Nous vous recommandons deux textes :
- Un bref point de vue de Michel Seelig dans le Républicain Lorrain, précisant ce que signifie l’abolition du délit de blasphème en Alsace-Moselle, suite à un récent vote du Sénat : seelig-blaspheme. Le président du Cercle Jean-Macé rappelle : « Nous pouvons nous moquer d’une religion, idéologie parmi d’autres. Nous n’avons pas le droit d’injurier les personnes qui la pratiquent. La différence n’est pas qu’une simple nuance. Dommage que tous ne la perçoivent pas.«
- Sur le blog de Jean-Luc Mélenchon, sa contribution au Dictionnaire de la laïcité publié chez Armand Colin, intitulée « En République, le blasphème n’existe pas« .
Extrait : Un blasphème est un discours jugé insultant à l’égard de ce qui est vénéré par les religions ou de ce qu’elles considèrent comme sacré. Mais « le blasphème n’est scandaleux qu’aux yeux de celui qui vénère la réalité blasphémée » a dit Pierre Bayle au XVIIème siècle. Aucune loi n’institue un espace sacré dont le contenu serait placé hors du champ de la loi librement débattue. Il n’y a donc pas de blasphème « objectif ». La notion de blasphème étant strictement religieuse, il existe du point de vue d’une société laïque une liberté de pensée et d’expression qui ne reconnait pas la limite de l’espace imaginaire déclaré comme sacré par les religions. Il n’y a donc pas de droit au blasphème puisque le blasphème n’a aucune réalité ni dans l’ordre de faits observables ni dans l’ordre juridique. Le « droit au blasphème » est donc aussi total que celui d’injurier le Père Noël.