Vous allez vous réjouir de découvrir les « Plumes aiguisées ». Certains regretteront de ne pas y trouver de la grande littérature, les auteur(e)s sont sans prétention artistique, même si je pense que certaines plumes ont de l’avenir. Ces jeunes filles et jeunes hommes vivent à Constantine, en Algérie. Jeunesse qui exprime simplement ses sentiments. C’est une parole libre. S’emparant de tous les sujets, ces jeunes les ont abordés sans tabou. Ils mettent en lumière toutes les interrogations liées à leur quotidien, à leur avenir en Algérie. Au fil des textes, je fus heureuse de constater que l’école fondamentale algérienne n’avait pu atteindre totalement tous les esprits. Son objectif : « nourrir » ses enfants aux sourates du Coran, les clouer dans les archaïsmes des traditions et de la religion, leur ôter tout esprit d’analyse et de rationalité. Enfin, ces « Plumes aiguisées » déconstruisent le slogan des relativistes culturels « c’est leur culture », vérité sacralisée pour justifier des comportements archaïques et des visions passéistes dans nos démocraties occidentales ! Cette jeunesse rend visible des sujets politiques centraux : les droits des femmes, l’égalité, la mixité, la laïcité. J’ai eu l’immense privilège de les rencontrer en juillet 2011 à Alger. Génération désenchantée ? Une génération où la force de vivre est positive et nous démontre à l’envi leur attachement à la démocratie et aux valeurs universelles.
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NDLR – Voir aussi l’entrevue à laquelle participent deux jeunes filles du PLD publiée dans un précédent numéro de Respublica.