Nous relayons cet appel qui demande la réhabilitation des communards. Vous pouvez retrouver cet appel sur ce site internet : http://www.commune1871.org/. NDLR
Appel commun pour le mur des Fédérés
Mur des fédérés 2012, Un souffle d’espoir
En ce 141ème anniversaire de la Commune de Paris de 1871, nous revendiquons plus que jamais la nécessité de la réhabilitation de la Commune et des communards ! Mais comment les réhabiliter mieux que par la mise en œuvre des mesures démocratiques et sociales pour lesquelles ils ont combattu.
Rétablir dans leurs droits les communards, c’est donner un sens à leur combat pour une société plus juste. C’est aussi un engagement à faire connaitre ce moment de l’histoire où pour la première et seule fois dans notre pays, le pouvoir fut exercé par le peuple et pour le peuple. En agissant pour la réhabilitation des communards nous faisons connaitre la modernité de la commune et nous voulons son enseignement à l’école.
De la révolution de 1789, au Front populaire en 1936 à mai 1968, en passant par la Libération de 1945, c’est un souffle vital qui parcourt notre société aujourd’hui. Il a pour ossature la volonté d’un autre monde bâti sur des idéaux d’égalité, de respect, de fraternité, de justice sociale. Et si l’on s’attaque aux acquis, ce ne sont pas à ceux des pauvres, des mal payés ou des précaires qu’il faut s’attaquer, mais bien à ceux du capital. Nobles hier, haute bourgeoisie d’aujourd’hui, rapports sociaux liés au servage ou aliénation par l’endettement, l’élan populaire s’attaque aux formes de domination d’une classe sur toute la population. Nous nous heurtons à la domination du capital, au mur de l’exploitation par une minorité de nantis. Face à cette histoire aseptisée par les bien pensants du système dominant, nous menons un combat où l’on gagnera à faire reconnaître la place « des gueux », des communards de Paris. Nous savons tous que rien n’est gagné d’avance. Chanter que « La Commune n’est pas morte » n’est pas un effet de style, c’est une réalité. Les 72 jours de combat de ces hommes et des ces femmes n’ont pas été anéantis par la répression terrible de la semaine sanglante. Il faut être aveugle pour ne pas voir que beaucoup de leurs revendications ont été reprises, mises en pratique parfois grâce aux luttes populaires ou incorporées à l’idéal commun. Avec la commune de Paris, les communards avaient reconnu la citoyenneté des étrangers, l’égalité homme-femme. Ils avaient brulé la guillotine, réquisitionné des logements vacants pour les sans abris, déclaré la séparation de l’Eglise et de l’Etat, réorganisé les services public en faisant participer les salariés à leur gestion. En partageant le pouvoir avec les associations ils ont su donner corps à la démocratie. Mais notre volonté est persévérante car nous voulons ensemble construire le présent.
Réhabiliter les communards c’est travailler à ce que cet élan vital qui parcourt notre société avance encore plus vers son but : bâtir une société démocratique et faire qu’unis nous soyons assez nombreux et assez forts pour y parvenir ! Nous voulons ensemble construire le présent.
Premiers signataires de l’appel