Avant de penser ses alternatives, il ne sera pas inutile de s’accorder sur la définition du capitalisme puis de s’interroger sur la nécessité ou pas d’y trouver un successeur.
Un dictionnaire de science économique et sociale nous indique que le capitalisme est le système fondé sur l’économie de marché, la liberté d’entreprendre, la propriété privée des moyens de production, le salariat et l’entreprise autonome.
Parmi les auteurs traditionnels qui cherchent à définir le capitalisme, on peut distinguer les libéraux qui insistent sur la régulation marchande, les marxistes qui soulignent l’exploitation du travail et ceux qui à l’intar de Max Weber, mettent l’accent sur le rôle de l’entreprise et de la rationalisation des activités productives.
Les auteurs libéraux considèrent que le capitalisme nécessite un système politique garant des libertés individuelles ; les critiques marxistes affirment au contraire que le capitalisme peut concilier la liberté des échanges avec un régime autoritaire. La régulation principale du système est opéré par le marché, qui sanctionne ceux dont les productions ne satisfont pas à la demande.
Son développement est assuré par l’accumulation des moyens de production à l’initiative des entrepreneurs et/ou des détenteurs de capital.
L’Etat se présente, en système capitaliste, comme garant du fonctionnement du marché, de la liberté et de l’exécution des contrats.
Certes différentes formes de capitalismes sont parfois distinguées selon l’importance de la régulation étatique. « Michel Albert dans Capitalisme contre capitalisme » oppose au capitalisme anglo-saxon, caractérisé par l’initiative individuelle et l’absentention relative de l’Etat, le capitalisme rhénan modèle adopté par l’Allemagne, la France et la plupart des pays d’Europe occidentale, caractérisé par la combinaison de l’économie de marché et d’une forte intervention de l’Etat à des fins distributrices et de protection sociale. Mais ces distinctions tendent aujourd’hui à disparaître sous l’effet des déréglementations et des privatisations qui affectent désormais les services publics et sous l’effet de la globalisation de l’économie à l’ échelle mondiale.
En résumé le capitalisme se fonde donc sur l’existence de lieux d’échanges (les marchés) plus ou moins régulés mais dont le niveau de régulation influe sur le niveau de développement et de traitement des salariés, une liberté d’entreprendre à décimale variable car la capacité d’entreprendre dépend énormément du capital initial, la propriété privée des moyens de production qui peut être détenue par un individu détenteur de capital, un groupe d’individus regroupés en organisation (fonds d’investissement, fonds de pensions etc.) ou par l’Etat et la présence de salariés dont le surtravail c’est à dire le travail non nécessaire à la reproduction de leur force de travail constitue le profit au service de la propriété des moyens de productions.
Voilà en une grande phrase rappelé l’essentiel des critiques constante du capitalisme.
Les marchés ne sont pas des régulateurs rationnels et génèrent des inégalités de développement, d’échanges, des surproductions, du gâchis et des conflits.
La liberté d’entreprendre est celle du renard à entreprendre les poules dans le poulaillers.
La propriété privées des moyens de production et l’existence du salariat est une forme d’exploitation de l’homme par l’homme.
Mais pourquoi critiquer le système capitaliste alors même que son succès signe le gage de sa « qualité » pour le bien-être de l’Humanité ?
N’est ce pas karl Marx lui même qui dans le Capital Livre III dit que « Le capitalisme contribue au progrès de la civilisation en ce qu’il extrait ce surtravail par des procédés et sous des formes qui sont plus favorables que ceux des systèmes précédents (esclavage, servage, etc.) au développement des forces productives, à l’extension des rapports sociaux et à l’éclosion des facteurs d’une culture supérieure. Il pré pare ainsi une forme sociale plus élevée, dans laquelle l’une des parties de la société ne jouira plus, au détriment de l’autre, du pouvoir et du monopole du développement social, avec les avantages matériels et intellectuels qui s’y rattachent, et dans laquelle le surtravail aura pour effet la réduction du temps consacré au travail matériel en géné ral. »
Dés lors, pourquoi porter atteinte à un système qui fonctionne bien (même avec des crises), s’étend et s’affiche comme un formidable créateur de richesses, accumulant le capital et accélérant la circulation des capitaux ?
