À propos du film Josep : la Retirada, le POUM et les falsifications de l’histoire

Le film Josep, que l’association « 24 août 1944 » a présenté aux Sept parnassiens le 29 septembre, date de sa sortie sur les écrans, en compagnie du réalisateur Aurel, et qui a été sélectionné à Cannes, vient de recevoir le « Bayard spécial du jury » au festival de Namur. En quinze jours, il a enregistré 120 000 entrées. Chiffre considérable pour un film d’animation, sur un sujet quasi inconnu du public français : la Retirada, du nom de l’épisode tragique de l’exil en France des républicains espagnols en 1939. Le Catalan Bartoli et ses dessins, reconnu mondialement, disparu en 1995, l’est tout autant, et cette découverte de l’homme, de l’œuvre, et d’une histoire oubliée ou volontairement tue, est le grand mérite d’Aurel et du scénariste de Marius et Jeannette, Jean Louis Milési .

Aurel a voulu, dit-il, partir d’un homme et de son œuvre, pour déboucher sur une page d’Histoire, qu’il ignore qu’il veut connaître, et qu’ainsi il met au jour. Bartoli, dessinateur estimé est aussi un militant révolutionnaire.  La Retirada telle que nous la restitue Aurel, c’est son histoire, celles des 500 000 républicains espagnols réfugiés en France en janvier-février 1939, celle de la guerre d’Espagne et de la révolution. Josep Bartoli, commissaire politique du POUM (Parti ouvrier d’unification marxiste) franchit les Pyrénées dans une colonne sous commandement anarchiste. Il fuit, comme tous, face aux armées franquistes, mais également, face aux tueurs de la GPU, qui le menacent en tant que révolutionnaire et poumiste, comme tous ses camarades de parti et bon nombre des militants des « Amis de Durruti ». Pour cela, il a dû rejoindre l’armée dite régulière du gouvernement Négrin, exigée par Staline, et s’y incorporer. Combattre les fascistes tout en étant à l’abri d’un assassinat par les hommes de main de Staline, nécessite de trouver un bataillon dont le commandement leur échappe. Pour lui, ce sera celui qui porte le nom du cénétiste et révolutionnaire Ascaso. C’est dans ses rangs qu’il entrera en France.

C’est la Retirada pour tous les républicains espagnols, mais leur lutte contre le fascisme n’est pas terminée. Pour un grand nombre, ils la reprendront les armes à la main, dans les maquis, la division de Leclerc ou la Légion étrangère. Certains, prisonniers des Allemands dans l’armée française, seront remis aux nazis, déclarés apatrides et subiront les camps de la mort.

Pour tous, femmes, enfants et vieillards, ce seront, dès leur arrivée de ce côté des Pyrénées, les camps de concentration du gouvernement Daladier. Cependant qu’en Espagne se multiplient les bagnes, les exécutions, qu’on se prépare à assassiner plus de cent mille « rouges », souvent sans sépulture, comme en témoignent les centaines de fosses qu’on ne cesse encore de découvrir.

La Guerre d’Espagne, la Révolution ? Connaît pas

Pendant des dizaines d’années on a occulté la guerre d’Espagne, d’avantage encore la Révolution.

Pour ce qui est de la guerre au cinéma, on peut mentionner quelques exceptions notables : Mourir à Madrid, La guerre est finie… Pour la révolution : il a fallu attendre Ken Loach et son Land and freedom (Terre et liberté). Le sort réservé aux 500 000 exilés, réfugiés en France, l’existence des camps de concentration de la IIIe République de Daladier sur les plages et le long des Pyrénées furent longtemps passés sous silence, citons toutefois le camp du Vernet dans La lie de la terre d’Arthur Koestler. Au début des années 90, il faut mentionner les travaux de Geneviève Dreyfus Armand.

La Retirada fera l’objet de quelques allusions lors d’hommages tardifs à Antonio Machado… Enfin, l’époque de la Résistance est évoquée par Le roman des Glières de Véronique Salou, qui a eu le prix littéraire de la Résistance pour faire connaître le rôle des républicains espagnols dans le maquis de Haute-Savoie (2007).

L’histoire de la Nueve composée de républicains espagnols sous le commandement du capitaine Dronne, de la division de Leclerc, et qui arrive à Paris Le 24 août 1944 , émerge peu à peu grâce à l’association « 24 août 1944 » dont la présidente est Véronique Salou.

