Les images des manifestations en France ont été largement diffusées en Amérique latine, tout comme les commentaires des journalistes français qui qualifiaient les manifestants de « casseurs ».
Revenons quelques années en arrière, au Venezuela en 2013, le 14 avril exactement. Nicolas Maduro vient d’être élu, ce que reconnaît la communauté internationale, et le perdant Enrique Capriles déclare « comprendre que la colère d’une défaite s’exprime dans la rue ». Bilan de la soirée : 7 morts.
Les manifestants sont-ils des casseurs ? Pas du tout ! Les mêmes médias français ciblent le pouvoir qui « ne comprend que la force » et envoie les opposants politiques en prison. Le plus connu d’entre eux, Leopoldo Lopez, mène les assauts contre les bâtiments publics et les forces de l’ordre le cocktail Molotov à la main. Il est emprisonné quelques mois plus tard et la presse internationale en fait un symbole de la lutte pour la liberté au Venezuela. Juan Guaido prendra le relais et sera sacré président intérimaire du Venezuela par Donald Trump !
Alors, imaginons : et si en France, la gauche, ces jours-ci, en appelait à l’Union européenne, à l’ONU ou à la CPI pour dénoncer le « dictateur » Macron et demander des sanctions contre son gouvernement, exigeait que le ministre de l’Intérieur Darmanin soit interdit de séjour aux États-Unis et que l’on bloque les comptes de la France à l’étranger ?
Et si Joe Biden nommait Jean-Luc Mélenchon comme président intérimaire… ?