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L’effondrement ou l’insurrection citoyenne écologique

ReSPUBLICA a décidé de publier ce texte même s’il ne reflète pas la position majoritaire du comité de rédaction et de ses membres concernant plusieurs points. Afin de faire vivre le débat, un autre texte « La plongée des +collapsologues+ dans la régression archaïque » est publié dans ce numéro. Bonne lecture !


Commentaires liminaires. Le texte présenté ici s’inscrit au lendemain des manifestations pour le climat et la justice sociale et de l’actualité internationale. Trois mots surviennent.

Catastrophe : au moment de la rédaction de ces quelques lignes, le cyclone Idai s’est abattu sur la ville portuaire de Beira, 500 000 habitants, seconde ville du Mozambique détruisant tout sur son passage. Pas moins de 90 % de la ville ont été endommagés ou détruits, le cyclone emportant routes, écoles, hôpitaux, maisons et même barrage. Le bilan provisoire va dépasser les 1000 morts, c’est une catastrophe humanitaire pour le Mozambique. Le cyclone poursuit sa route meurtrière sur le Zimbabwe voisin.

Violences urbaines : on peut s’interroger sur l’étrange coïncidence d’un week-end marquant la convergence de l’exigence sociale (Gilets jaunes) et écologique (la marche pour le climat) et le surgissement de casseurs sur les Champs-Élysées qui a monopolisé toute l’information sur les médias, renvoyant aux oubliettes l’objet des manifestations populaires à Paris et en province. Cette interrogation est également présente dans les propos d’un syndicaliste policier UNSA « quand devant nous à 50-100 mètres des casseurs sont en train de tout casser, les policiers se disent ‘Pourquoi on n’intervient pas ?’ parce qu’ils n’ont pas les ordres d’intervenir, ça il faut que la population le sache. C’est un choix, on a laissé casser un certain nombre de choses, je pense qu’il y a des responsabilités. Il y a beaucoup de collègues qui m’ont appelé, qui m’ont dit ce n’est pas normal ce qui s’est passé. On était en mesure d’intervenir, on ne nous a pas autorisés à le faire ». Cette interrogation ne doit pas non plus faire oublier le bilan des violences policières : une morte, 22 éborgnés, 5 mains arrachées.

Dialogue avec les intellectuels : que signifie cette servilité assumée de la plupart des intellectuels qui ont accepté de « dialoguer » avec le président de la République, sinon d’être le faire valoir d’un président « réponse à tout » qui ne veut s’engager dans aucune autre direction que celle qu’il impose à la nation, c’est à dire la protection du capital au détriment du social et de l’écologie. Le nombre d’invités (plus de soixante, économistes, sociologues, philosophes, scientifiques, écrivains, essayistes, historiens, politologues, juristes) atteste d’une opération de com et de séduction au service d’un président aux abois. Mais le plus grave, semble-t-il, à travers ces échanges entre personnes de bonne compagnie, c’est ramener l’explication de la crise actuelle et du mouvement de protestation à un jeu oratoire qui vise à fracturer le lien fragile entre les milieux populaires et la classe auto-proclamée dite intellectuelle ; à ce titre, ils portent une lourde responsabilité de ne pas avoir porté leur parole à la hauteur de l’enjeu social et écologique qui traverse le pays. Emmanuel Macron, dans sa volonté de fracturer la société, vise à faire passer les porteurs du mouvement social actuel non comme l’expression d’un symptôme, selon son expression, mais des gens au fond qui ne sont au fond que des casseurs et des ignorants.

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La crise écologique peut être positionnée dans le temps politique à partir de 1992, date à laquelle deux Conventions internationales furent signées au moment du Sommet de Rio, l’une sur les changements climatiques, la seconde sur la biodiversité. Vingt sept ans donc que la crise est mise dans le débat public sans progrès notable et celui-ci y répond aujourd’hui par une stupéfiante pétition (« La pétition du siècle ») recueillant plus de 2 millions de signatures demandant que l’État prenne ses responsabilités, et par une grève inédite dans les milieux scolaires, appelée par les lycéens tous les vendredis, réclamant un changement du système et non du climat pour ne pas à avoir à subir, eux, générations futures, les prévisions prédites par les scientifiques. Ces deux évènements sont bien là pour attirer l’attention des dirigeants politiques sur la sauvegarde vitale de l’environnement et leur rappeler l’obligation qu’ils ont pris à respecter leurs engagements à lutter contre le réchauffement climatique, alors que les émissions de gaz polluants sont repartis à la hausse depuis la signature des Accords de Paris en 2015.