Après tout , le capitalisme ne fait il pas preuve d’une réelle plasticité qui le rend « utilisable » par d’autres régimes, comme aujourd’hui en Chine ou naguère en URSS, exemples détonnant du mariage de conceptions politiques et économiques a priori « contre-nature » mais donnant naissance à un capitalisme d’Etat ?
Dans ces temps où l’on parle tant de durabilité, le capitalisme n’est il pas le héraut d’une formidable résistance aux crises, d’un capacité spectaculaire de rebonds ? Même vieillissant, il est plus que jamais présent, notamment depuis la chute du Mur de Berlin. Désormais, le continent européen dispose d’un système économique uniforme avec des marchés dopés à la concurrence libre et non faussée !
Fixé sur le principe de l’accumulation et de la marche forcée, les tenants du capitalisme affirment que le système bénéficie ou bénéficiera à terme (quel terme) à l’ensemble de l’Humanité. D’ailleurs les conditions de vie et la durée de la vie ne se sont elles pas améliorées, comme jamais, depuis un siècle ?
Pourtant dans le monde, au moins 1 milliard et deux cent millions de personnes vivent avec moins d’un dollar par jour. 250 millions d’enfants sont contraints de travailler. Une personne sur trois vit dans un taudis.
Ces chiffres sont issus du rapport annuel du Programme de développement des Nations-Unies qui indique aussi qu’un américain est 61 fois plus riche qu’un tanzanien ou que 10 millions d’enfants de moins de 5 ans meurent chaque année.
En France, selon un nouvel indicateur de l’Insee, plus d’un Français sur cinq a traversé une période de « pauvreté », qui ne s’arrête pas à la fiche de paie mais prend en compte d’autres aspects de la vie quotidienne, comme les privations alimentaires ou les difficultés de logement.
« La pauvreté ne se réduit pas aux seuls revenus », a souligné Jean-Philippe Cotis, directeur général de l’Insee, en présentant à la presse l’édition 2010 de France, portrait social publié par l’institut. Le nouvel indicateur, « la pauvreté en conditions de vie », mesure les privations d’éléments de bien-être de la vie quotidienne : rentrent en compte les contraintes budgétaires (découverts bancaires), les retards de paiement (de loyers ou de factures), la consommation (possibilité de manger de la viande tous les deux jours, partir une semaine de vacances par an, acheter des vêtements neufs, recevoir), rencontrer des difficultés de logement.
Au regard de ces critères, 22 % des Français de plus de 16 ans ont connu entre les années 2004-2007 (durée de l’étude) au moins une année de pauvreté, souvent de manière temporaire notamment pour les ménages jeunes. Seuls 4 % sont restés dans cet état durant les quatre années. « La pauvreté monétaire » (disposer de moins de 950 euros par mois) « touche 13 % de la population », rappelle Stéfan Lollivier, directeur des études sociales à l’Insee, et « la pauvreté non monétaire »
Bref,l’économie de marché, la liberté d’entreprendre, la propriété privée des moyens de production, le salariat et l’entreprise autonome sont critiquables et n’apportent pas le bien-être de l’Humanité ? Notez au passage que le bien-être est un des élément qui constitue pour l’Organisation Mondiale de la Santé, la santé et que l’on peut donc tout à fait admettre que l’absence de bien-être mesurable par exemple par les indicateurs de développement humain de l’ONU démontre que l’Humanité est malade de son système capitaliste.
Les critiques du capitalisme et la recherche d’alternatives viables ont accompagné chaque stade du développement du système capitaliste.
Dés le XIX siècle, des penseurs philanthropes imaginèrent différentes utopies sociales alternatives au capitalisme derrière Saint-Simon, Robert Owen qui est considéré comme le pionnier du mouvement syndical et coopératif en Grande-Bretagne, Charles Fourier, théoriciens des phalanstères, Étienne Cabet, promoteur de l’Icarie.