Grace aux archives de la FEDIP, l’ouvrage en français et en espagnol de Pierre et Véronique Salou Les républicains espagnols dans le camp de concentration nazi de Mauthausen permet de redécouvrir le sort de 9000 républicains espagnols dont la quasi-totalité appartenant aux compagnies de travailleurs sous commandement français, et qui seront déclarés apatrides après les accords Pétain-Hitler-Franco et déportés à Mauthausen.

L’historiographie amnésique

On ne saurait passer sous silence la chape de plomb sur l’historiographie, qui obéit à la nécessité de ne pas traiter des raisons de la défaite et de taire la révolution qui s’est dressée pour faire face au coup d’État fasciste.

Pendant des dizaines d’années, les historiens ont regardé ailleurs, trop avaient un fil à la patte et certains depuis 1936. Le souci qui domine, évacuer la révolution, est tellement partagé ! La révolution, les collectivisations spontanées ont étéE au cœur de la prise de position pendant la guerre de trop de protagonistes, encore puissants. Il s’agit de ne pas en parler, car par malheur elle avait été déterminante dans l’histoire de ce qu’on préfère appeler une guerre civile.

Il y a ceux qui dès le 19 juillet 1936, l’ont crainte puis tuée. Et tout d’abord Staline et les républicains de droite qui réussiront à s’imposer grâce à lui avec Négrin, le dernier Président du Conseil, quand la contre-révolution prend le dessus et que les responsables du POUM et de la CNT sont éliminés des centres de décisions du pouvoir central.

Et puis les fils spirituels des dirigeants des démocraties occidentales qui ne veulent pas chercher les raisons de la non-intervention : socialistes, qui ont fait de Blum une icône, radicaux, mais aussi le parti communiste qui préfère qu’on laisse ignorée, la position de Staline favorable en 1936 à la non-intervention.

Les amis français de Franco présentent le pronunciamiento comme une croisade, un sursaut de l’Occident chrétien contre Moscou, dans une période où avec la Guerre froide, il ne peut y avoir que deux camps, dont les capitales sont Moscou et Washington. Il convient donc de renforcer l’idée, comme dans la propagande franquiste, que les ennemis, les seuls combattants républicains étaient les communistes. Exit le POUM, la Confédération nationale du travail (CNT), les anarchistes. Il n’y a jamais eu de révolution en Espagne. Cela convient à tout le monde.

Cela a commencé dès 1937

Dès 1937, les staliniens déroulent le rouleau compresseur de leur puissante propagande avec des agents qui travaillent avec le NKVD, comme l’envoyé spécial de l’Humanité en Espagne, Georges Soria, qui deviendra après-guerre un historien du mouvement ouvrier et de la Révolution française, au-dessus de tout soupçon. Il est à ce moment en 1937, le complice d’Alexandre Orlov, agent du NKVD (GPU) chargé d’éliminer les communistes antistaliniens et qui organisera l’assassinat d’Andreu Nin, le dirigeant du POUM en mai 1937. Il écrit une brochure contre le POUM, si évidemment mensongère qu’on lui préférera le titre « l’espionnage trotskyste en Espagne. » Mais il faut quand même viser coûte que coûte le POUM, et il n’hésitera pas dans un des articles de Ce soir à l’intituler « le POUM organisation de terrorisme et d’espionnage au service de Franco ». Ce soir est le journal grand public que Staline a demandé à Thorez de produire. Thorez en confie la direction à Aragon qui s’entoure des meilleures plumes, certaines honnêtes comme Louis Guilloux qui s’en ira, comprenant qu’il s’agit d’un instrument stalinien de propagande, mais discrètement, sans esclandre. Ce soir atteindra les 240 000 exemplaires, distillant la vérité vraie, stalinienne, aux militants ouvriers et a toute la très grande communauté espagnole, qui n’auront que le son de cloche sur ce qui se passe en Espagne , celui d’Aragon qui sait faire, il le prouvera quand il écrira Les communistes et qu’après Thorez qui l’aura traité de flic, il fera de Nizan un traître. Tous les compagnons de route ne s’appellent pas Guilloux et même quand on est Malraux, tout le monde n’est pas Gide ou Panait Istrati. Les compagnons de route suivent. Il n’y aura donc chaque jour qu’une version officielle. Elle va perdurer des dizaines d’années. Que pourront cénétistes et poumistes après-guerre ?