L’époque des climato-sceptiques, emmenés par un Claude Allègre exigeant un débat (à huis clos1) à l’Académie des sciences sur le déni climatique, semble révolu. La communauté scientifique, si neutre habituellement dans son positionnement (« nous avons fait notre travail et c’est au monde politique de prendre à présent les décisions les plus adaptées ») et après de multiples appels aux politiques, sort de sa réserve et affirme qu’il n’est plus possible de rester au stade de l’inaction. Certains pronostiquent les effets les plus préoccupants pour l’écosystème de la planète et les êtres humains qui la peuplent, d’autres préfigurent non pas seulement des conséquences dramatiques mais un effondrement. A ce stade, il est difficile de positionner correctement le curseur, mais il n’est pas inutile de donner la parole aux prophètes de malheur (ils s’appellent aussi collapsologues), de rappeler les conclusions du GIEC au vu de son dernier rapport, enfin de placer le combat écologique à sa juste place afin qu’il ne constitue pas un effet de surplombance effaçant les autres combats politiques.

1- L’effondrement.

L’hypothèse de l’effondrement de la société industrielle est décrite dans l’ouvrage de Pablo Servigne2. La thèse est relativement simple : de nombreux paramètres examinés sur le long terme (population, PIB, consommation d’énergie, consommation de fertilisants, production de papier, téléphones, tourisme, concentration en CO2, perte de forêts tropicales, …) montrent une allure exponentielle incompatible avec les limites ou la capacité régénératrice naturelle de la planète. Des seuils ne doivent pas être franchis sous peine de déstabiliser et de détruire les systèmes qui maintiennent notre civilisation en vie : le climat, les grands cycles du système Terre, les écosystèmes dont nous faisons partie. L’énergie qui est au cœur de notre monde industriel et consumériste constitue un paramètre clé ; le pic mondial de production de pétrole conventionnel aurait été franchi en 2006 selon l’Agence internationale de l’énergie. Après ce pic, suit une descente énergétique non sans incidences, sachant que le système énergétique et le système financier sont intimement liés. D’autres « frontières » plus difficilement prévisibles peuvent être franchies mais les conséquences n’en sont pas moins catastrophiques, le climat (la canicule de 2003 a provoqué la mort de 70 000 personnes en Europe), le niveau de la mer (menace directe sur plusieurs États insulaires du pacifique et sur les populations des grands deltas), déclin de la biodiversité (garante du maintien des fonctions de régulation des écosystèmes), inégalités croissantes, source de bouleversements des sociétés, de migrations climatiques et de conflits. L’ouvrage reprend dans ses grandes lignes les prévisions de la commande du Club de Rome, sur « les limites de la croissance »3. Les prévisions modélisatrices du système actuel (« business as usual ») met en évidence un effondrement généralisé au cours du XXIe siècle, une économie et une production agricole qui décrochent et une population qui se met à décroître de manière incontrôlée à partir de 2030. L’essai de Pablo Servigne, aussi brillant soit-il, n’apporte guère de réponse à un futur catastrophiste, mais il apporte une réflexion bienvenue rapportée par Jean-Pierre Dupuy4 sur le destin apocalyptique possible de l’humanité5 par l’altération des conditions nécessaires à sa survie : « la catastrophe a ceci de terrible que non seulement on ne croit pas qu’elle va se produire alors même qu’on a toutes les raisons de savoir qu’elle va se produire, mais qu’une fois qu’elle s’est produite, elle apparaît comme relevant de l’ordre normal des choses. Sa réalité la rend banale ». L’exemple qui peut illustrer une tel commentaire est la crise écologique elle-même, puisque advenue à présent, elle se décline par un mot d’ordre si souvent répété « il faut sauver la planète » qu’il en devient banal alors qu’il est au sens propre effrayant6. Penser l’effondrement n’est plus se positionner comme optimiste ou pessimiste, comme le souligne Christophe Bonneuil7, mais de penser la possibilité d’un effondrement du monde dans lequel nous vivons, c’est à dire une civilisation industrielle mondialisée issue de cinq siècles de capitalisme basé sur une surexploitation des ressources et une culture consumériste8.