Arrêtons nous sur un théoricien qui eut une influence majeure sur l’ Association Internationale des Travailleurs et qui encore aujourd’hui peut être considéré comme le penseur de l’utilisation alternative au capitalisme des formes d’organisation mutualistes ou coopératives de gestion des moyens de production.
Proudhon en conséquence de son opposition au profit, au travail salarié, à l’exploitation des travailleurs, ainsi qu’à la propriété publique, Proudhon rejette à la fois capitalisme et communisme. Il préconise l’association et adopte le terme de mutualisme, qui implique le contrôle des moyens de production par les travailleurs. Dans sa vision, des artisans indépendants, des paysans, et des coopératives échangeraient leurs produits sur un marché. Pour Proudhon, les usines et autres larges lieux de travail seraient dirigés par des syndicats fonctionnant par démocratie directe.
La théorie de Proudhon était révolutionnaire, mais sa révolution ne signifiait pas soulèvement violent ni guerre civile mais plutôt transformation de la société par l’avènement d’une classe moyenne. Cette transformation était essentiellement morale et demandait la plus haute éthique de la part de ceux qui recherchaient le changement. C’était une réforme monétaire combinée avec l’organisation contractuelle d’un crédit bancaire et d’associations de travailleurs que Proudhon propose d’utiliser comme levier pour provoquer l’organisation de la société selon de nouvelles lignes.
Proudhon dénonce les « charlataneries » d’organisation totale et globale de la société. L’attachement de Proudhon à la liberté individuelle, qu’aucune forme d’organisation sociale doit supprimer, pour quelque raison que ce soit, lui a permis de percevoir les risques attachés au triomphe de l’État, du collectif ou de la communauté . Il critiqua les socialistes autoritaires comme le socialiste étatiste Louis Blanc.
Il flétrit de même le communisme: « le communisme est synonyme de nihilisme, d’indivision, d’immobilité, de nuit, de silence » (Système des contradictions économiques) ; le système phalanstérien « ne renferme que bêtise et ignorance ».
C’est son livre Qu’est ce que la propriété ? qui aurait convaincu Marx que la propriété privée devait être abolie. Dans un de ses premiers travaux, La Sainte Famille, Marx écrit : « Non seulement Proudhon écrit dans l’intérêt du prolétariat, mais il est lui-même un prolétaire, un ouvrier. Son travail est un manifeste scientifique du prolétariat français. » Marx publia plus tard de sévères critiques contre Proudhon, notamment La Misère de la Philosophie proposé comme une réfutation directe de La Philosophie de la misère de Proudhon. Dans certains aspects de son socialisme, Proudhon a été suivi par Michel Bakounine.
La polémique entre Marx et Proudhon résonne encore aujourd’hui comme elle accompagné toute l’histoire du mouvement anticapitaliste ou alternatif au cours du XX ieme siècle.
On retrouve toujours d’un coté les adeptes de la révolution politique s’interdisant la réalisation d’utopie concrètes jugées par eux comme accompagnant le système et de l’autre les artisans d’expériences de tentatives de prise en main démocratique de l’économie par les producteurs par eux-mêmes.
A la fin du XIXe siècle, la majorité du mouvement socialiste considère les coopératives au mieux comme inutiles, et plus généralement comme néfastes au prolétariat, à l’image de Jules Guesde.
Une partie du mouvement socialiste a toutefois toujours défendu la coopération, autour de Benoît Malon concernant la coopération de production, puis autour de Jean Jaurès* autour de la coopération de consommation. Entre les deux guerres, le puissant mouvement des coopératives de consommation* était lui-même dominé par des militants socialistes. Néanmoins, l’économie sociale a toujours souffert d’une image réformiste négative aux yeux des socialistes, toutes tendances confondues, jusqu’à l’effondrement de la Russie soviétique. Tous les théoriciens et idéologues de l’économie sociale ont en effet revendiqué, dès le milieu du XIXe siècle, l’unité de la démarche et de la fin : une société plus juste et pacifique ne pouvait naître de la domination d’une classe sur une autre, quelle que fût cette classe. Ils déniaient également tout recours à la violence révolutionnaire.