Faute d’explication, on ne pourra que constater que la communauté espagnole aura intégré cette vérité sur la défaite, qui fait l’affaire de tout le monde « nous oui hélas, les espagnols on n’est bons qu’à se battre entre nous ». Bref des immatures.

Donc concernant le POUM, il n’existe pas

Qui a accès à Orwell, Victor Serge, David Rousset, Daniel Guérin, Dos Passos, Marceau Pivert, Fred Zeller encore moins Benjamin Perret… qui a lu Arthur Koestler, auteur de La lie de la terre et Le testament espagnol, décrété agent de l’impérialisme après Le zéro et l’infini ?

Edgar Morin, après la résistance, attendra comme beaucoup d’autres 1956 Budapest et le rapport Krouchtchev, il rencontrera le secrétaire des jeunesses du POUM Wilebaldo Solano dont il deviendra l’ami, pour accéder pleinement à cette histoire que les relais français de Staline, y compris à l’université comme Soria, auront tout fait pour occulter. Il faudra ensuite attendre Broué, Temine et leur histoire de la guerre et de la révolution en Espagne.

Le lien très fort entre la culture et la révolution continue à vivre porté comme en Espagne par le monde libertaire. Confiné, interdit d’expression grand public, ni lui ni le POUM n’ont d’existence visible. Hommage à la Catalogne d’Orwell devra attendre le film fidèle de Ken Loach Land and freedom pour être redécouvert.

Qui connaissait le révolutionnaire du POUM, Bartoli, reconnu du monde des arts, comme l’était Tosquelles de celui de la médecine et de la psychiatrie ? Il faut du temps pour se libérer de la chape de plomb.

Tosquelles est membre du POUM, il est catalan lui aussi, originaire de Reus dans la province de Tarragone, à deux pas du Vendrell d’Andreu Nin.

Psychiatre, psychanalyste, Frances Tosquelles est un des inventeurs de la psychanalyse institutionnelle. Membre du BOC, le bloc ouvrier et paysan de Maurin, il participe à la création du POUM en septembre 1935. Quand en France on accueille les antifascistes allemands ou d’Europe centrale en les enfermant dans des camps comme celui du Vernet où fut Koestler au début de la guerre, Barcelone en 1936 devient « une petite Vienne ». Mais en même temps il combat dans les milices du POUM en Andalousie. Lors de la Retirada lui sera interné au camp de Septfonds en septembre 1939. Plus tard en Lozère, il dirige l’hôpital psychiatrique de Saint-Alban où il développe sa pratique de la lutte contre l’aliénation sociale et les thèses de Lacan. C’est aussi un lieu de résistance. Il contribue à la formation de Frantz Fanon (voir notre précédent article).

Ces hommes Bartoli, Tosquelles allient leur soif de culture et leur idéal révolutionnaire. Et ce n’est pas par hasard que Bartoli se retrouve au Mexique au sein du groupe Frida Kahlo, Rivera, Vlady, le fils de Victor Serge, qui signe à la place de Trotsky, avec André Breton,  le Manifeste pour un art révolutionnaire. Pourquoi ? Parce que c’est le règne du « réalisme socialiste » entendons, stalinien et que pour reprendre l’expression de Victor Serge « il est minuit dans le siècle ».

Bartoli, Tosquelles, Orwell, Victor Serge, Benjamin Perret, le plus entêté, le plus fidèle, après Breton au surréalisme. Le plus intransigeant aussi. En désaccord avec la direction du POUM, et de la CNT il préféra se battre et rejoindre la colonne Durruti, dans le bataillon Makhno.

L’art, la science, l’esprit au service de l’idéal révolutionnaire, on est forcément très loin du franquisme et du stalinisme et après la guerre du ronron social-démocrate qui va couvrir les camps qu’il a ouvert en 1939 d’Argelès, de Septfonds, d’Agde, du Vernet…

La répressoin contre le POUM, c’est aussi la défaite de la CNT, la contre-révolution voulue par Staline, souhaitée par les républicains de droite

Orwell, engagé dans les combats sur le front d’Aragon, dans une colonne du POUM, après sa blessure découvre après les combats qu’ont menés vainement les comités d’ouvriers sur les barricades, le 4 mai 1937 pour défendre la téléfonica contre les gardes d’assaut gouvernementaux, les communistes et les membres du PSUC encadrés par les agents de Staline, concrètement : le reflux de l’esprit révolutionnaire. Les femmes désormais ne portaient plus de fusils, écrit Orwell dans Hommage à la Catalogne, elle sont redevenues cantinières ou infirmières.

