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L’antiracisme est-il politique ?

ReSPUBLICA a rendu compte d’un essai consternant du politiste Alain Policar où s’entassent à foison sophismes, évitements et sottises, à propos du « wokisme »(1) https://www.gaucherepublicaine.org/respublica-combats/la-carpe-et-le-lapin/7435942.. Entré au Conseil des sages de la laïcité et des valeurs de la République (CSLVR) du temps du ministre wokiste Pap Ndiaye, l’auteur du livre Le ‘wokisme’ n’existe pas. La fabrication d’un mythe en a été récemment démis par l’actuelle ministre de l’Éducation nationale, Nicole Belloubet. Le CSLVR, qui est une structure missionnée pour réfléchir collectivement, produire et intervenir en faveur de la laïcité, ne pâtira pas de l’absence du politiste ni sur le plan intellectuel ni sur celui de la laïcité, Alain Policar ayant décrété que le port du voile islamique à l’école pouvait être « un vecteur d’émancipation » avant de déclarer qu’« en France, on a choisi de combattre le terrorisme islamiste avec la laïcité, ce qui est aberrant»(2)On trouve sur le site du CSLVR des ressources de grande qualité sur la laïcité et la loi scolaire du 15 mars 2004.

https://www.education.gouv.fr/le-conseil-des-sages-de-la-laicite-et-des-valeurs-de-la-republique-41537.
. Il n’y a donc pas lieu de revenir sur cet épisode mineur, mais de prolonger le billet éclairant de Frédéric Pierru qui mentionne favorablement un livre sur l’antiracisme contemporain dont nous proposons ici une recension critique.

Le pseudo antiracisme intersectionnel et les « souchiens »

L’ouvrage du philosophe marxiste Florian Gulli propose, par-delà les slogans incantatoires, des cadres théoriques et des outils conceptuels pour saisir les contradictions de l’antiracisme aujourd’hui(3)Florian Gulli, L’antiracisme trahi. Défense de l’universel,PUF, Questions républicaines, 2002. Les chiffres qu’on trouvera entre parenthèses renvoient aux pages de cet ouvrage.. Son titre : L’antiracisme trahi. Défense de l’universel annonce la couleur(4)On peut utilement visionner des conférences et des entretiens donnés par Florian Gulli autour de son livre. Voir par exemple https://gabrielperi.fr/z2/lantiracisme-en-debat/.. L’auteur est engagé sans réserve dans la lutte contre le racisme qu’il présente comme une idéologie dont la nocivité n’a pas d’équivalent. Le racisme n’est pas un préjugé comme un autre. « Il déstabilise en profondeur la personnalité, l’empêchant d’avoir un rapport apaisé au réel et aux autres » (282). Il peut aller jusqu’à la « négation absolue » de la dignité de l’homme transformé en chose (294). Présumée inscrite dans les gènes de l’individu, « la race » dépréciée affiche un défaut d’appartenance à la communauté humaine. Quoi qu’il fasse, l’être humain visé par le racisme aura toujours tort parce qu’il ne sera jamais pleinement reconnu comme un être humain. La race, c’est la souche. Elle est depuis toujours et pour toujours. Le stigmate raciste est sans appel(5)Nous nous retrouvons dans cet engagement antiraciste. Nous nous permettons de renvoyer à notre billet donné à ReSPUBLICA en 2015..

