« Deux forces préparent l’avenir : la force du travail et la force du savoir » (Jean Jaurès)
Sauf à rester prostré dans des impasses idéologiques et politiques, cette séquence montre l’accentuation du fossé entre le peuple et ses élites, c’est-à-dire ceux qui détiennent les leviers du pouvoir et qui accaparent la scène comme de mauvais histrions qui prétendent « savoir » même contre tout le peuple. Et rester prostré dans ces impasses, c’est se condamner à revivre sous une autre forme la fin des années 30 où les forces capitalistes ne pouvant contenir les couches populaires par l’alternance droite-PS, ont fini par soutenir les forces d’extrême droite avec la suite que vous savez.
Comme la politique actuelle conforte les néolibéraux qui détiennent tous les pouvoirs étatiques, patronaux, médiatiques, l’intensification des politiques d’austérité, dernière arme possible des néolibéraux au sein du capitalisme, va continuer, d’autant qu’ils n’ont plus d’autre choix au sein du capitalisme. Voilà pourquoi la transformation sociale et politique est la seule alternative possible si on veut retrouver le sens de la volonté générale. Donc la bataille pour une nouvelle hégémonie culturelle est un impératif catégorique. Et ce travail culturel c’est celui de l’éducation populaire !
Le désamour de la classe populaire ouvrière et employée est entré dans une phase aigüe. L’éditorial d’Evariste dans le journal Respublica en porte témoignage.
Ce désastre électoral fendille la vieille culture politique. Donc la bataille culturelle va entrer dans une phase plus intense et difficile. Notre seule arme est l’éducation populaire car tout est à rebâtir. Tout est à globaliser pour sortir de chaque prééminence surplombante (l’idée simple qui devrait nous entraîner au paradis mais qui nous enchaîne un peu plus dans le vieux monde). Il faut se convaincre qu’ »on ne peut faire le bonheur du peuple à sa place » ! Et pour cela, nous devons partir des besoins des citoyens et des salariés, à commencer par ceux de la classe populaire ouvrière et employée et non à partir des vieilles pratiques que l’on pouvait penser justes hier, mais qui sont devenues inopérantes. Les « soi-disant » avant-gardes éclairées qui savent mieux que le peuple sont prises à contre-pied !
Voilà pourquoi l’éducation populaire est de plus en plus d’actualité. Cette pratique culturelle vise à la transformation sociale et politique. Elle veut donner à chacun les moyens de prendre la parole publiquement et de décider collectivement. L’éducation populaire n’a rien à voir avec l’enseignement initial de l’école là ou l’instruction est une priorité face à l’éducation somme toute aussi nécessaire. Nous devons être instruits mais aussi nous éduquer les uns les autres. Voilà pourquoi les vieilles pratiques du « cadre politique qui croit savoir » vers « le salarié qui en sait souvent plus que lui » n’ont plus d’efficacité. Cette forme uniquement « descendante » suppose que le peuple crée un fossé avec les « élites » parce qu’il n’a pas compris la croyance géniale des « élites ». En fait, l’éducation populaire a affaire à des adultes et non à des enfants en situation d’élèves. Mais même les enfants savent !
L’éducation populaire postule l’égalité des intelligences, c’est-à-dire un égal droit à penser, à détenir une opinion, à la défendre et à la discuter avec d’autres (ce qui est la définition de la politique).
L’éducation populaire ne prétend pas se substituer aux organisations politiques, aux syndicats et aux mouvements associatifs, ni leur faire concurrence. Elle permet à chacun, militants ou non de ces diverses formations, de se rencontrer et de se renforcer intellectuellement et politiquement. Elle ne peut s’appuyer que sur la demande sociale populaire qui ne supporte plus d’être mise « hors jeu ».
Si la demande sociale est par exemple de comprendre un mécanisme politique ou économique, le Réseau Éducation Populaire (REP) peut fournir des intervenants en conférences traditionnelles, interactives ou gesticulées. Si la demande sociale est de connaître un grand auteur, le REP peut fournir des intervenants pour un atelier de lecture ou une conférence interactive. Si la demande sociale est de pratiquer un ciné-débat, le REP peut fournir des intervenants avec les films correspondants comme « Inside Job » ou « La dette » (pour la compréhension du néolibéralisme), comme « Les nouveaux chiens de garde »(pour la compréhension des médias au service du néolibéralisme), ou « Les jours heureux » et « L’esprit de 45 » (pour comprendre le projet qui a alimenté le compromis social d’après-guerre et entraîné la contre-révolution néolibérale), « Peuple et pouvoir » (film réalisé par Marie Pialat avec le concours du REP pour réfléchir sur le « Que faire? » et qui sera opérationnel à partir de septembre 2014), et bien d’autres, etc. Si la demande sociale est d’organiser des débats sur des vidéos d’interviews ou d’animation, le REP peut vous en procurer sur de nombreux sujets.
