Il est indispensable que tous les Démocrates refusent le débat piégé relatif à l’identité nationale.
Ce soi-disant grand débat relève, en réalité, d’une grossière et misérable diversion politicienne de bas étage destinée à camoufler le calamiteux bilan du gouvernement et la crise sociale dont il porte l’entière responsabilité.
Il s’agit également, à quelques semaines d’une importante échéance électorale, d’évoquer la préférence nationale chère à Jean Marie Le Pen, sans même avoir le courage de le dire, pour draguer son électorat.
Il est impératif de refuser un débat qui ne peut conduire qu’à des idées d’exclusion en favorisant la désignation de boucs émissaires assise sur des critères raciaux. Les grandes crises provoquent souvent ce genre de réaction, il est inadmissible que le gouvernement l’encourage.
Proposer un tel débat en période de prospérité serait seulement stupide. Le proposer en pleine crise est honteux. Il est encore temps de refuser d’engager la France dans une voie qui peut se révéler mortelle en ce qu’elle est une incitation à la xénophobie.
Une seule solution pour cela : le refus pur et simple de participer à la mascarade.
Nous rappellerons simplement en tant que gaullistes de gauche, profondément attachés à une « certaine idée de la France », cette superbe définition du patriotisme et du nationalisme donnée par le général de Gaulle à Romain Gary, et que nous appelons nos compatriotes mais, surtout, nos actuels dirigeants, à méditer : « le patriotisme, c’est l’amour des siens, le nationalisme, c’est la haine des autres peuples. »
Pour le CNGG
Gilles Bachelier, Etienne Tarride et Paul Violet