Gulli conteste « l’antiracisme politique », pour sa rhétorique captieuse, ses surenchères dogmatiques et son incapacité à faire reculer le racisme. À la différence du wokisme qui nie sa propre réalité(6)https://www.gaucherepublicaine.org/respublica-combats/la-carpe-et-le-lapin/7435942., l’antiracisme politique se revendique comme tel, livrant à découvert une guerre sans merci à l’universalisme. L’antiracisme politique voit dans la philosophie des droits de l’homme « la superstructure de la domination coloniale et de ses continuités postcoloniales » et le masque de la domination blanche (207). Gulli cite Houria Bouteldja, idéologue médiatique très structurée de ce néo-antiracisme, qui écrit en 2016 : « J’appartiens à ma famille, à mon clan, à mon quartier, à ma race, à l’Algérie, à l’islam. » En 2007, déjà, elle sut se faire remarquer par ses saillies télévisées sur les « souchiens » pour attaquer « la société occidentale, de souche, qu’on a appelé, nous, ‘des souchiens’, puisqu’il faut bien leur donner un nom, les blancs, à qui il faut inculquer l’histoire de l’esclavage, de la colonisation », avant de récidiver en 2012 : « Souchien, je le revendique comme un néologisme ».

Il faut supposer un QI proche du niveau de la mer ou une dose maximale de mauvaise foi pour ne pas soupçonner dans ce type de discours un racisme à rebours et pour ne pas s’alarmer de son indifférence au terrorisme agissant au nom de l’islam, alors que la France a connu depuis 2012 des carnages sans précédent. « Ce qui nourrit l’extrême droite nationaliste, écrit Florian Gulli, ce n’est pas la dénonciation d’une extrême droite musulmane, mais au contraire, les ambiguïtés et les silences à son sujet » (322). L’antiracisme politique recoupe l’idéologie intersectionnelle qui se présente également comme un projet politique. En prélevant quelques « déterminations minoritaires et dominées » (Noirs, Femmes, Colonisés), les intersectionnels se présentent comme seuls légitimes à fonder l’engagement politique. Ils se croient détenteurs du remède miracle à l’universalisme abstrait. En réalité, l’intersectionnalité est abstraite, car elle prélève quelques déterminations, en abandonnant quelques autres, à commencer par les déterminations sociales et économiques. Elle est également antidémocratique, car elle infériorise au sein des partis politiques, des syndicats et des associations les personnes qui ne cochent pas les bonnes cases. On est face à un exemple inquiétant de revendications légitimes qui se retournent en idéologie délétère. L’« antiracisme » intersectionnel est un faux antiracisme et une véritable imposture.

Un cadre d’analyse matérialiste du racisme

Cette critique pertinente et salutaire de « l’antiracisme politique » aux conséquences catastrophiques n’est cependant pas l’intérêt majeur de l’ouvrage. Gulli ne cède pas aux facilités idéalistes d’un universalisme de surplomb. Il ne défend pas un antiracisme moralisateur qui sermonne à vide au nom de l’unité de l’humanité mise à mal par la peur de l’autre et un manque d’ouverture d’esprit. Il estime au contraire indispensable la critique de l’universalisme abstrait qui trahit la prétention de l’ethnocentrisme à uniformiser le monde, sur la base de sa particularité culturelle. Cependant, il considère que la critique de ce faux universel, telle qu’elle a été formulée par Lévi-Strauss, ne disqualifie pas l’universalisme. Elle conduit au contraire à le réévaluer. Gulli mentionne les discours de Nelson Mandela et d’Hô Chi Minh des années 1940 (210-211). Ces discours montrent que les mouvements de lutte contre l’esclavage ou le racisme se sont appuyés sur les déclarations universelles.

À l’inverse, dans les années 1930, Alfred Rosenberg, intellectuel organique du parti nazi, associe systématiquement la promotion de la race et le rejet de l’universalisme : « Des peuples dont le sang est sain, ne connaissent comme échelle de mesure, ni l’individualisme, ni l’universalisme » (213-214). Gulli rappelle opportunément que dans la France des années 1980, la Nouvelle Droite du G.R.E.C.E. (Groupement de recherche et d’études pour la civilisation européenne) affirmait qu’« il est temps d’en finir avec le moralisme, comme avec l’universalisme » et qu’il convenait d’ « aller au bout du droit à la différence, de refuser la société multiraciale et, avec les immigrés, envisager leur retour au pays » (218).

