Après la loi pénale inspirée de la Charia et la non-mixité à l’école, le Hamas supprime les fêtes religieuses non-islamiques.
Selon le site islamiste « Al Hisba », le gouvernement palestinien de Gaza, dirigé par le Hamas mais démis par Mahmoud Abbas depuis le coup d’État mené contre l’Autorité palestinienne, a récemment pris des décisions confirmant sa radicalisation. Après avoir prôné l’introduction de la Charia dans son code pénal, et après avoir imposé le port du voile et la non-mixité aux écoles, le premier ministre démis Ismaël Haniyeh impose le calendrier du Hégire, et supprime trois jours fériés du calendrier chrétien.
« Al-Hisba », pourtant islamiste, dénonce, le 4 janvier 2010, des décisions prises ces derniers jours par le gouvernement du Hamas à Gaza. Il conteste au moins deux mesures radicales qui contribuent, doucement mais sûrement, à instaurer un Emirat islamique dans ce territoire, ou du moins à y appliquer des lois inspirées de la Charia.
En effet, selon « Al-Hisba », le Hamas a supprimé les trois jours fériés dont bénéficiaient tous les Palestiniens à l’occasion du 25 décembre (Noël selon le calendrier latin), du 1er janvier (Jour de l’an chrétien) et du 6 janvier (Nativité selon l’Eglise orientale). Or, ces fêtes étaient reconnues par l’Autorité palestinienne, la population comprenant une importante communauté chrétienne. Ce faisant, le Hamas ne reconnaît plus la composante chrétienne de la population, et tend à islamiser les Territoires. Il a maintenu chômés les jours des fêtes religieuses musulmanes, à savoir Al-Adha, Al-Fitr et Al-Maouled Al-Nabaoui (Naissance du Prophète).
En outre, un directeur d’école de Gaza a confirmé au site « Al-Hisba » avoir reçu, ces derniers jours, une circulaire destinée à tous les responsables du secteur éducatif, et signée par le secrétaire général du ministère de l’Education, Jamal Abou Hachem, précisant que les autorités de tutelles ne traitera plus aucune correspondance ou demande datée selon le calendrier grégorien. Désormais, seul le calendrier du Hégire est recevable. Le Hamas justifie cette décision par sa volonté de « défendre et promouvoir l’attachement des Palestiniens à leur origine arabe, islamique et orientale, les trois éléments qui font la fierté nationale ». Après l’Education, cette décision sera généralisée progressivement aux autres secteurs.
En décembre 2008, le Hamas avait déjà proposé une loi pénale inspirée de la Charia, avec l’application de nouvelles peines comme notamment la lapidation, l’amputation et la crucifixion. Cette mesure avait suscité une forte opposition de la part des ONG actives dans la défense des droits de l’homme. En août 2009, le Hamas avait imposé, en catimini la non-mixité dans les écoles, et obligé les jeunes filles à porter le voile.