Alors que l’été s’achève, il nous semble important de revenir sur les derniers mois mouvementés que nous avons vécus pour préparer un automne créateur. D’abord, parce que nous devons assurer nos liens sociaux sans lesquels rien n’est possible. Ensuite, parce que la crise de régime que nous vivons demande une alternative qui tarde à venir. Enfin, parce que l’alternative se jouera entre deux projets, l’union de toutes les droites, RN compris d’une part face à un projet de la République sociale et à ses principes d’autre part. Alors, un bloc populaire majoritaire absolu est nécessaire. Pour ce faire, quelle ligne stratégique est requise ? Quelle mutation la gauche doit-elle opérer pour répondre aux principes de liberté, d’égalité, de fraternité, de laïcité, de solidarité, de démocratie, d’universalisme concret, de sécurité et de sûreté, de souveraineté populaire et de développement vraiment écologique et social ? Quelle implication sociale sommes-nous prêts à mettre en œuvre ?
Nous avons besoin d’un discours contre-hégémonique instillé dans une campagne pour combattre les fausses bonnes idées du Rassemblement national, de l’extrême centre qui tente de se reconstituer, les faiblesses de la gauche et du gauchisme comme maladie infantile, qui l’empêche de devenir majoritaire de la seule manière efficace c’est-à-dire avec une majorité absolue. Pour cela, le primat de la question sociale est prioritaire. La mise en avant de la sphère de constitution des libertés (école, services publics, Sécurité sociale) est indispensable. Pour compléter les mesures immédiates nécessaires, il est crucial de penser le modèle politique souhaitable qui ne se résume pas à un programme. En dernier lieu, rien ne sera possible sans une action concrète et efficace. Et l’efficacité demande d’avoir des liens sociaux solides avec le grand nombre et ne pas croire que notre pensée individuelle peut remplacer par un coup de baguette magique l’hégémonie dominante.
Nous avons donc besoin de nous rassembler phase par phase. Nous vous proposons de rencontrer le comité de rédaction du journal ReSPUBLICA le vendredi 20 septembre 2024 au Maltais rouge, 40 rue de Malte, métro République ou Oberkampf, de 18 h à 21 h 30 avec l’ordre du jour suivant :
- Que faire ensemble pour contribuer à l’émergence d’un vrai « Front Populaire » majoritaire ?
- Cette volonté politique nécessite-t-elle ou non pour ReSPUBLICA des rapprochements politiques ?
- Quelles décisions concrètes prenons-nous pour élargir l’audience et l’influence de ReSPUBLICA dans cette « zone des tempêtes » que nous traversons ?
Prochain rendez-vous
Vous lisez notre journal ou peut-être vous avez participé à des actions du Réseau Education Populaire (REP), ou vous avez signé la pétition intitulée « Combat laïque, combat social, fédérer le peuple » (CLCS-FLP), ou vous pensez qu’une réflexion s’impose pour mieux travailler le discours contre-hégémonique nécessaire à un processus émancipateur et vous faites le même constat que nous sur la situation politique depuis les élections européennes qui tend à démontrer que notre discours contre hégémonique connaît de plus en plus de difficultés à être reçu par nos concitoyens par les vecteurs que nous utilisons habituellement (journal, site Internet) ?
Forts de ce triste constat, nous avons décidé d’expérimenter de nouveaux moyens de communication. Au-delà des moyens, un discours militant classique ne nous semble pas non plus être la manière la plus efficace de toucher des gens non politisés. En effet, empiriquement, nous avons constaté un rejet spontané de la manière même de présenter nos idées.
Il convient donc de travailler d’abord sur la création de contenus sur différents supports de communication ; il serait possible de travailler thème par thème. Il en existe déjà de nombreuses dizaines. Sur la laïcité, la République sociale, la Sécurité sociale, les services publics, l’école, l’Union européenne, sur chacun des principes de la République sociale, etc. L’idéal est de se cantonner sur une seule idée sur un temps court. Mais sans oublier que la vision holistique est indispensable.
Pour cela il nous faut commencer par constituer des groupes de travail afin d’élaborer et réfléchir à la façon de créer ces contenus, ainsi qu’à l’organisation et à la mise en place de ces nouveaux supports de communication (podcast, émission de radio, vidéo, réseaux sociaux…).
Dans ces contenus, nous essaierons d’aborder nos idées sous un angle différent : celui des conséquences réelles sur les activités professionnelles, sur les services, sur les « clients » ou usagers des décisions de politiques publiques. C’est pourquoi, en plus de la constitution des groupes de travail sur les supports de communication, nous lancerons par la suite un appel à témoignage. Des témoignages courts d’actifs ou de retraités récents tant du secteur privé (salarié, profession libérale, entrepreneur, secteur associatif, etc.) que du secteur public ou parapublic sur les effets les plus concrets, les plus matériellement constatables des politiques publiques sur vos activités (conditions de travail, nombre de personnels, etc.), sur les prestations que vous réalisez et les conséquences pour les usagers ou clients.
Pour mettre en place tout cela, nous vous proposons une rencontre pour en parler et constituer les groupes de travail des supports de communication. Le rendez-vous s’effectuera dans les locaux de RADIO M’S à Montreuil (93).
Ordre du jour :
- Situation politique générale.
- Réflexion sur la création des contenus.
- Création groupe de travail podcast.
- Création groupe de travail émission radio.
- Création groupe de travail Télégram ou WhatsApp.
- Création groupe de travail (Vidéo) TikTok ou similaire.
Si vous souhaitez participer à cette nouvelle manière d’aborder la bataille culturelle pour la République sociale, merci de contacter : bernard.teper@reseaueducationpopulaire.fr.
Si vous avez d’autres idées, des propositions novatrices, n’hésitez pas à les adresser à bernard.teper@reseaueducationpopulaire.fr, car la séquence actuelle appelle des propositions nouvelles et pas forcément les fausses bonnes idées courantes qui ne tiennent pas compte du réel et des théories rationnelles, des acteurs nouveaux qui s’engagent et non ceux qui ne font que commenter et de la délibération démocratique là où elle n’existe pas c’est-à-dire presque partout.
En un mot comme en cent, nous avons besoin de nous améliorer, avec vous ; chacun d’entre vous peut nous aider, car si vous savez ce que nous ne savons pas ou que vous connaissez quelqu’un qui sait ce que nous ne savons pas faire, vous pouvez indirectement nous aider. Merci d’avance !