2- Où on en est ?

La crise climatique n’est pas pour demain, elle est présente et se manifeste de différentes façons. Ce changement affecte les gens, les écosystèmes et le moyens de subsistance. Le dernier rapport du GIEC, s’est penché sur les différences des effets d’un réchauffement à 1,5°C et celui à 2,0 °C (objectifs rappelés dans l’Accord de Paris de 2015). Valérie Masson-Delmotte, vice présidente du GIEC en a présenté une remarquable synthèse aux sénateurs en octobre dernier9. Limiter un réchauffement global à 1,5°C n’est pas impossible mais exige des transitions sans précédent. Depuis la période pré-industrielle, les activités humaines ont déjà provoqué une réchauffement de l’ordre de 1°C et les effets ne se sont pas faits attendre : intensification d’évènements extrêmes, montée du niveau des mers, recul de la banquise arctique. Des différences robustes sont attendues entre la situation actuelle, un réchauffement global à 1,5°C et à 2°C. Chaque demi-degré compte. Par exemple stabiliser un réchauffement à 1,5°C plutôt qu’à 2°C se traduirait par 10 millions de personnes en moins exposées aux conséquences de la montée du niveau des mers. La perte de biodiversité, le risque d’extinction d’espèces sur les continents, les pénuries d’eau pour la population mondiale seraient deux fois moindre à 1,5°C qu’à 2°C . Un réchauffement à 1,5°C par rapport à 2°C pourrait réduire de plusieurs centaines de millions de personnes exposées aux risques climatiques et susceptibles de basculer dans la pauvreté. Un point essentiel est souligné : la notion de cycle n’existe pas en matière climatique. En augmentant la proportion de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, ceux-ci empêchent le départ dans l’espace d’une partie du rayonnement de la Terre et sont responsables d’une accumulation d’énergie. 90 % de cette énergie supplémentaire est emmagasinée par les océans. On ne peut revenir en arrière, l’accumulateur est là et nous conduit à vivre dans un cimat plus chaud quoi que l’on fasse.

Pour limiter le réchauffement à 1,5°C, les émissions de CO2 dans l’atmosphère implique une réduction de 45 % en 2030 par rapport à leur niveau en 2010 et le « net zéro », c’est à dire que toutes les émissions devraient être compensées par piégeage dans les océans, sols, forêts ou actions humaines, être atteint autour de 2050. Un tel objectif implique une réduction des émissions dans tous les secteurs, une transition vers de nouveaux systèmes non seulement énergétiques, mais également agro-forestiers, urbains et de transports.

Les contributions nationales des gouvernements, effectuées dans le cadre de l’Accord de Paris, depuis trois ans, sont insuffisantes. La France tout comme l’Allemagne ne respectent pas leurs engagements. Pour Valérie Masson-Delmotte s’adressant aux sénateurs, chaque demi-degré de réchauffement compte, chaque année compte, chaque choix compte, le courage politique est plus que jamais nécessaire. Elle en donne quelques exemples : désinvestir du charbon rappelant le rôle important joué par la finance, redéfinir les relations entre le climat, la santé, l‘agriculture et l’alimentation, En même temps, tout en estimant les émissions de CO2 en France à six tonnes annuelles par habitant, et douze en y incluant les importations, Valérie Masson-Delmotte n’aborde pas la question du libre-échange et du commerce international sur les conséquences climatiques.

Mais c’est son coup de « gueule » qui étonne et suscite l’idée qu’un changement est intervenu dans la communauté scientifique lorsqu’elle interpelle les sénateurs « je suis également frappée de vous entendre parler d’impuissance. J’ai 47 ans et le GIEC existe depuis 30 ans. Vous avez dû prendre connaissance de ses précédents rapports qui ont été approuvés par l’ensemble des gouvernements dont le Gouvernements français. …. A mes yeux de citoyenne, votre responsabilité est immense et vous êtes loin d’être démunis de moyens ». Ne pas agir aujourd’hui, c’est augmenter le fardeau des jeunes générations. La volonté politique pour accélérer les transitions est donc bien essentielle, beaucoup de jeunes l’ont compris, les Gilets jaunes tout autant, mais pas à n’importe quel prix.

