Un colloque international, organisé par quelques associations féministes algériennes agrées par l’Etat sur le thème : « Stop à la violence : les droits des femmes maintenant » devait se tenir ce 25 novembre à Alger.
Ce colloque a été interdit par les autorités algériennes le jour de son ouverture dans le mépris le plus total sans qu’aucune raison n’ait été avancée officiellement.
Cette nouvelle atteinte aux libertés fondamentales de réunion et d’expression est le marqueur d’un autoritarisme politique qui foule aux pieds le droit des citoyens et fait dans l’excès de zèle et le cynisme lorsqu’il s’agit de celui des FEMMES ?
Pouvait-il en être autrement lorsque l’on sait que le code de la famille, vieux déjà de plus de 25 ans, inflige aux femmes la soumission et les abaisse au rang de mineure à vie ?
L’oppression et l’arbitraire à l’encontre des femmes ont redoublé encore de violence depuis que le pouvoir fraye dans les eaux obscurantistes de l’islamisme politique.
Rappelons-nous à titre d’exemple, le carnage de Hassi-Messaoud, de 2001 puis celui de 2010, localité du grand sud algérien, son lot de viols et de crimes commis au sortir d’un prêche haineux, au seul motif que les cibles visées étaient des femmes ainsi que le silence assourdissant du pouvoir face à cette barbarie !
Face à l’arbitraire et son cortège de dérives ma solidarité est entière avec toutes celles et tous ceux qui dénoncent l’étouffement des libertés démocratiques et le système qui voue les femmes à un statut de sous-citoyenne.
C’est pourquoi je joins ma voix à toutes celles qui appellent les Algériennes et les Algériens à fédérer leurs efforts pour exiger l’abrogation du code de la famille, lequel en fait est la première violence à l’encontre les femmes et poursuivre le combat pour un Etat laïque et démocratique, condition essentielle à notre émancipation.