C’est parti ! Stéphane Lauer, éditorialiste du Monde, a dressé le tableau dans son éditorial (« Le décrochage économique de l’Europe n’est plus une menace, c’est une réalité à laquelle il est urgent de s’attaquer »). Il identifie le déclin de l’Europe à partir des années 80 au moment du lancement du marché unique. Il dénonce les méchants « souverainistes et populistes ». Il critique les règles budgétaires, mais qui ne sont pourtant que la conséquence directe de la monnaie unique, sans faire preuve de la moindre réflexivité sur les causes de cet échec.
L’économiste David Cayla, membre des Économistes atterrés, réagit
« … J’aimerais qu’on m’explique, parce que je dois être un peu bête. Pourquoi la CEE avec toutes ses monnaies différentes, ses contrôles des capitaux, l’absence de libre circulation du travail… rattrapait les États-Unis jusqu’aux années 1980?
Et pourquoi elle a décroché depuis qu’on a la monnaie unique, le régime des « quatre libertés »(1)La libre circulation des biens, des capitaux, des services, des personnes. et la concurrence libre et non faussée ?
Pourquoi le taux de croissance français était-il supérieur à celui des États-Unis dans les années 1960-70 alors qu’on avait des monopoles publics dans tous les secteurs clés (énergie, transport, télécommunications…) et pourquoi on décroche depuis qu’on a tout libéralisé ?
Il faut vraiment avoir le goût du contrepied logique pour affirmer du haut de son éditorial que c’est parce que l’Union n’est pas allée assez loin, parce que les capitaux ne sont pas assez libres, parce que les services publics ne sont pas assez démantelés. »
Nous avons là un exemple typique d’un éditorial de Stéphane Lauer de la double pensée orwellienne caractéristique de la gauche morale : on part du constat « L’UE appauvrit les gens qui se tournent vers l’extrême droite », ensuite on continue par dire « que c’est très mal d’aller vers l’extrême droite » et enfin on donne la voie du soi-disant bon sens « il est urgent de continuer dans la même voie pour parachever ce joyau qu’est l’UE ».
Bien évidemment sans parler des causes liées à la crise du capital, à l’impossibilité de maintenir son taux de profit dès la fin des années 60 et du début des années 70, et qui a entraîné la mutation du capitalisme en capitalisme néolibéral.
Sans parler du fait que l’Union européenne a rajouté au néolibéralisme,de nombreuses couches ordolibérales imposées par l’Allemagne comme prix à payer pour qu’elle accepte de faire semblant qu’un couple franco-allemand dirige l’UE. Sans parler du fait que la deuxième condition allemande (qui d’ailleurs continue sa pression actuellement pour l’élargissement sans diminution des inégalités économiques entre pays) d’intégrer dans l’UE son « hinterland » qui lui permet de faire entrer sa chaîne économico-industrielle dans l’UE, d’être largement majoritaire dans son espace économico-politique, et d’organiser son dumping social à l’intérieur de l’UE ! Feu l’économiste Michel Zerbato, membre du comité de rédaction du journal ReSPUBLICA au début du siècle, avait défendu l’idée que pour construire une Europe puissance qui puisse rivaliser avec les États-Unis et la Chine, il fallait construire une Europe qui organise un gigantesque plan « type Marshall » en son sein pour éviter un néocolonialisme interne qui prenne la voie d’une augmentation des inégalités sociales, territoriales et politiques dans l’Union.
Aujourd’hui, cette position, parce qu’elle est critique de l’Union européenne telle qu’elle est, est considérée comme anti-européenne, car aujourd’hui pour être considéré par les médias dominants comme européen, il faut soutenir l’Europe telle qu’elle est et non pas comme on voudrait qu’elle soit. Mais aujourd’hui, c’est encore pire qu’hier, car aujourd’hui, la direction de l’UE est une sous-direction de l’OTAN. C’est l’OTAN qui anime l’UE depuis le démarrage du conflit Russie-Ukraine !