3- Placer le combat écologique à sa juste place.

L’absence de justice climatique et de justice sociale conduit à la crise démocratique, véritable rupture avec le monde politique qui nous gouverne. La citation a fait florès « vous me parlez de la fin du monde, je vous parle de la fin du mois ». La crise démocratique résulte d’une perte de confiance qui s’est peu à peu installée dans la société et dont l’une des origines fut très probablement le refus par la classe politique française (PS, UMP, EELV) de prendre en considération le résultat du referendum de 2005 à propos du Traité constitutionnel européen (TCE) pour lequel les électeurs restaient fidèles dans leur ensemble à l’idée d’une construction européenne, mais pas de cette Europe-là, celle de la concurrence libre et non faussée, du libre échange, de la destruction des services publics. Ce déni démocratique a marqué les consciences citoyennes.

Lors du débat avec les intellectuels, Emmanuel Macron a refusé toute remise en cause de sa politique fiscale au service du capital, de ses choix économiques et sa fumeuse théorie du « ruissellement ». L’ouvrage de Wilkinson et Picket10 démontrent l’inanité de cette vision : l’inégalité des revenus nuit au bien être de tous et leur réduction devient à ce titre un objectif politique majeur autant social qu’environnemental.

Des principes et des secteurs clés peuvent être énoncés pour la transition écologique et énergétique. Une telle transition doit s’appuyer sur un principe qui rompt avec la logique du productivisme actuel en affimant la priorité écologique sur l’intérêt économique. L’instauration d’une Règle verte11, prônée par la France insoumise, permet une pensée globale et introduit dans le débat politique la question du temps long de la planification écologique. L’application d’une telle règle n’est envisageable que si l’on s’oppose au libre échange, pilier fondamental du néolibéralisme. Une telle option est évidemment bien éloignée au ralliement à l’économie de marché prônée par Yannick Jadot (EELV) pour les élections européennes. Le protectionnisme doit pouvoir entrer dans le débat politique surtout s’il est construit comme un projet protectionniste écologique et social.

Le libre échange est un instrument qui permet le pillage d’un pays conduisant à des politiques de délocalisations des activités productives vers les pays à bas coût de main-d’œuvre. La désindustrialisation en France a conduit au chômage de masse et à désertification des emplois hors grandes métropoles, d’autant qu’un emploi industriel génère trois à douze emplois dans les services (l’inverse non). La précarisation de l’emploi qui en résulte, au-delà de la paupérisation de la société, fragilise chaque jour davantage le système de protection sociale qui est financé par la cotisation et non par l’impôt. Les délocalisations obligent par ailleurs à transporter les marchandises sur des milliers de kilomètres, là où elles sont consommées dans les pays le plus riches ; elles constituent un moteur important de la crise écologique.

La transition écologique exige des réponses politiques à de nombreuses questions. Faut-il rappeler que l’article premier de la Charte de l’environnement proclame que « chacun a le droit de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de sa santé ». Aujourd’hui, ce sont les maladies chroniques qui sont la principale menace12et il y a là matière à penser de façon écologique la rupture nécessaire pour passer d’une logique de soins à une logique de santé. Une écologie populaire doit intégrer le concret et le quotidien de la vie des gens, notamment pour les transports. La réforme ferroviaire aurait du intégrer les considérations environnementales, sociales et sanitaires au lieu de projeter le démantèlement du réseau actuel sur la base de la seule rentabilité des lignes et en laissant la voiture individuelle répondre aux nécessités des personnes pour aller au travail ou vers un service public éloigné du domicile. La réponse écologique et sociale se trouve dans la politique du logement, mise à mal avec la loi ELAN qui porte un coup fatal au logement social. Le chèque énergie (en moyenne 150 €/an), même s’il augmente de 50 € cette année, est insuffisant pour les foyers les plus modestes qui se trouvent dans l’incapacité financière de se chauffer. Le système industriel agro-alimentaire génère une « malbouffe » qui nuit à la santé des personnes par trop de sel, trop de graisses, trop de sucres, trop de protéines.