Florian Gulli propose un cadre d’analyse matérialiste du racisme, en partant de l’expérience, telle qu’elle est effectivement vécue par les individus. Cette expérience s’inscrit toujours dans un contexte social et historique global, avec ses contradictions et ses rapports de force (250). En marxiste, il réfute la croyance selon laquelle « les idées se reproduisent d’elles-mêmes automatiquement à travers le temps » (256). Comme toute idéologie, le racisme atteint les individus à partir de leurs conditions objectives d’existence. Ainsi le développement du racisme esclavagiste s’explique-t-il par la contradiction pour les classes dominantes entre leur adhésion officielle à la liberté et à l’égalité et leur refus d’abolir l’esclavage. Ce racisme prétendait résoudre cette contradiction en présentant les esclaves comme porteurs de caractéristiques les empêchant de prétendre à un statut pleinement humain(7)Dans le même ordre d’analyse, Gulli distingue l’ethnocentrisme, comme tendance anthropologique universelle qui porte à considérer l’humanité sous le prisme de sa propre culture, du racisme proprement dit, qui durcit le rejet de l’altérité placée sous le signe de la permanence (300-301)..

La même méthode est appliquée au racisme au sein de la classe ouvrière, qui a pour base objective principale la mise en concurrence pour l’accès à l’emploi et au logement. Ce type de phénomène, repérable en France et dans plusieurs pays d’Europe à partir des années 1970-1980, de l’arrivée d’étrangers n’est pas directement lié au contexte colonial et au racisme qui lui était lié. Il en est de même dans la France d’aujourd’hui où le discours raciste parvient à s’enraciner bien au-delà des enjeux relatifs au travail. Les tensions s’intensifient dans les lieux de vie populaire du fait du développement d’une « culture de la provocation » parmi les minorités ethniques discriminées. Gulli observe que cette « minorité du pire » s’impose parmi les minorités elles-mêmes. Il peut être malvenu, au sein des minorités d’expliquer que la pauvreté n’excuse pas n’importe quel comportement et que la violence ne « profite qu’à ceux qui nous haïssent » (277). Partie de la revendication légitime de faire entendre les voix marginalisées, la culture de la provocation étouffe les voix souvent majoritaires de ceux qui, au sein des marginalisés, voudraient s’inscrire dans une perspective citoyenne et universaliste. Ils subissent ainsi une discrimination dans la discrimination.

Totalité ou simplisme

Gulli conteste deux représentations simplistes de l’individu raciste. Le raciste est tantôt vu comme une personne victime de manipulations, tantôt comme une créature intrinsèquement néfaste qui a choisi d’être raciste. Ces deux représentations font obstacle à toute compréhension du racisme, en même temps qu’elles cautionnent une politique antirépublicaine. Ainsi, par exemple, Rokhaya Diallo écrit : « Les supporteurs du RN (…) ont fait un choix : celui d’une France xénophobe fermée sur elle-même. Il ne faut pas les prendre en pitié, mais les placer face à leurs responsabilités » (255). Alors que le Blanc aurait lucidement choisi d’être raciste, le « racisé » ne saurait, par nature, être considéré comme raciste. Il est involontairement rabaissé : considéré comme dépourvu de libre arbitre qui le rendrait, comme dit Descartes, « digne de louange ou de blâme ».

À l’inverse des « antiracistes politiques », Gulli cherche à appréhender le réel dans sa « totalité »(8)Nous soulignons., qu’il s’agisse des individus ou de l’état des sociétés (242). Comme tout marxiste, il sait qu’un passé révolu peut harceler tel un cauchemar(9)« La tradition de toutes les générations mortes pèse d’un poids très lourd sur le cerveau des vivants », Karl Marx, Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte, Éditions Sociales, 1969, p. 15.. Ainsi, les expériences coloniale et esclavagiste font de la société française contemporaine la lourde héritière d’un « racisme antérieur ». Mais Gulli rappelle que le présent ne se réduit pas à la persistance d’un passé qui ne passe pas. Il est aberrant de « tenir pour marginale l’expérience présente de la population », comme si le racisme n’avait aucun rapport avec la vie que mènent les individus (285) ni avec la place occupée par la communauté d’appartenance des personnes ciblées par le racisme au sein d’une société particulière et dans le monde. Par contre, il est indispensable d’expliquer pourquoi en France le racisme anti-Italiens qui fut parfois très virulent a aujourd’hui disparu. De même, il convient de montrer comment le « péril jaune » qui visait les Chinois au milieu du XXsiècle n’est plus guère en usage, tendant à se métamorphoser en défiance à l’égard d’une hyperpuissance mondiale. On ne saurait davantage ignorer que le racisme anti-Noirs est aujourd’hui parfois impitoyable au Maghreb alors qu’il était jusque-là insignifiant (297-298).