Dans Les socialistes français et le mythe révolutionnaire, publié en 1998, Jacques Moreau explique que le mouvement socialiste est partagé dès la fin du XIXe siècle, entre une identité militante forgée dans le mythe de la révolution et la rupture avec le capitalisme et une identité politique s’appuyant sur des pratiques réformistes de changement social et s’articulant nécessairement avec le capitalisme. Cette double identité était, montre-t-il, nécessaire pour réussir à mobiliser et prétendre gouverner. C’est cette dualité qui s’efface aujourd’hui avec le recul de la croyance dans les vertus de l’Etat prolétarien et de l’efficacité de la révolution. Dès lors, l’économie sociale retrouve son actualité et sa pertinence.
Les coopératives sont des entités économiques fondées sur le principe de la coopération. Elle ont pour objectif de servir au mieux les intérêts économiques de leurs participants (sociétaires ou adhérents). Elle se distingue en cela de l’association à but non lucratif dont le but est moins lié aux activités économiques et de la société commerciale qui établit une distinction entre ses associés et ses clients ou usagers.
La distinction entre « coopérative », « mutuelle » et « mutuelles assurances » est plus une différence d’appellation et de structure juridique qu’une différence sur le type d’activité bien que les mutuelles soient aujourd’hui cantonnées à la complémentaire santé et à la prévoyance.
Comme dans les associations, les membres des coopératives et des mutuelles sont à la fois actionnaires et clients.
Ainsi, pour les prises de décision, elle repose sur le principe démocratique « une personne = une voix ». Les salariés et les membres-usagers sont ainsi tous égaux en droit.
Juridiquement, une société coopérative est une société privée dont le capital est détenu par ses propres salariés, ses clients ou ses consommateurs qui en élisent le dirigeant. Dans une mutuelle, ce sont les adhérents (les usagers) qui ont ce rôle.
Les porteurs de parts sociales d’une coopérative sont appelés sociétaires, ou coopérateurs-associés, et non pas actionnaires (pour montrer la différence avec les autres sociétés privées). La société, tout en ayant des cadres de direction pour sa gestion courante, élit un conseil d’administration et prend ses décisions importantes en assemblée générale de ses sociétaires selon le principe « un homme, une voix ». et non « une action, une voix ».
Souvent, les sociétés coopératives s’assemblent en fédérations, selon un système de « pyramide inversée ». Le pouvoir émane des sociétaires des caisses de bases (caisses locales en général), elles-mêmes contrôlant par leurs délégués les caisses de 2e niveau (caisses régionales essentiellement), qui contrôlent à leur tour les niveaux supérieurs (« unions » et caisses centrales nationales, fédérations internationales…).Tout en haut, il existe aussi dans chaque pays une union représentative des coopératives.
Cette forme d’organisation appelée aussi économie sociale et solidaire maintient donc le marché comme dans le capitalisme mais la propriété des moyens de productions devient collective. Dans les coopératives de production, le salariat est aboli car chaque producteur est associé.
Ces modèles ignorent donc deux éléments constitutifs du capitalisme !
Alors me direz-vous pourquoi le capitalisme n’est il pas aboli ?
Les coopératives et les mutuelles émergent souvent lorsque le marché libre et non faussé des capitalistes défaille à pourvoir les besoins immédiats et urgents des populations.
A la fin de la seconde guerre mondiale des supermarché COOP ont vu le jour pour rapprocher les producteurs de biens alimentaires des consommateurs, des pharmacies mutualistes ont été créées pour soigner les patients, des banques coopératives on été constituée pour rétablir le crédit.
En France 10 % des emplois sont encore aujourd’hui portés dans cette économie sociale et solidaire.
Alors me direz-vous pourquoi le capitalisme n’est il pas aboli ?