Le projet global du Gouvernement actuel est incapable de répondre à la triple crise écologique, social et démocratique, comme le démontre le dernier rapport d’Attac13qui révèle comment les grandes entreprises françaises du CAC40, entre 2010 et 2017, ont vu leurs impôts baissés de 6,4 %, leurs bénéfices cumulés augmentés de 9,4 %, les dividendes versés aux actionnaires de 44 % et leurs effectifs baissés en France de 20 %.

Ce choix de politique économique se révèle incapable de répondre à la triple revendication pour une justice sociale, fiscale et écologique. Une telle politique s’inscrit dans un projet global de la classe possédante, porté par l’Union européenne. A ce titre, les prochaines élections européennes, même si le Parlement européen n’a pas la prérogative des lois, devraient pouvoir être l’occasion de clarifier le débat et d’aborder conjointement les crises écologique, sociale et démocratique qui traversent aujourd’hui l’espace européen.

1Le huis clos est étonnant quand on sait que la première mission de l’Académie des sciences est de promouvoir la science et ses débats auprès des citoyens : « La communauté scientifique doit à la société explication et partage des savoirs. L’Académie participe à cette diffusion de la culture scientifique grâce à des séances publiques, lieux de débats sur des problématiques scientifiques à résonance sociétal….. ».

2Pablo Servigne & Raphaël Stevens (2015) Comment tout peut s’effondrer. Ed. Seuil.

3Dennis Meadows et al. (1992) Beyond the Limits : Global Collapse or a Sustainable Future, Eartscan Publications Ltd ?

4Jean-Pierre Dupuy (2015) Pour un catastrophisme éclairé. Quand l’impossible est certain. Point Essais.

5On renvoie le lecteur au polar de Marc Elsberg (2016) Blackout. Livre de Poche, qui décrit une panne électrique qui se propage de pays en pays. Ce que l’on pensait être une situation temporaire va durer plus longtemps que prévu. Le polar décrit avec minutie et précision les conséquences d’une telle panne à tous points de vue : approvisionnements, conservation des aliments, production de médicaments, alimentation des hôpitaux, traite des vaches, réseaux hydrauliques… tous les secteurs sont rapidement asphyxiés jetant des millions de personnes sur les routes en quête de nourriture et d’hébergement. Avec les violences que l’on imagine. Quant aux problèmes de refroidissement des centrales nucléaires… pas besoin de faire un dessin. Autre point fort, la démonstration faite par l’auteur des dangers de l’ultra-connexion.

6On peut se référer à d’autres ouvrages abordant cette question James Lovelock (1999) La Terre est un être vivant, l’Hypothèse Gaïa, ed. Flammarion, Champs ; Jared Diamond (2006) Effondrement. Comment les sociétés décident de leur disparition ou de leur survie, ed. Gallimard, Essais.

7Yvan du Roy (2018) Climat et effondrement : « seule une insurrection des sociétés civiles peut nous permettre d’éviter le pire ». Bastamag, octobre 2018

8Nous renvoyons le lecteur à l’ouvrage John Bellamy Foster et Fred Magdoff (2017) Ce que tout écologiste doit savoir à propos du capitalisme, ed. Critiques (cf. Respublica 11 juin 2018)

10Richard Wilkinson et Kate Pickette (2013) Pourquoi l’égalité est meilleure pour tous ; ed. Les petits matins.

11Règle verte : ne pas prélever sur la nature plus de ressources renouvelables que ce qu’elle peut reconstituer, ni de produire plus que ce qu’elle peut supporter.

12André Grimaldi, Yvanie Cailllé, Frédéric Pierru et Didier Tabuteau (2017) Les maladies chroniques. Vers une troisième médecine. Ed. Odile Jacob

13Attac (2019) Les grandes entreprises françaises. Un impact désastreux pour la société et la planète. https://france.attac.org/nos-publications/notes-et-rapports/article/nouveau-rapport-d-attac-les-grandes-entreprises-francaises-un-impact-desastreux

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