Si la demande sociale est de susciter l’expression d’en bas, le REP peut proposer des comédiens intervenants en théâtre forum ou en conférence populaire sans conférenciers. Car si la demande sociale est « voulez-vous bien tenir compte de notre avis » car, ne vous en déplaise NOUS SAVONS DÉJA … le REP mettra ces espaces de débats, de confrontation à votre disposition. Le plus efficace étant d’utiliser toutes ses formes dans un cycle trimestriel, semestriel ou annuel sur divers sujets connexes. Et si vous voulez construire un événement singulier et complexe, le REP est à votre disposition pour le construire avec vous, en partenariat.
Sur quel type de type de sujet ? Nous en avons des dizaines que vous pouvez voir sur l’agenda du REP en page d’accueil de son site officiel. Sachez aussi que nous en construisons de nouveaux en séminaires de cohérence en fonction de l’actualité prévisible. Par exemple, nous avons construit récemment un discours sur la connaissance de Jean Jaurès pour l’année du centenaire de son assassinat, un autre sur la démocratie et la souveraineté populaire, sur la République sociale comme modèle politique alternatif au capitalisme, sur le Partenariat transatlantique pour le commerce et l’investissement (PTCI) et son alter ego transpacifique pour expliquer la nouvelle géopolitique mondiale, sur un modèle alternatif de protection sociale, etc.
Tout cela vient compléter les discours sur le social, les services publics, l’école, la gouvernance mondiale, néolibéralisme et crise de la dette, les politiques d’immigration et de la nationalité, l’hôpital, la santé, les retraites, la transition énergétique, la nécessaire rupture écologique, la nécessaire réindustrialisation de la France, la laïcité, le féminisme, etc.
Par ailleurs, nous sortons quatre nouveaux livres en 2014: 2 sur la République sociale, un sur la protection sociale, un sur la laïcité comme principe intégré de la République sociale alternative à construire.
L’éducation populaire est la condition de la République sociale. Elle est pour nous l’outil politique émancipateur contre les deux expropriations complémentaires, celle du Capital qui nous vole le pouvoir économique, celle de l’Etat à son service qui nous vole le pouvoir politique. Cette conscience d’une nécessaire reconstruction de la souveraineté populaire au sein de la République sociale, nous essaierons de la partager avec tous ceux qui aspirent au changement culturel, social et politique.
En conclusion, nous vous proposons les 3 C: Contactez-nous! Consultez notre agenda sur site! Créez un événement d’éducation populaire en partenariat avec nous! Regroupons-nous et engageons un formidable débat sur les trois questions qui devraient être au cœur de notre réflexion et de nos échanges : Devons nous passer notre vie à travailler ? La démocratie est-ce seulement le suffrage universel ? Le « savoir » doit-il automatiquement donner le « pouvoir » ?
Soad Baba Aïssa, intervenante du REP Audrey Baudeau, intervenante du REPPierre Bray, intervenant en conférence gesticulée du REP Didier Brisebourg, intervenant du REP Solange Cidreira, intervenant du REP Jacques Duplessis, trésorier, intervenant du REP Nicolas Gavrilenko, membre du comité de rédaction de Respublica Alain Gratadour, Président de la Solidarité mutualiste Patrice Hemet, intervenant du REP Hubert Hurard, directeur du CAC de Panazol et d’E-ram, intervenant du REP Catherine Jousse Présidente du REP, co-intervenante du REP Max Leguem, intervenant du REP Jean-Jacques Mitterrand, intervenant de 0 de conduite et du REP Pierre Nicolas, intervenant du REP, membre du comité de rédaction de Respublica Jean Rabinovici, intervenant de 0 de Conduite et du REP Jean-Pierre Ronco, secrétaire, intervenant du REP Bernard Teper, intervenant du REP Monique Vézinet, intervenante du REP, membre du comité de rédaction de Respublica Jacques Woda, membre du REP Michel Zerbato, économiste, intervenant du REP, membre du comité de rédaction de Respublica