Les assises de la santé au travail
Plus de 600 responsables et militants syndicaux, des chercheurs et des acteurs de la santé au travail, se sont réunis pendant deux jours les 13 et 14 mars derniers dans la grande salle Henaff et dans quatre salles annexes de la Bourse du travail de Paris.
Ces deux journées ont été clôturées par les secrétaires généraux de la CGT (Sophie Binet), de la FSU (Benoit Teste), de Solidaires (Murielle Guilbert) et de la revue Santé et travail (Joëlle Mareschin et François Desriaux également vice-président d’Andeva). Un projet d’appel, un projet de plateforme revendicative et une proposition pour une campagne nationale ont été discutés.
Des ateliers divers ont permis de faire un tour d’horizon des enjeux de la santé au travail :
- violences sexistes et sexuelles au travail,
- cancers des femmes au travail,
- santé invisibilisée,
- salariées invisibles,
- reconnaissance des troubles psychiques liés au travail,
- les jeunes, chair à canon du capitalisme,
- statuts multiples,
- sous-traitance : comment agir ?,
- procédure judiciaire : vers la réparation intégrale ?,
- agir en entreprise après les CHSCT,
- construire des mobilisations collectives entre travailleuses et travailleurs soumis à des expositions professionnelles et environnementales, de l’amiante au chlordécone,
- lutter contre une réglementation qui autorise les industriels à tuer les travailleurs,
- construire les collaborations,
- de la souffrance individuelle à l’action collective pour transformer le travail en vue de l’émancipation par le travail,
- prendre la main sur le travail,
- utilisation de l’intelligence artificielle dans les entreprises : conséquences sur le travail,
- etc.
De nombreuses personnalités ont animé ces deux journées : Louis-Marie Barnier, Gérard Le Corre, Annie Thébaud-Mony, Pascale Molinier, Alain Carré, Marie Pascual, Benoit Martin, François Lafforgue et des responsables syndicaux spécialisés.
Le constat de la santé au travail est accablant : 2 morts au travail tous les jours soit, pour notre pays, l’un des plus mauvais chiffres en Europe ! Comme l’a dit Sophie Binet, il est temps que « la santé au travail devienne un sujet politique » !
Il reste à lancer une initiative contre le PLFSS 2025 dès le début septembre et à préparer les articles du PLFSS qui répondraient aux besoins des travailleurs. Chiche ?
La Convention de l’Union populaire
2500 militants de la France insoumise se sont réunis le samedi 16 mars dans le hall 5B à Villepinte pour lancer leur campagne européenne.
Le matin, des ateliers très courts (3/4 d’heures) sur les arguments, la campagne, le porte-à-porte. Les 6 ateliers sur les arguments et la campagne ont mobilisé 150 personnes pour chacun d’entre eux. Un peu moins pour le porte-à-porte.
Des jeunes tribuns animaient les séances d’ateliers comme William Martinet, Sarah Legrain, Antoine Léaumont, Hadrien Clouet. L’accent est mis sur la campagne d’inscription sur les listes électorales, sur l’organisation des porte-à-porte et les arguments à faire passer, sur l’utilisation des réseaux sociaux, sur la façon de mener une campagne, sans oublier les arguments pour défendre l’idée que seule LFI défend le programme de la Nupes.
Pendant ce temps-là, quelques stands. Seuls deux stands de partis soutenant l’Union populaire étaient présents : Révolution écologique pour le vivant (REV) et le Parti Ouvrier Indépendant (POI). Et bien sûr l’institut de la Boétie. Les insoumis communistes sans stand tenaient débat autour d’une table haute.
Puis l’assemblée plénière de 3 heures à partir de 14 heures regroupant 2500 personnes en comptant le nombre de chaises et les personnes debout. L’organisation très professionnelle faisait entrer dans la salle plénière une demi-heure avant le gros de la troupe, les militants chargés du rythme près de la scène et de lancer le slogan « Union populaire », de se lever en applaudissant et en faisant tournoyer les drapeaux LFI et bleu-blanc-rouge.
Là ce fut un show mené tambour battant sans temps morts. Le passage au tableau suivant étant lancé pendant les applaudissements du tableau précédent. Quelques tables rondes de 3 à 4 candidats chacune avec une prise de parole de quelques minutes chacun, tables rondes animées par Clémence Guetté, entrecoupaient les passages vidéo de quelques minutes chacun et les grandes interventions de Manuel Bompard, Mathilde Panot, Huguette Bello, Jean-Luc Mélenchon et Manon Aubry.
Ces interventions très dynamiques martelaient que l’Union populaire portait la voix de la paix en Ukraine et en Europe, qu’elle appelait les États-Unis à ne plus livrer d’armes à Israël, qu’elle demandait de refuser tout élargissement de l’Union européenne pour cause sociale et environnementale, de respecter la souveraineté des peuples contre les lobbies, une politique migratoire humaniste, qu’elle luttait contre l’extrême droite et les macronistes, qu’elle appelait à passer à l’écologie populaire, à refuser l’austérité et le chantage à la dette publique, à arrêter la concurrence entre les travailleurs européens, à lutter contre le génocide à Gaza (mais sans parler du 7 octobre), qu’elle se félicitait de l’inscription du droit à l’IVG dans la Constitution (mais sans dire que l’effectivité du droit pour les femmes reculait jour après jour) et qu’elle se proposait d’assurer la désobéissance européenne.
Pas grand-chose sur la sphère de constitution des libertés : école, services publics, sécurité sociale. Comme sur le travail, la démocratie, la laïcité, l’éducation populaire refondée pour les citoyens, le pouvoir d’achat et les salaires, la pauvreté, la défense de la classe populaire ouvrière et employée, la défense de la classe populaire géosociale en zones rurales et périurbaines,
En conclusion, tout cela étant dit, le public était aux anges, LFI a lancé sa campagne.