Pas plus la France que les autres pays. Cela devient une mascarade !
Commençons pas une question : quelle différence y a-t-il sur le plan du climat entre la politique de Donald Trump qui a quitté l’accord de Paris et la politique de Macron qui se prend pour le héraut de la bataille pour le climat ?
Réponse : aucune puisque les deux pays ne tiennent aucun compte de l’accord de Paris !
La France dépasse systématiquement son plafond carbone, et, sans mesures ambitieuses, ratera de plus de 30 % son objectif européen de réduction des gaz à effet de serre à l’horizon 2030.
- Nous étions à 15 % d’énergies renouvelables en 2015 et 17 % en 2019. Pour un objectif de… 23 % en 2020 et de 32 % en 2030. Il faudrait quasiment doubler la part d’énergies renouvelables en 10 ans !
- Dans le secteur des bâtiments, il faudrait multiplier par 10 le rythme actuel de rénovations énergétiques pour tenir l’objectif 2030 de 700 000 rénovations par an.
- Les transports sont le secteur le plus émetteur de gaz à effet de serre. En 2015, l’État s’est engagé à donner la priorité au ferroviaire. Verdict ? La circulation routière augmente et la circulation des trains de marchandises a baissé de 6 % entre 2015 et 2018.
Bien sûr, les deux périodes de confinement ont fait baisser le volume des gaz à effet de serre pour 2020 mais tout porte à croire à un redémarrage fort de la croissance du volume des gaz à effets de serre dès les confinements terminés. Seule une alternative structurelle du modèle économique et politique peut garantir une politique écologique et la transition énergétique.
Il va donc falloir engager la lutte écologique concrète via la double stratégie des actions de masse et des réunions d’éducation populaire locale. L’appel des 20 organisations a publié un plan de sortie de crise qui peut servir de base aux initiatives politico-culturelles que vous déciderez. Voici le lien : https://www.convergence-sp.fr/un-plan-pour-sortir-de-la-crise/
Et n’hésitez pas à vous protéger du virus protéiforme du néolibéralisme décrit par Patrick Chamoiseau : « Le néolibéralisme, n’est pas un système, mais un concentré de voracités proliférantes, animées par l’idée du profit maximal, aveugle et écocide ! C’est pourquoi il est protéiforme et capable de muter de manière transversale dans presque toutes les situations. C’est un véritable virus contre lequel nous n’avons pas encore trouvé de traitement, ni dégagé de vaccin, et face auquel notre imaginaire ne dispose pas, hélas, du bouclier, d’anticorps utiles à sa disparition. »