conquis sociaux sont aujourd’hui attaqués par le mouvement réformateur néolibéral au service du capital. Tous les services publics sont soumis à la privatisation des profits et à la socialisation des pertes. Le président Macron en est le grand ordonnateur et le MEDEF le seul bénéficiaire. Après la forte mobilisation des hospitaliers du secteur santé du 14 novembre qui a vu pour la première fois de notre histoire au coude à coude tous les métiers de l’hôpital – les ouvriers, les paramédicaux, les médecins, les chefs de service, les personnels administratifs –, le dispositif macronien ne répond toujours pas aux besoins des citoyens et de leurs familles. Pire, il se prépare à organiser la plus grande baisse des retraites jamais réalisée dans notre histoire par le régime de retraites par points qui vise à transformer le service public des retraites comme la variable d’ajustement nécessaire à la croissance des dividendes pour le plus petit nombre. Le plus grand nombre que nous sommes devons réagir !
La bataille des retraites devient donc la mère de toutes les batailles qui doit faire reculer Macron et le Medef, car nous avons la possibilité de lier la mobilisation sur les lieux de production aux blocage des flux par la proposition des salariés de la RATP et des cheminots de tenter une grève reconductible. Une partie grandissante des gilets jaunes a décidé de converger vers le mouvement du 5 décembre. Il convient donc pour le plus grand nombre,que tous les travailleurs de toutes les branches rejoignent ce mouvement unitaire.
En considérant les 200 milliards de niches fiscales et la captation de 60 % des richesses produites en France par seulement 10 % de la population et l’enrichissement inacceptable d’une poignée de profiteurs, le financement et l’amélioration du système actuel de retraite sont largement réalisables.
Il s’agit là d’une véritable lutte entre les propriétaires du capital, leurs représentants au gouvernement et à l’Élysée, et le reste de la population qui refuse de voir son avenir par le spectre de la paupérisation.
Personne n’est dupe sur les impacts des réflexions de M. Delevoye et sur leurs traductions dans une hypothétique loi, les pensions vont baisser drastiquement (entre 20 et 30 %) et l’âge de départ en retraite sera en recul permanent.
Pour nous, pour le plus grand nombre, les droits de base du départ en retraite doivent s’appuyer sur un taux de remplacement de 75 % minimum, un âge de départ à 60 ans sans décote et un départ anticipé jusqu’à 5 ans pour les travaux pénibles. Démarrons cette lutte d’ampleur le 5 décembre 2019, pour le maintien du modèle actuel et son amélioration. Une victoire dans ce domaine aura des conséquences positives pour l’ensemble des services publics en lutte.
Compte tenu de la faiblesse de l’écoute du gouvernement et de l’Élysée face aux revendications du monde du travail, Respublica soutiendra le mouvement syndical qui entrera fortement dans la lutte pour peser lourdement sur l’économie et les pouvoirs publics.
De nombreux syndicats ont décidé de revendiquer toutes les actions décidées par les assemblées générales de grévistes dans cette lutte (la liste ci-dessus n’étant pas exhaustive).
Donc, dès le 5 décembre 2019, comme de nombreux travailleurs et retraités du pays, nous vous engageons à entrer dans une lutte pour le maintien et l’amélioration du régime général et des régimes spécifiques de retraite.