Fred Zeller, un moment secrétaire de Trotsky, et qui deviendra grand-maître du Grand Orient de France écrit : « Partout la révolution sociale accompagne la guerre civile. Pour écraser le fascisme, les travailleurs s’emparent des terres, des usines et les font marcher après avoir chassé les capitalistes et face au vieil état bourgeois, construisent leur propre état ouvrier » et il pose la question suivante « Quel était le programme politique de Staline-Négrin pour l’Espagne sinon restaurer la société capitaliste en torpillant la révolution ».

Alors bien sûr, ceux qui ne se plieront pas aux plans de Staline seront pourchassés et exterminés, ceux du POUM, de la CNT, de la FAI. Les comités ouvriers qui se sont spontanément créés dès le 19 juillet1936 doivent être démantelés, les terres et les usines collectivisées restituées dans le respect de la propriété privée.

Cette stratégie était dénoncée dans le journal du POUM, La Batalla, le 15 novembre 1936 qui résume l’option de Moscou « ce qui intéresse vraiment Staline ce n’est pas le sort du prolétariat espagnol ou international, c’est la défense de son propre pouvoir, suivant la politique des pactes conclus par des États face à d’autres États et d’ailleurs le parti communiste espagnol, après avoir proclamé en mars 1936 ’’qu’il fallait lutter pour un gouvernement ouvrier et paysan, s’appuyant sur les alliances ouvrières et paysannes’’, déclare en juin que son seul but est ‘’ la défense de l’ordre républicain dans le respect de la propriété’’ ».

Staline, après s’être rallié dans un premier temps à la non-intervention de Paris et de Londres, comprend qu’une telle politique laisse le champ libre aux communistes anti-staliniens du POUM et aux anarchistes, et surtout à la révolution dont il ne veut à aucun prix.

Le PCE est pratiquement inexistant. Il lui faut démontrer qu’il maîtrise le prolétariat espagnol. L’envoi d’armes en quantité et qualité dérisoire, contre le rapt des neuf dixièmes des réserves d’or espagnol (l’Espagne possède à ce moment-là le tiers des réserves mondiales) doivent lui procurer la sympathie du camp républicain complètement démuni.

Cette stratégie implique la mainmise sur les rouages de l’État, et sur les Brigades Internationales qui se sont formées spontanément et qu’il doit diriger. Marty entre autres sera à la hauteur de la tâche que contrôlent les agents envoyés par Staline. Il gagnera le surnom de « boucher d’Albacete ». Les talents d’oratrice de la Pasionaria permettront de s’approprier une des plus belles des pages de la solidarité ouvrière et démocratique, la lutte héroïque en particulier des brigades dans la défense de Madrid.

Devant la réaction ouvrière et paysanne, les collectivisations, les premiers soviétiques engagés, pourraient espérer  « un octobre espagnol ». Ils seront perçus comme d’éventuels opposants à Moscou au moment où se multiplient les grands procès. Rappelés, ils seront fusillés.

Une politique qui convient à la bourgeoisie républicaine, aux sociaux-démocrates anglais et française

Marceau Pivert propose à Blum de libérer Abd-el-Krim, assigné à résidence en France, pour soulever le Maroc espagnol, Blum refuse. David Rousset fait la même proposition au gouvernement espagnol et à Compagnys président de la généralité catalane. C’était la défaite assurée de Franco en le prenant en tenaille. Il reçoit la même réponse. Un tel soulèvement, serait insupportable aux Anglais, ce serait un signal pour les colonies.

La stratégie de Staline ne peut que trouver un écho favorable chez la bourgeoisie républicaine, prête à s’offrir, c’est ce que fera Négrin qui exigera la condamnation des dirigeants du POUM après les évènements du 4 mai à Barcelone, tandis que les magistrats hésitent et que des milliers de ses militants sont au front.

