6.7.1.6… si c’est ainsi… par Alain Raullet (éditions Les 3 colonnes)

Alain Raullet a dirigé un centre technique municipal en Centre Bretagne pendant vingt-et un-ans, après avoir travaillé en Iran, en Angleterre, au Guatemala et au Brésil (dans l’industrie pétrolière). Il en a tiré les conclusions suivantes : il faut revoir l’organisation territoriale, réétudier la représentativité dans le sens de l’intérêt commun et redistribuer l’impôt pour plus d’humanité, d’égalité et de fraternité.

Dans une première partie, l’auteur fait plusieurs constats :

– l’humain est le même partout, avec le souhait d’une vie simple et sans complications (par exemple, la vie dans une ferme au Japon est la même qu’en France au XVI siècle).

– la mondialisation financière commence bien plus tôt qu’on ne le pense en général puisque c’est dès 1800 que Rothschild disperse ses cinq fils dans les cinq capitales européennes de l’époque et leur demande de créer un réseau entre ces établissements bancaires.

– « le passé, c’est ringard » pour la plupart de nos contemporains qui vivent dans un monde de selfies et non dans celui de la communauté humaine, ce qui veut dire que le mondialisme n’a aucun futur puisqu’il ne s’appuie pas sur le passé.

– enfin, il analyse l’actualité sociale française et en tire la conclusion que, s’il y avait eu respect des citoyens et probité de ses représentants, jamais les gilets jaunes ne seraient apparus, ce mouvement s’apparentant plus d’ailleurs, selon lui, à 1789 qu’à 1968.

Tout est donc à revoir et Alain Raullet propose, dans une deuxième partie, ses solutions en prenant pour appui, comme au théâtre, les unités de temps, de lieu et d’action :

– un calendrier perpétuel pour faciliter l’organisation ;

– seulement 4 niveaux institutionnels au lieu des 8 (et plus parfois) d’aujourd’hui ;

– la mise en place de la démocratie par votation référendaire pour les 4 niveaux préalablement définis.

Car l’origine de nos maux vient justement du fait que la séparation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire n’est que virtuelle puisque c’est l’exécutif qui détient l’argent donc le pouvoir. D’où la nécessité impérieuse d’une possible motion de censure populaire que Raullet installe une fois par an, selon le calendrier perpétuel qu’il a proposé. Il revoit tout : qu’il s’agisse des rythmes scolaires, de l’heure, des fêtes légales ou bien des dépenses publiques, de la retraite, de l’impôt qu’il veut équitable, de la dette et de la répartition des richesses. Il nous présente même ce qu’il appelle un schéma-squelette du gouvernement idéal.

Après avoir cité Aragon :

« Il est permis de rêver

Il est recommandé de rêver

Sur les livres et les souvenir

Sur l’Histoire et sur la Vie »

Raullet conclut en disant :

« Soyez toujours sourd quand quelqu’un vous dit que vous ne pouvez pas réaliser vos rêves. »

Les Utopies réalistes de Rutger Bregman le disait autrement, mais parlaient des mêmes choses…