Aujourd’hui, l’européisme bourgeois fonctionne comme le wokisme, tout ce qui critique doit être attaqué par la « cancel culture » dans la lutte du bien contre le mal. Cette victoire du subjectivisme – « ce que je crois et que je ressens est la vérité » pour les êtres humains du bien – rend très difficile le débat démocratique qui s’amenuise. La démocratie, une condition de plus de la République sociale qui s’estompe. Croissance faible, conquis sociaux en attrition et croissance des inégalités sociales.
Dans l’UE, si on veut comprendre où on en est, il faut d’abord être capable de regarder derrière ce qui nous est montré dans les médias dominants. Voir ce qu’il y a derrière la société du spectacle.
Commençons par la société du spectacle. La compétitivité devient l’objectif central de la stratégie de Lisbonne avec comme objectif de devenir « l’économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde d’ici à 2010, capable d’une croissance économique durable accompagnée d’une amélioration quantitative et qualitative de l’emploi et d’une plus grande cohésion sociale. »
En fait, le réel est la centralisation du profit dans une bourgeoisie européenne avec une mutation économique sans précédent au détriment des couches populaires de tous les pays européens.
Donc, résumons : croissance la plus faible du monde occidental, enrichissement démentiel d’une grande bourgeoisie européenne et croissance forte d’une émigration intra-européenne des couches populaires avec croissance des inégalités sociales dans l’Union. J’attire votre attention que les inégalités sociales dans l’UE ne correspondent en rien aux inégalités entre nations européennes !
Le moyen central reste la teneur antisociale des traités et directives de l’UE et pour aller encore plus loin et plus vite, une fuite en avant vers l’UE à 36 pays. La réunion du Conseil européen de Grenade du 6 octobre 2023 en porte témoignage. La conséquence de l’évolution de ce réel est la montée pour l’instant inexorable des partis d’extrême droite dans l’UE.
Et derrière l’opposition morale du bloc bourgeois européiste à l’extrême droite, tout concoure à la future victoire concrète de l’Union des toutes les droites dans l’UE, pays après pays. Prochain rendez-vous, le 9 juin prochain ! Toutes les expressions visant à critiquer la tendance à l’élargissement à 36 sont marginalisées telle celle du député allemand Karl Lamers d’une évolution par cercles concentriques de l’UE. Tout simplement car cela va à l’encontre des intérêts du bloc bourgeois européiste.
Cet élargissement à grande vitesse a produit l’exponentialité de la « concurrence libre et non faussée » entre les travailleurs de l’Union européenne. D’où la montée de l’extrême droite partout et une migration intra-européenne comme l’Europe n’en a pas connu depuis longtemps. Et pendant ce temps-là, la gauche syndicale et politique qu’elle se nomme modérée ou radicale s’est montrée incapable de contenir cette évolution. D’où sa fuite en avant vers le sociétal, le wokisme, le subjectivisme, pour le plus grand bien du bloc bourgeois européiste qui peut continuer sa sinistre besogne. Ainsi Podemos est sortie des radars espagnols et Die Linke est sur la même voie !
Ce qui cache le réel est le fait que les pays nouvellement entrés dans l’UE ont connu une croissance économique supérieure aux primo-adhérents. Mais à quel prix ? En trente ans, plus de 20 millions soit plus de 15 % de la population ont quitté massivement l’Europe centrale et orientale, ces pays subissant un effondrement démographique. La Bulgarie est passée de 9 millions à 6,8 millions avec comme perspective d’être 5,2 millions dans trente ans. La Serbie est passée de 8 millions à 7,2 millions avec comme perspective d’être 5,8 millions dans trente ans. Sur cette même période, la population de la Lituanie pourrait dégringoler de 3,8 millions à 2,2 millions, celle de la Lettonie de 2,7 millions à 1,4 million. » Une partie de la jeunesse part et le reste vit dans la concurrence de tous contre tous sur l’ensemble du territoire européen.
