Un article intéressant nous a été signalé par son auteur, Alain Beitone : https://www.democratisation-sc
En voici un extrait :
Lecteur de La Fontaine (on l’espère !) Blanquer applique la stratégie argumentative de la chauve-souris : « Je suis oiseau : Voyez mes ailes ; Je suis souris : Vivent les rats ». On peut traduire facilement, je suis conservateur : voyez ma défense de la Marseillaise. Je suis moderniste, voyez ma condamnation de la verticalité.
N’y a-t-il là qu’une habileté permettant de définir une voie médiane entre les réactionnaires et les pédagogues modernistes ? Certainement pas. Le projet de Blanquer a une profonde cohérence : il s’agit de réguler le système scolaire par l’autonomie des établissements.
et ma réponse :
Au nom de Respublica, je vous remercie de votre envoi. Il y a beaucoup de convergences entre vos thèses et les nôtres. J’étais venu à certaines réunions du GRDS il y a quelque temps et je vous avais dit que la critique des illusions méthodes “modernistes” et de la pseudo démocratisation avait déjà été développée dans les années 1980, notamment par Catherine Kintzler à travers ses travaux sur Condorcet. L’idée que le pédagogisme est un auxiliaire des politiques néolibérales nous est également chère depuis longtemps. Nous sommes heureux que ces analyses soient reprises par d’autres.
En fait, comme vous le montrez, l’assimilation sommaire et rapide des pédagogies nouvelles et d’une politique de gauche produit des confusions catastrophiques. La vérité est que beaucoup de méthodes, ou de types de programmes scolaires, sont émancipatrices ou non selon les circonstances et les forces qui les mettent en oeuvre. D’où la nécessité de penser à chaque moment les problèmes d’enseignement en termes de classes (sociales) et d’émancipation et non en termes de tradition/modernité.
Bien amicalement. JNL