Association « Shalom, Paix, Salem » : une réaction citoyenne contre l’importation du conflit israélo-palestinien

L’association Shalom, Paix, Salem, est née  le 1er mars 2009, sur initiatives séparées, puis conjointes de Françaises et de Français d’origines juive, arabe et autres. Elle se veut, selon son appel  (1) http://www.facebook.com/group.php?gid=54419209846&ref=ts#! , une réaction « citoyenne » contre l’ « importation du conflit israélo-palestinien » en France et les « vives émotions » qu’il suscite au sein de chacune de ces deux communautés, ainsi que ses conséquences néfastes, à savoir l’atteinte à l’intégrité morale ou physique des personnes, « en raison de leur appartenance communautaire, réelle ou supposée », et la dégradation ou la destruction des « symboles communautaires, identitaires ou religieux. »

C’est ainsi que selon cette association, l’importation de ce conflit dans notre pays a entraîné la constitution en toute illégalité et en violation des « valeurs et des principes républicains » dans Internet, notamment dans facebook, de nombreux groupes « prônant ouvertement la haine de l’autre » et la circulation d’un nombre considérable de messages de même teneur.

L’Association se veut pour sa part une contribution à la construction d’une digue face à ces « réactions destructrices et agressives » et aux « affrontements » entre des Juifs et des musulmans par internet interposé.

Elle se veut également une réponse aux « réflexes de peur » et aux « tentations de repli » communautaire, ainsi qu’aux réactions communautaristes qu’elles provoquent ; ce qui constitue eux aussi une « menace pour la paix sociale » et le « vivre-ensemble » dans un même pays, une même nation.

Elle vise aussi à défendre et à promouvoir la « fraternité » républicaine et la « paix entre les communautés ». Car elle considère les « différences » entre ces dernières, comme une « richesse » pour l’autre et pour la France.

Une association telle que Shalom, Paix, Salem, n’est donc pas de trop pour éclairer ceux parmi les musulmans, les Juifs et les « laïques » qui se laissent prendre aux chants des sirènes des extrêmes droites musulmane, chrétienne ou juive, ainsi que des courants « rouges-bruns » au sein de la mouvance laïque ; tant les uns instrumentalisent les discriminations, dont sont victimes les immigrés d’origine musulmane et le conflit israélo-palestinien, pour faire l’amalgame entre antisionisme, qui est la lutte contre une doctrine, et antisémitisme, qui est une incitation à la haine d’une communauté ; et les autres, les partisans et artisans du choc des civilisations et autres racistes, qui instrumentalisent le combat pour la laïcité et contre l’islamisme pour faire l’amalgame entre islamistes et musulmans, afin de justifier leurs discours musulmanophobes.

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