Au grand dam des féministes et des laïques (de gauche comme de droite), le terme islamophobie, employé dans sa fausse acception de racisme anti-musulmans, est en train de se généraliser mondialement et même d’être officialisé à l’ONU, sur instigation des régimes islamistes.
En effet, beaucoup de citoyens, de démocrates et d’anti-islamistes, tant en France que dans de nombreux pays, ont adopté ce mot par méprise et aussi, parce qu’il est d’un emploi facile, comme le reconnaissent certains de ses détracteurs.
Or, on sait que les régimes et les organisations islamistes, avec le soutien d’une frange de la gauche en Occident, utilisent ce terme pour dénoncer aussi bien le racisme et les discriminations en Europe et en Amérique du Nord, dont sont victimes des musulmans ou des personnes de cette origine, uniquement pour disqualifier la légitime critique de l’islam et surtout de leur projet de société réactionnaire et inégalitaire.
Ils accusent également les opposants laïques ou féministes au terme islamophobie de négationnisme envers le racisme anti-musulman, tout en imposant un silence total sur le mot musulmanophobie, si tant est que leur intention est de lutter – exclusivement – contre le racisme touchant les adeptes de cette religion.
Cependant, nombre de féministes et de laïques vivant dans les pays musulmans ou en Occident s’inquiètent que cette accusation puisse trouver un certain écho auprès de diverses opinions publiques et dans des instances internationales ; et pas seulement à cause de l’existence effectivement d’une frange, ultra-minoritaire, de laïques musulmanophobes ou Arabophobes.
Si pour ces féministes et ces laïques le rejet du mot islamophobie est largement justifié, ce qui l’est beaucoup moins, c’est l’obstination des adversaires de ce mot à refuser, à l’instar des islamistes, l’emploi d’un terme de substitution, tel que musulmanophobie.
Selon eux, ce dernier terme cumule pourtant les deux avantages : il exprime avec clarté la haine des musulmans et il est d’un maniement facile ; d’autant plus qu’on a créé facilement les termes, lesbophobie, homophibie, judéophobie… Aussi, l’universalité de la lutte antiracisme n’entraîne-t-elle pas logiquement un traitement similaire pour les Arabes et les musulmans ou de ces origines victimes de ce fléau ?
D’où leurs interrogations : « Pourquoi les détracteurs du terme islamophobie imposent-ils, depuis des années, le black-out sur le mot musulmanophobie ? » « Ne font-ils pas ainsi le jeu des islamistes et des forces réactionnaires en France et dans le monde ? » « Ne font-ils pas également le jeu des racistes et des négationnistes de tout bord ayant trait à ce type de racisme ? », etc.