Les COOP ont été désertées au profit des Carrefour et autre Auchan. Les mutuelles perdent chaque année des adhérents qui vont s’affilier à un Institut de prévoyance dirigé pourquoi pas par un responsable du MEDEF frère de Sarkozy. Les banques financières comme la Société Générale continuent à ‘avoir autant de clients…
Pourquoi cette formidable opportunité démocratique n’est elle pas plus investie et utilisée ?
Nous nous risquerons à donner 3 réponses :
- sur le marché capitaliste, le système actionnarial exploite plus fortement le potentiel humain tant physique qu’intellectuel ce qui lui permet d’être plus prompt à l’innovation et à la création de services et de produits attractifs pour les consommateurs
- la globalisation capitaliste entraîne la compétitivité accrue et dynamique sur les marchés. La logique de Libre-échange s’oppose à la logique de coopération à tous les niveaux
- la raison n’est pas toujours le moteur principal de l’acte de consommation
Alors que faire ?
Nous voyons bien que ce mode de socialisation de l’économie que sont les coopératives et les mutuelles ne suffit pas à représenter une alternative au système capitaliste.
Dans un de ses derniers écrit, Lénine, expliqua que « les rêves des vieux coopérateurs refermaient beaucoup de chimères, ridicules parce que fantastiques. »
Mais il continuait en disant que parce que « l’Etat étant aux mains de la Classe Ouvrière et détenait tous les moyens de production, il restait à la Révolution à grouper la population dans des coopératives. Il concluait ce texte du 4 janvier 1923 en écrivant que le régime des coopérateurs civilisés, quand les moyens de production appartiennent à la société et que le prolétariat comme classe a triomphé de la bourgeoisie, c’est le régime socialiste. »
On sait que les successeurs de Lénine ne suivirent pas cette ligne mais c’est une autre question.
Cependant la démocratisation économique ne vaut alternative que dans un cadre politique plus large aménageant le marché, c’est à dire rompant avec le libre-échangisme et la compétition généralisée.
Une charte de La Havane a été négociée au sortir de la Seconde Guerre mondiale. Cette charte prévoyait la création d’une Organisation internationale du commerce (OIC) totalement intégrée à l’ONU. Cette charte est signée le 24 mars 1948 mais elle n’est pas ratifiée par le congrès américain (changement de majorité entre temps).
Cette charte abandonnée sera remplacée par la création de l’OMC (Organisation mondiale du commerce).
Dans son principe la Charte de La Havane s’opposait totalement aux principes du libre échange de l’actuel OMC: elle proposait une approche très différente des conceptions actuelles du commerce international, le développement de chaque pays étant fondé sur la coopération et non sur la concurrence.
Cette Charte proposait entre autre :
- L’intégration du plein emploi dans ses objectifs « Atteindre les objectifs fixés par la Charte des Nations unies, particulièrement le relèvement des niveaux de vie, le plein emploi et les conditions de progrès et de développement. » (article 1)
- De favoriser la coopération « les États membres coopéreront entre eux, avec le Conseil économique et social des Nations unies, avec l’OIT, ainsi qu’avec les autres organisations intergouvernementales compétentes, en vue de faciliter et de favoriser le développement industriel et le développement économique général ainsi que la reconstruction des pays dont l’économie a été dévastée par la guerre. » (article 10)
- Des accords préférentiels sont possibles dans un cadre coopératif: « les États membres reconnaissent que des circonstances spéciales, notamment le besoin de développement économique ou de reconstruction, peuvent justifier la conclusion de nouveaux accords préférentiels entre deux ou plusieurs pays, en considération des programmes de développement économique ou de reconstruction d’un ou de plusieurs d’entre eux. » (article 15)
- L’interdiction du dumping: (article 26)
Ainsi la coopération et le mutualisme, tant au niveau local par l’apprentissage démocratique de la gestion de la production, qu’au niveau global par une révolution complète des échanges économiques sont bien des alternatives au capitalisme. Il faut savoir mener de front ces deux niveaux d’investissement militant et de comportement de consommation pour entrevoir les seules alternatives au marché et au salariat.