Un processus de transformation sociale et politique ne peut démarrer que, si et seulement si, un ensemble de conditions liées à la période est réuni.
Ces conditions devraient être étudiées en séance de formation par tout cadre politique ou syndical. L’une d’entre elles est de développer l’esprit et la volonté de la convergence des luttes sociales et politiques.
Contre la loi Travail de Macron, il y avait bien trop peu d’organisations syndicales et politiques déterminées à une convergence réelle. Une défaite en rase campagne due à plusieurs conditions non réunies dont celle de la convergence.
Pour la séquence actuelle, cela a démarré comme pour la loi travail de Macron. Pourtant, la convergence des luttes est nécessaire aussi à tous les niveaux, du plus local au niveau national, voire international quand c’est possible. Pire, l’adversaire d’un militant de gauche n’était pas la politique de Macron mais l’organisation la plus proche de sa propre organisation ! Macron, le gérant du capital, jubilait.
Et puis tout d’un coup, des médiations ont permis un accord de la Confédération CGT d’une part et des organisations politiques dont la plus importante, la FI, pour une convergence le 26 mai, enfin ! Suivi par toutes les organisations qui rechignaient hier à la convergence
Sans doute cette convergence arrive un peu tard mais c’est mieux que rien et peut augurer sans doute un avenir moins divisé pour le camp qui dit lutter contre le capital
Il y a encore loin de la coupe aux lèvres. Mais nous pouvons espérer que l’écart entre le fait de se dire favorable à la convergence des luttes politiques et sociales et le fait d’être un auteur et un acteur de la convergence va petit à petit diminuer.
Il restera à réaliser toutes les autres conditions manquantes à toute avancée sociale et politique que ReSPUBLICA a, depuis longtemps, développées dans ses colonnes et dans des initiatives d’éducation populaire lorsque nous sommes invités à le faire.