Il n’y a aucune raison de penser que le réchauffement climatique actuel va se poursuivre indéfiniment, estime l’académicien Kotliakov, selon lequel l’activité humaine n’est qu’un des facteurs, et sans doute pas le plus important, qui influence l’évolution du climat, rapporte le site nkj.ru.
Le réchauffement climatique global se répercute nettement sur l’état des glaciers de l’Arctique, qui reculent. Mais un tel processus s’est déjà produit à de multiples reprises sur la Terre, avant que ne reviennent des périodes plus froides. Cela a ainsi été le cas dans les années 60-70 du siècle dernier, observe l’académicien Vladimir Kotliakov, dans un rapport qu’il a récemment présenté devant le Présidium de l’Académie des sciences russe (ASR). Vladimir Kotliakov est directeur de l’Institut de géographie de l’ASR.
De nouvelles études montrent que ces dernières années la glaciation terrestre de l’Arctique a, dans l’ensemble, diminué. Mais il est difficile de dire si les modifications mises au jour des couvertures glaciaires polaires sont durables ou non, car la période d’observation de ces modifications à l’aide d’instruments ne couvre que quelques années. Néanmoins, estime l’académicien, il existe de plus en plus de signes montrant que les couvertures glaciaires sont beaucoup plus variables que ce que l’on pensait précédemment.
Vladimir Kotliakov souligne que les changements climatiques sont liés aux fluctuations de la circulation atmosphérique générale, qui dépendent elles-mêmes de l’état du tourbillon polaire. Durant les périodes de réchauffement, le tourbillon polaire s’approfondit, ce qui conduit à un affaiblissement de l’anticyclone arctique et au renforcement du flux zonal dans l’atmosphère des latitudes tempérées. Durant les périodes de refroidissement, on observe des modifications en sens contraire.
Ces particularités de la circulation de l’atmosphère s’expliquent, à leur tour, par des modifications de l’activité solaire et la « dissymétrie du Soleil », poursuit le chercheur. Cette dernière peut varier, avec une période d’une soixantaine d’années, dans la limite de 2,5% et a une incidence plus marquée dans les régions de latitude élevée. En outre, les fluctuations de la circulation générale de l’atmosphère sont liées à des autofluctuations dans le système « atmosphère-glace-océan ». On ne peut exclure non plus l’influence des aérosols et des gaz de serre de nature anthropogène. Mais un rôle déterminant est joué, malgré tout, par les causes naturelles.
Vladimir Kotliakov a fourni des données attestant que les modifications du climat global au XXe siècle se sont produites, pour l’essentiel, sous l’influence de causes naturelles, que la modification de la concentration des gaz à effet de serre dans l’atmosphère ne concorde pas toujours avec les changements du climat.
Les changements climatiques revêtent un caractère polycyclique, note l’académicien. Les périodes de ses principales fluctuations dans les limites d’un siècle sont d’environ 10, 20 et 60 ans. La cyclicité du développement est l’une des principales lois de la nature. Les cycles naturels ont des origines et des durées différentes, pouvant aller d’une saison à des centaines ou des milliers d’années. Les causes mêmes de cette cyclicité sont elles aussi diverses et ne sont pas toutes élucidées. C’est la raison pour laquelle les modèles climatiques actuels partent un peu dans tous les sens, alors que les prévisions climatiques pour un proche avenir recèlent une bonne part de probabilité.
Le directeur de l’Institut de géographie a souligné que l’ensemble du mode de vie actuel des habitants de notre planète est tel que tout changement climatique peut le perturber, car ce mode de vie s’est formé et s’est développé impétueusement dans un intervalle de temps très court, en gros au cours du dernier siècle. La société humaine doit édifier des projets économiques prenant en compte le réchauffement qui se produit actuellement, mais elle doit aussi être prête à d’autres changements climatiques, car le système terrestre continue de vivre selon ses propres lois naturelles, que l’action anthropogène n’a heureusement pas pu, jusqu’à présent, détruire.
Bien sur, on nous dira que la Russie a du Gaz et du pétrole à revendre et qu’on peut donc mettre en doute l’honnêteté des universitaires russes.
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