Le MDSL change de sigle et devient PLD
Le Mouvement démocratique, social et laïque (MDSL), courant politique né d’une scission avec le MDS, a décidé de changer de sigle et devient de ce fait le Parti pour la laïcité et la démocratie (PLD). Ce changement d’appellation est opéré pour «assumer pleinement ses choix politiques et apparaître en toute clarté sans risque de brouillage», a indiqué le bureau national provisoire de ce nouveau parti, dans un communiqué rendu public hier.
Cette aile, issue de la crise politique qu’a traversé le MDS depuis la disparition de son chef historique, El Hachemi Cherif, se dit fidèle à l’héritage historique du parti, notamment «la double rupture par rapport à l’islamisme politique au système rentier bureaucratique». C’est cette question justement qui a constitué la ligne de fracture entre l’aile menée par Hocine Ali (secrétaire général par intérim du MDS) et celle qui allait devenir MDSL puis PLD, dirigée par Moulay Chentouf. Ce groupe a estimé que la laïcité est au centre du combat pour le projet d’une société moderne : «Sans laïcité, aucune perspective démocratique n’est possible ; le combat pour une Algérie moderne et démocratique est inséparable de celui à mener pour une Algérie laïque.» En somme, le débat sur la laïcité qui était au coeur du débat politique et intellectuel durant les premières années de l’ouverture politique en Algérie, porté par des pans importants de la société, a reculé face aux attaques pas seulement des islamistes mais surtout du chef de l’Etat. Depuis son arrivée au pouvoir, ce dernier n’a pas hésite à mettre dos à dos islamistes et laïcs, faisant croire à l’opinion qu’être laïque signifiait être contre la religion. Or, la laïcité, qui est une valeur politique «hautement importante » dans l’organisation de l’Etat et de la société, veut dire simplement séparer le politique du religieux. Beaucoup d’islamologues sont convaincus
qu’elle est la valeur la mieux à même de protéger la religion des extrémistes.
Hacen O.