La situation actuelle est un contexte de crise. Une crise face à laquelle le gouvernement, après les échecs de sa politique exclusivement à destination des puissants, est dans le déni. Une fois de plus, le libéralisme montre son aberration en tant que système de pensée : seul le déni du réel permet aux tenants du libéralisme de regarder le monde. Exit la crise ! Exit les chômeurs et la précarité des existences ! Exit l’école que l’on détruit tous les jours davantage ! Exit cette recherche nationale que l’on démantèle, sabordant ainsi l’avenir du pays ! Exit les services publics qui sont le patrimoine de ceux qui n’en ont pas à déclarer sur leur feuille d’imposition ! Exit la protection sociale pour ceux qui n’ont pas les moyens de s’en offrir une ! Exit la propre vie de ces tenants du libéralisme qui s’imaginent hors du monde, hors de la réalité, qui pensent que leurs vie peuvent se vivre en dehors tout ce qu’il détruisent ! Là est bien le symptome : le tenant du libéralisme renie le monde, renie le réel, jusqu’à détruire le monde dans lequel lui-même, sa famille et ses propres enfants vivent…
Mais au final, ce sont des millions d’existences que ce système détruit parce qu’il enseigne la négation du réel comme fondement pour la culture et l’éthique de vie, et que mieux vaut les principes fumeux des algorithmes des traders que la vie quotidienne des travailleurs. Parce que ce système est un déni de la réalité, il est aujourd’hui à un tournant de son histoire, à une déconstruction des chimères accumulées pendant les deux siècles de l’ère industrielle.
Pour les tenants du libéralisme, les individus sont corvéables à merci
Parce que la seule finalité du paradigme bourgeois est l’activité économique, parce qu’il gouverne totalement l’ère industrielle qu’il construit depuis deux cents ans, la vie humaine n’a aucune valeur. De fait, le pouvoir en place, en France et en Europe, n’aura de cesse de négliger cette composante. Nous, en tant qu’individus, sommes le paramètre ajustable devant l’activité économique, devant le gain, devant cette maladie et cette névrose du « toujours plus » de produits, toujours plus de productions, toujours plus d’argent, toujours plus d’exploitation, toujours plus de destruction du monde vivant, toujours plus de vitesse, toujours plus de possessions, toujours plus d’énergie, toujours plus de consommations superflues au détriment du nécessaire et du durable, toujours plus de gaspillage, toujours plus d’images, toujours plus de publicités. Et nous sommes les premières victimes du productivisme et cette course folle entamée il y a deux siècles… pour le paradigme bourgeois, pour « l’économisme », l’individu est le « paramètre ajustable ».
Construire l’union politique à gauche pour renverser le paradigme bourgeois
Un pli historique s’annonce par cette crise structurelle au-delà de laquelle le capitalisme ne pourra se maintenir que par la force, par des politiques liberticides et sécuritaires. Le 29 Mai 2005, les citoyens français ont envoyé un signal fort à toute l’Europe en refusant la construction d’une Europe libérale. 4 ans plus tard, le Front de Gauche s’est constitué dans cette dynamique : refuser le libéralisme qui tente de s’imposer comme une évidence pour lui opposer une Europe démocratique, sociale et écologique, soucieuse des individus et de leur vie. Cette dynamique d’union a été saluée par nombre de citoyens venus de toute la gauche, parfois issus de scissions d’autres partis prouvant par là que la dynamique d’union est la seule qui permet de voir loin, de construire l’avenir et de se propulser vers une sortie du capitalisme. Toute tentative sectaire n’aura pour effet que l’isolement et l’enfermement politique qui ne peuvent, et l’histoire le montre, mener qu’à une agitation sociale sans réalisation politique, donc sans traduction possible pour chaque individu-citoyen, pour sa vie intime. Seule la réalisation politique par les urnes permettra au mouvement social qui ne cesse de se développer de se concrétiser politiquement. Hors cela, il n’y a que du vent et de l’agitation propre à briser l’espoir.
Voter Front de Gauche pour recomposer la gauche face à la crise
En cette période de crise, la gauche arrive a un tournant historique. Le PS est en perte de vitesse, et son absence totale de conscience politique fait la une des journaux chaque jour. De fait, avec cette crise, l’hégémonie du PS sur la gauche touche à sa fin, et une véritable recomposition de la gauche est enfin possible. Cette recomposition est nécessaire et impérative si nous voulons franchir la crise structurelle en évitant le sacrifice de millions d’existence. Cette recomposition doit se faire suivant deux axes : d’un point de vue politique, avec la structuration des partis œuvrant à une union politique majeure et frontale face au capitalisme ; or, seul les militants du Front de Gauche sont entrés dans cette démarche ; et cette recomposition doit se faire d’un point de vue idéologique ! Car les outils issus du capitalisme et des trente glorieuse montrent à quel point ils ne peuvent plus répondre aux problèmes actuelles. Nous ne sortirons pas de la crise, nous ne mettrons pas un terme au capitalisme en utilisant les outils qu’il nous lègue.
Réinventer la politique passe par réinventer le projet de société, par repenser la culture et l’éthique de vie, et tout cela demander d’aller vers ce creuset qui seul permet de dépasser les vieilles lanternes et de s’ouvrir vers l’avenir, c’est à dire contre le paradigme bourgeois responsable des idéologies libérales qui détruisent notre société et nos existences. Alors seulement, il sera possible de mettre un terme au productivisme de l’économisme, c’est à dire d’en finir avec cette course névrosée à « toujours plus » de gain au détriment de tout le reste : il faut en finir avec cette culture, ces valeurs gouvernant nos modes vies et nos existences depuis deux siècles.
Pour construire la gauche, pour construire le projet d’avenir, pour une Europe sociale et démocratique, le 7 juin, votons pour le Front de Gauche.