Dans la perspective matérialiste et historique de Gulli, l’expérience des individus comme des groupes sociaux est à saisir dans leur totalité : au carrefour des héritages et des mutations, des déterminations économiques et des facteurs culturels, démographiques et géopolitiques. Imaginer qu’on pourrait faire régresser le racisme en s’enfermant dans un ou deux facteurs, à l’exclusion des autres, est une erreur théorique aux conséquences politiques funestes.

L’universalité concrète de l’antiracisme

Florian Gulli se réclame de la « lutte des classes » tournée vers l’« émancipation » qui intègre l’aspiration universelle à la reconnaissance à travers notamment les droits civiques, un emploi et un salaire décent (304). Par ce biais, le combat antiraciste peut devenir « un antiracisme concret » (307)(10)Nous soulignons.. Là est, selon nous, l’une des thèses les plus intéressantes du livre. L’antiracisme devient concret lorsqu’il est associé à un combat contre toutes les injustices et pour « l’égalité des droits de tous les membres de la société indépendamment de leur classe sociale » (309). Il est toujours bon de rappeler, comme le fait Gulli, que Jaurès a eu historiquement raison d’avoir finalement soutenu Dreyfus face à ceux qui, à gauche, voyaient dans l’Affaire une querelle entre bourgeois qui ne concernait pas la classe ouvrière.

Très pertinente aussi la façon dont Gulli propose une issue à l’universalisme abstrait. Il ne s’agit pas de croiser le fer avec l’universalité des droits de l’homme ou de la diluer. Sans elle, en effet, l’antiracisme s’égare et se retourne contre lui-même. Il convient plutôt de libérer l’universel de son abstraction, en montrant comment l’universalité se rend présente et concrète. Là est, à notre sens, l’intérêt majeur du travail de Gulli pour qui on ne gagne rien à « fragiliser » l’universalisme abstrait en le dénigrant et en le désignant à tort comme le responsable des discriminations (309). Il s’agit plutôt de s’approprier intellectuellement et politiquement l’universalisme abstrait en le menant à son terme.

À rebours de « l’antiracisme politique » qui politise au nom des différences, Gulli propose de politiser à partir de ce que les hommes ont en commun.

À rebours de « l’antiracisme politique » qui politise au nom des différences, Gulli propose de politiser à partir de ce que les hommes ont en commun. Si les « revendications spécifiques » doivent être prises en compte, c’est pour les intégrer aux « revendications communes » aux classes populaires (309). Et surtout, « le commun » peut s’entendre à partir de besoins universels comme le bien-être physique et psychique et la reconnaissance. De telles exigences forment ce que nous appellerons un invariant transhistorique de l’humanité(11)Par préférence à l’idée de « nature humaine inéliminable » (231).. Elles attestent une commune appartenance de chaque individu à l’humanité. Elles peuvent apporter dans les faits et les pratiques un démenti vivant à un « culturalisme » simpliste qui enferme les hommes dans une, deux ou trois cultures particulières (231). Une politique fondée sur le commun s’oppose donc frontalement à une politique réduite au prisme de l’antiracisme. L’antiracisme n’est pas pour autant dépolitisé. Il s’intègre à une politique d’ensemble qui a pour horizon l’entente mutuelle au sein des peuples et entre les peuples, par-delà leurs différences.