Staline n’a-t-il pas déjà déclaré le 20 mars 1937, à la veille de l’attaque de la téléfonica  et de la persécution des militants du POUM :  « Il faut dire au peuple et au monde entier : le peuple espagnol, n’est pas en état d’accomplir la révolution prolétarienne. La situation intérieure et surtout internationale n’est pas favorable. » ?

Pourtant les collectivisations, au Levant, en Aragon, en Catalogne, sont un succès total sur le plan économique, et commercial. Productions et échanges sont supérieurs à ceux d’avant-guerre. Partout le pouvoir échappe au contrôle d’un parti ou d’un syndicat institué, partout la démocratie est directe. Dans les milices les officiers sont élus.

À partir de mai 1937, la répression va prendre les formes voulues par les envoyés de Staline. Andreu Nin est enlevé par les tueurs d’Orlov. A la question des militants du POUM, placardée sur les murs : A donde esta Nin, la réponse des agents du Kominterm est « A Salamanca o à Berlin ». La torture doit obtenir que Nin dise qu’il est un agent nazi, selon la pratique employée contre Zinoviev et Kamenev, pour justifier une répression totale et rapide du POUM.

Les mêmes calomnies qui pourvoient le goulag sont désormais ouvertement à l’œuvre en Espagne

Quant aux collectivités, elles doivent résister aux assauts des agents gouvernementaux, et des responsables du parti communiste. C’est le cas en Aragon où le général communiste Lister n’a de cesse de restituer les terres et les fabriques aux anciens propriétaires.

L’aliance Négrin-Staline peut enfin répondre totalement à ce que demandait Santiago Carillo dès janvier 1937 quand le POUM fut écarté du gouvernement de la généralité en Catalogne : « les revendications révolutionnaires et socialistes constituent un obstacle pour l’unité de toute la jeunesse, les dirigeants du POUM sont des agents de Franco et de Mola. Il faut s’orienter vers la création d’une alliance nationale de la jeunesse espagnole, sans distinction de classe ni d’opinion. »

Lors de la formation du gouvernement Négrin, Le Temps indique la réelle signification de la chute du socialiste Largo Caballero au profit de Négrin et du bloc stalino-bourgeois : « le gouvernement de Valence (donc officiel) a atteint le point où il doit prendre une décision. Il ne peut plus longtemps demeurer dans l’ambiguïté dans laquelle, il s’est tenu jusqu’ici. Il doit choisir entre la démocratie et la dictature du prolétariat. Entre l’ordre et l’anarchie. »

Bibliographie

George Orwell, de la guerre civile espagnole à 1984, Louis GIl.

Ma guerre d’espagne à moi, Mika Etchebehere (seule femme commandant de milices, elle est du POUM).

Les fils de la nuit, Antoine Gimenez, Libertalia, collect. les « gimenologues ».

Ma guerre d’espagne, Les brigades internationales, Sygmund Stein, Seuil (la mainmise sur les brigades par les staliniens et le GPU).

Bien sur G. Orwell qui fut dans les brigades : Hommage à la Catalogne et le film de Ken Loach qui s’en est inspiré Land and Freedom.

La révolution et la guerre d’Espagne, Pierre Broué et Emile Témine, 1961, Editions de Minuit.

Histoire du POUM, Victor Alba, 1975, Champ libre (réedition IVREA).

La guerre d’Espagne : république et révolution en Catalogne, F. Godicheau.

Le POUM, Révolution dans la guerre d’Espagne, Wilebaldo Solano, Syllepses.

Un témoignage : Guerre, exil et prison d’un anarcho-syndicaliste, Cipriano Mera, les Coquelicots.

Les mouvements d’émancipation nationale, Andreu Nin, Syros.

Le temps des hommes, Julien Blanc (roman autbiographique sur l’engagement de l’immense écrivain, au côté de la république).

Et un formidable roman historique, meilleure vente, plusieurs mois en Espagne en 2015 de Padura qui dévoile le parcours de Mercader l’assassin de Trotsky, organisé par le GPU en Espagne dès 1936 : L’homme qui aimait les chiens.

Association 24 aout 1944 : https://www.24-aout-1944.org/L-association-24-aout-1944

Les cahiers du CTDEE, centre toulousain de documentation sur l’exil espagnol, treize numéros parus.

Les camps sur la plage, un exil espagnol, Geneviève Dreyfus-Armand, Emile Témine, Autrement.