L’Allemagne et son « hinterland » a construit sa stratégie sur ses quatre piliers : une énergie bon marché (plombée depuis par ceux qui ont fait exploser Nord Stream 1 et 2 !), la forte compression des salaires des couches populaires (réussite totale pour l’instant du bloc bourgeois européiste), délocalisation intra-européenne vers l’est et émigration vers l’ouest des jeunes travailleurs. Le rapport des forces capital-travail est nettement en faveur de la grande bourgeoisie européenne (surtout allemande) dans la mesure où ce sont les couches populaires qui ont financé l’élargissement de l’UE.
Et pendant ce temps-là, quand il a fallu financer la ligne ferroviaire Belgrade – Budapest, il a fallu passer par « la route de la soie » des investisseurs chinois. Et le réarmement de l’Europe de l’Est passe par l’importation des armements étasuniens. Mais il y a encore des éditorialistes qui parlent de la grande absente à savoir l’Europe de la défense ! D’où la mise sous tutelle de l’UE par l’OTAN. Au prix d’une marche forcée vers l’Union de toutes les droites et sans doute la prévision de la bourgeoisie européenne d’une stratégie d’allumer des cierges dans les églises pour que les États-Unis n’optent pas à terme pour la stratégie d’ « America first ».
Puis, le tournant néolibéral du capitalisme a permis d’enclencher la marche forcée de l’alliance du capitalisme néolibéral avec l’ordolibéralisme allemand, en ne détaillant que les principales étapes, avec l’Acte Unique en 1986, le traité de Maastricht en 1992, la forfaiture de la séquence 2005-2008 du traité de Lisbonne, et du verrouillage du Mécanisme européen de stabilité (MES) solidement accroché au Traité pour la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG) en 2012 qui a permis l’étranglement de la Grèce en 2015 avec une direction de la gauche grecque complaisante(2)L’Union européenne et la zone euro : comprendre pour agir, · ReSPUBLICA (gaucherepublicaine.org).
Quelques exemples d’articles des traités et d’une directive en soutien à la lutte des classes menée par le bloc bourgeois européiste :
- L’article 347 du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (TFUE) stipule que les États membres se consultent en vue de prendre en commun les dispositions nécessaires pour éviter que le fonctionnement du marché intérieur ne soit affecté par les mesures qu’un État membre peut être appelé à prendre en cas de troubles intérieurs graves affectant l’ordre public, en cas de guerre ou de tension internationale grave constituant une menace de guerre, ou pour faire face aux engagements contractés par lui en vue du maintien de la paix et de la sécurité internationale.
- L’article 63 du TFUE stipule que toutes les restrictions aux mouvements de capitaux entre les États membres et entre les États membres et les pays tiers sont interdites.
- L’article 153 du TFUE stipule que le Parlement européen et le Conseil peuvent adopter des mesures destinées à encourager la coopération entre États membres par le biais d’initiatives visant à améliorer les connaissances, à développer les échanges d’informations et de meilleures pratiques, à promouvoir des approches novatrices et à évaluer les expériences, à l’exclusion de toute harmonisation des dispositions législatives et réglementaires des États membres.
- La directive sur les travailleurs détachés de 1996 a permis aux employeurs des pays embaucheurs de payer les cotisations sociales des salariés embauchés au coût de leur pays d’origine.
- L’article 48 du Traité sur l’Union européenne stipule que la révision des traités passe par une unanimité des États membres ce qui est contradictoire avec l’article 28 de la Déclaration des droits de l’homme de la première République française ».
- L’article 53 stipule que le traité est conclu pour une durée illimitée.
- La non-reconnaissance des services publics basés principalement sur les besoins sociaux (avec les principes de continuité, d’égalité, de mutabilité et de non-sélection par le risque de moindre profitabilité) et non sur la concurrence obligatoire et leur remplacement par les services d’intérêt économique général (SIEG) ou par les Services sociaux d’intérêt général (SSIG) ont participé à la « libéralisation des anciens services publics français » avec les résultats que nous connaissons.