Un antiracisme sans épithète

Ce cadre théorique a une vocation stratégique. Il fournit une alternative à l’impasse mortifère de l’antiracisme politique qui « présente le stigmate en emblème » (326), « s’abîme en défense des traditions inégalitaires » et « s’enlise dans la concurrence des victimes » (338). Cette perspective est celle d’un « commun universellement partageable ». L’universel fort bien défendu par Gulli n’est pas seulement un possible à venir. Il est présent dans les rassemblements contre « la confiscation de la richesse sociale par une minorité » (338). Il vise également à « satisfaire des besoins conformes à ce que Spinoza nommait une « vie proprement humaine », comme la liberté de conscience et d’expression, l’égalité des droits, la raison. Nous recommandons donc vivement la lecture de ce livre très instruit et richement documenté de Florian Gulli(12)Signalons aux éditions de L’Humanité une anthologie de grands textes laïques parue en 2022, Antiracisme, 150 ans de combats, coordonnée et commentée par Florian Gulli qui montre, textes à l’appui, comment le mouvement ouvrier et socialiste s’est approprié le combat antiraciste. Ce travail est particulièrement utile dans une perspective d’éducation populaire pour faire pièce aux confusions et aux impasses du wokisme.. Nous y avons trouvé une tension dialectique, vive et productrice, entre un antiracisme pensé comme un impératif catégorique et la démonstration que l’antiracisme perd la partie s’il s’isole d’autres enjeux et d’autres réalités. Ce livre enseigne, en fin de compte, que l’antiracisme peut, comme la laïcité, se dispenser d’épithète, s’il est perçu dans sa rigueur. À l’exemple de la liberté de conscience, premier pilier de la laïcité, l’antiracisme est absolu : affranchi de tout relativisme, éprouvé à l’intérieur de soi, fondamentalement relationnel.

Notes de bas de page[+]

Notes de bas de page
1 https://www.gaucherepublicaine.org/respublica-combats/la-carpe-et-le-lapin/7435942.
2 On trouve sur le site du CSLVR des ressources de grande qualité sur la laïcité et la loi scolaire du 15 mars 2004.

https://www.education.gouv.fr/le-conseil-des-sages-de-la-laicite-et-des-valeurs-de-la-republique-41537.

3 Florian Gulli, L’antiracisme trahi. Défense de l’universel,PUF, Questions républicaines, 2002. Les chiffres qu’on trouvera entre parenthèses renvoient aux pages de cet ouvrage.
4 On peut utilement visionner des conférences et des entretiens donnés par Florian Gulli autour de son livre. Voir par exemple https://gabrielperi.fr/z2/lantiracisme-en-debat/.
5 Nous nous retrouvons dans cet engagement antiraciste. Nous nous permettons de renvoyer à notre billet donné à ReSPUBLICA en 2015.
6 https://www.gaucherepublicaine.org/respublica-combats/la-carpe-et-le-lapin/7435942.
7 Dans le même ordre d’analyse, Gulli distingue l’ethnocentrisme, comme tendance anthropologique universelle qui porte à considérer l’humanité sous le prisme de sa propre culture, du racisme proprement dit, qui durcit le rejet de l’altérité placée sous le signe de la permanence (300-301).
8, 10 Nous soulignons.
9 « La tradition de toutes les générations mortes pèse d’un poids très lourd sur le cerveau des vivants », Karl Marx, Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte, Éditions Sociales, 1969, p. 15.
11 Par préférence à l’idée de « nature humaine inéliminable » (231).
12 Signalons aux éditions de L’Humanité une anthologie de grands textes laïques parue en 2022, Antiracisme, 150 ans de combats, coordonnée et commentée par Florian Gulli qui montre, textes à l’appui, comment le mouvement ouvrier et socialiste s’est approprié le combat antiraciste. Ce travail est particulièrement utile dans une perspective d’éducation populaire pour faire pièce aux confusions et aux impasses du wokisme.
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