L’extrême droite progresse, la crise des gauches continue. L’extrême droite au pouvoir progresse d’un siège (44 au lieu de 43). Par contre, le parti dominant de l’extrême droite (le Likoud avec 30 sièges) siphonne les deux autres formations : L’extrême droite russophone a désormais 6 sièges et l’extrême droite sioniste religieuse 8.
La droite perd 1 siège (20 au lieu de 21) avec un rééquilibrage entre deux partis d’une droite moderniste.
Les partis religieux intégristes juifs perdent 5 sièges principalement à cause d’une scission dans le parti intégriste sépharade (les scissionnistes n’ayant pas dépassé la barre minimale) et un léger recul du parti intégriste ashkénaze. Le premier a aujourd’hui 7 sièges et l’autre 6.
Une majorité néolibérale extrême droite – droite et intégristes religieux existe donc puisque qu’il faut 61 députés pour soutenir un gouvernement.
L’alliance entre le parti travailliste et un petit parti de droite Kadima dans un ensemble intitulé « Union sioniste » a gagné 3 sièges passant de 21 sièges à 24.
Le parti de la gauche de la gauche à recrutement principalement ashkénaze (Meretz) perd un siège et a donc aujourd’hui 5 sièges.
Les deux partis arabes (le parti nationaliste arabe et le parti intégriste islamiste) alliés au Front judéo-arabe Hadash (animé par le parti communiste israélien) progressent de deux sièges avec aujourd’hui 13 sièges. A noter que Hadash passe de 4 à 5 députés, le député supplémentaire étant un israélien juif.
L’impossibilité actuelle de réaliser une gauche politique crédible qui puisse rassembler juifs et arabes plombe le développement d’une gauche crédible en Israël. Pourtant, lors des deux dernières élections municipales à Tel Aviv, le candidat arrivé en deuxième position avait bénéficié du soutien de la gauche de gauche de l’autre « communauté » (électorat Meretz votant pour le candidat PC puis électorat communiste votant pour le candidat Meretz en 2013).