Dans les articles 106 et 107 du TFUE, ces articles stipulent que les États membres, en ce qui concerne les entreprises publiques et les entreprises auxquelles ils accordent des droits spéciaux ou exclusifs, n’édictent ni ne maintiennent aucune mesure contraire aux règles des traités, notamment à celles prévues aux articles 18 et 101 à 109 inclus(3)Sont visées les mesures qui empêchent la concurrence notamment avec le secteur privé. Ce qui ne veut pas dire que les reculs des services publics sont tous dus aux traités de l’UE. Ils arrivent que des décisions nationales antisociales surenchérissent sur des injonctions antisociales de l’UE.
Ou encore : sauf dérogations prévues par les traités, sont incompatibles avec le marché intérieur, dans la mesure où elles affectent les échanges entre États membres, les aides accordées par les États ou au moyen de ressources d’État sous quelque forme que ce soit qui faussent ou qui menacent de fausser la concurrence en favorisant certaines entreprises ou certaines productions(4)Toujours la concurrence qui prime les besoins sociaux. Même remarque que précédemment sur des décisions complémentaires nationales qui peuvent empirer les injonctions de l’UE.
Par ailleurs, les négociations en vue de réviser le Pacte de Stabilité et de Croissance (PSC), adopté en 1997, révisé en 2005, 2011 et 2015 sont de nouveau en cours.
Mais le maintien de l’interdiction des déficits de 3 % et d’endettement de 60 % du PIB empêche toute politique de progrès social et pénalise l’investissement public tant sur le plan industriel que sur le plan écologique. Ces règles sont procycliques c’est-à-dire qu’elles accentuent le cycle économique en périodes récessives ce qui est le cas aujourd’hui. Elles deviennent de plus en plus opaques, même quand elles apparaissent plus flexibles, et préparent une politique austéritaire obligatoire en Europe.
De plus, elles sous-estiment toujours l’impact de l’extrême hétérogénéité économique des pays membres. Le contenu de la proposition initiale de la Commission européenne n’est pas à la hauteur des enjeux. Et rappelons-le : le Parlement n’a pas de pouvoir législatif, mais seulement des pouvoirs limités de co-décisions avec le Conseil de l’UE. Par exemple, la co-décision sera effective dans le volet « préventif » du PSC, mais pas sur le volet « correctif »(5)C’est-à-dire lorsque les États membres dépassent ces valeurs limites, ce qui sera de plus en plus fréquent. Donc, dans ce cas, il n’y a pas de co-décision, le Conseil décidant seul..
Les discussions au Parlement européen et au conseil de l’UE sont restées dans le cadre fixé par la Commission européenne dans une société du spectacle, le Conseil poussant à durcir et le Parlement à adoucir. La commission des affaires économiques et monétaires du Parlement européen a adopté les propositions de réforme le 11 décembre dernier avec une grande majorité alliant la droite du PPE, l’extrême centre des Renew Europe, les socialistes de Set D. Le Conseil a validé le texte le 21 décembre dernier. Quant aux organisations syndicales, une randonnée pédestre à Paris le 13 octobre dernier et l’euro-manifestation de Bruxelles du 12 décembre regroupant 10 à 15 000 personnes n’a pas empêché les néolibéraux de droite et de gauche et le grand patronat de sabler le champagne!
