1. Retour sur la « Révolution du jasmin » et ses suites
Il y a tout juste dix mois, Mohamed BOUAZIZI, un jeune chômeur de la ville de Sidi-Bouzid dans l’ouest tunisien déshérité, s’immolait par le feu, déclenchant une vague de manifestations, que la répression allait transformer en émeutes. Ce mouvement a rapidement pris de l’ampleur, se propageant jusqu’à Tunis, et amenant le président Ben Ali à s’enfuir en Arabie Saoudite le 14 janvier, après que l’armée eut refusé de tirer sur le peuple. Cette première insurrection débouchant sur le renversement en moins d’un mois, d’un autocrate au pouvoir apparemment très solide, allait avoir un immense retentissement, et servir d’exemple à d’autres insurrections populaires dans l’ensemble du monde arabe. Dix mois plus tard, le 23 octobre, après de nombreux rebondissements légitimant l’insurrection populaire initiale, les citoyens tunisiens étaient appelés aux urnes par les institutions de transition, pour élire au suffrage universel, les 217 membres d’une Assemblée constituante, ayant pour tâche, dans un délai d’un an, d’élaborer la nouvelle constitution démocratique de ce qui doit devenir la IIème République tunisienne, après avoir désigné un nouveau Président de la République de transition (dont la durée de mandat n’est pas déterminée), celui-ci nommant un nouveau Premier ministre, et un nouveau gouvernement.
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