Feu Michel Zerbato, ancien économiste et membre du comité de rédaction de ReSPUBLICA, avait montré que des règles communes pouvaient être bénéfiques pour une Europe puissance pour des pays de caractéristiques proches sur le plan économique et que dans le cas contraire de pays trop éloignés économiquement, cela avantagerait uniquement le bloc bourgeois de la zone considéré qui serait le seul bénéficiaire du dumping social réalisé par ledit bloc bourgeois. Sauf si le pays dominant accepte de financer un gigantesque « plan Marshall » interne (voir ci-dessus en début d’article ou dans nos anciens articles prémonitoires il y a une dizaine d’années(6)L’Allemagne ne paiera pas ! Même si on lui donne les clés du camion · ReSPUBLICA (gaucherepublicaine.org) et L’Allemagne ne paiera pas – 2 : L’impossible sortie de crise dans le cadre de l’euro de Maastricht · ReSPUBLICA (gaucherepublicaine.org) et Sommet de l’UE : l’Allemagne n’a pas payé ! · ReSPUBLICA (gaucherepublicaine.org)).
Voilà pourquoi je continue à me situer dans la ligne de feu l’économiste Michel Zerbato à savoir que l’actuelle construction européenne est un carcan qui nous pénalise par rapport aux grandes puissances mondiales et surtout par rapport aux États-Unis et ses alliés anglo-saxons et asiatiques et à la Chine et ses alliés au sein des 10 pays des Brics. Mais qu’aujourd’hui sortir de l’UE, de la zone euro, de l’Otan, du capitalisme, et vouloir faire une politique de progrès social est impossible dans les circonstances actuelles (pas de bataille contre-hégémonique, rapport de forces insuffisant dans les luttes sociales et politiques, campisme géopolitique de la gauche, difficulté pour ne pas dire plus d’appréhender le réel y compris écologique, cancer wokiste et subjectiviste à gauche, etc.).
Nos défaites sur la loi sur l’immigration, dans le mouvement des agriculteurs, le recul écologique, social, laïque, démocratique, est préoccupant. Seule une crise holistique de haute intensité, nous parlions hier de crise paroxystique, touchant différents domaines ouvrirait aujourd’hui ce possible. Crise globale vers laquelle nous allons probablement. Encore faudra-t-il qu’une gauche de gauche puisse exister à ce moment-là !
En attendant, il faut mieux combattre partout dans les parlements y compris européen, dans les collectivités locales, dans les entreprises, dans des cercles militants, dans des réunions stratégiques, dans la rue, développer un discours contre-hégémonique crédible avec la pratique de la double besogne par une éducation populaire refondée, reprendre le chemin des formations à tous les niveaux (nous sommes à votre disposition !), abandonner toutes les impasses (wokisme, subjectivisme, revenu inconditionnel de base, etc.) pour retrouver une gauche de gauche autour d’un bloc historique populaire pratiquant le primat de la question sociale comme arme centrale de rassemblement. Haut les cœurs !
Notes de bas de page
↑1 | La libre circulation des biens, des capitaux, des services, des personnes. |
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↑2 | L’Union européenne et la zone euro : comprendre pour agir, · ReSPUBLICA (gaucherepublicaine.org) |
↑3 | Sont visées les mesures qui empêchent la concurrence notamment avec le secteur privé. Ce qui ne veut pas dire que les reculs des services publics sont tous dus aux traités de l’UE. Ils arrivent que des décisions nationales antisociales surenchérissent sur des injonctions antisociales de l’UE |
↑4 | Toujours la concurrence qui prime les besoins sociaux. Même remarque que précédemment sur des décisions complémentaires nationales qui peuvent empirer les injonctions de l’UE |
↑5 | C’est-à-dire lorsque les États membres dépassent ces valeurs limites, ce qui sera de plus en plus fréquent. Donc, dans ce cas, il n’y a pas de co-décision, le Conseil décidant seul. |
↑6 | L’Allemagne ne paiera pas ! Même si on lui donne les clés du camion · ReSPUBLICA (gaucherepublicaine.org) et L’Allemagne ne paiera pas – 2 : L’impossible sortie de crise dans le cadre de l’euro de Maastricht · ReSPUBLICA (gaucherepublicaine.org) et Sommet de l’UE : l’Allemagne n’a pas payé ! · ReSPUBLICA (gaucherepublicaine.org) |